7227 avocats en quête de Bâtonnier: les enjeux ... pour les justiciables aussi!
Ils sont pas moins de 7227 avocats en exercice, inscrits au tableau de l’Ordre des Avocats de Tunisie à attendre impatiemment le verdict des urnes quant à l’élection de leur Bâtonnier. Le scrutin du dimanche 27 juin devra exprimer soit la reconduction de Me Béchir Essid ou l’élection d’un nouveau parmi les 5 autres candidats à savoir, Mes : Abdeljelil Bouraoui, Abderrazak Kilani, Hédi Triki, Charfeddine Dhrif et Brahim Bouderbala.
Le vote ouvert à 6049 avocats électeurs (sur les 7227 inscrits) s’étend également aux membres du Conseil de l’Ordre. A ce jour, 32 candidats sont en lice pour 7 postes seulement. Parmi ces candidats, 16 se représentent pour une deuxième fois. Aussi, on retrouve 3 avocates, à savoir Mes Samira Karaouli, Rym Chebbi et Saida Akremi. Parmi les candidats figurent notamment Mes Abderrahmane Kraiem, Adel Kaaniche, Rached Frey, Imad Cheikh Larbi, Hassen Dhib, Hassen Karray, Fethi Belaiba, etc.
Ces élections en mis en effervescence le barreau de Tunis mais aussi ceux de l’intérieur du pays qui ont enregistré une activité très fébrile avec de fréquentes visites des candidats tant pour le poste de Bâtonnier que pour faire partie du Conseil de l’Ordre. « Réunions, débats et distribution de professions de foi électorales se poursuivent intensivement, indique un avocat interrogé par Leaders, dans un bel esprit démocratique. C’est une véritable campagne électorale, ajoute-t-il, avec mieux de débats et plus d’outils de communication. Cette année, blogs, sites internet, SMS et dépliants sont fortement présents. Il ne manque plus qu’un centre d’appel pour mobiliser les électeurs et une hotline pour répondre à leurs questions. Evidemment, un débat télévisé serait un must. Peut-être la prochaine fois. »
Au-delà des ambitions personnelles, les enjeux du scrutin sont nombreux. Comment moderniser la profession, la mettre à niveau afin de lui permettre de mieux relever la concurrence des grands cabinets internationaux qui commencent à déferler sur le pays, sous une forme ou une autre, ouvrir de nouvelles perspectives, élargir le champs de compétence, renforcer la formation et soutenir les jeunes avocats ? Chaque candidat y va de ses réflexions et promesses.
« Mais, en fait, déclare à Leaders, un chef d’entreprise, les enjeux concernent également les justiciables qui ont certainement leurs points de vue à exprimer. Du côté du prétoire, comme pour les justiciables, nous sommes tous conscient que cette profession qui a longtemps été plombée par des tiraillements d’obédiences doit saisir ces élections pour prendre un nouvel élan. Aujourd’hui, plus personne ne saurait se passer d’un bon avocat et tous doivent être de très bons avocats. »
Réduit à une centaine à l’aube de l’indépendance, le nombre des avocats de Tunisie n’a cessé de croître, particulièrement ces dernières années. C’est ainsi qu’il est passé de 4205 en 2004, à 5487 en 2007 pour atteindre actuellement 7227, chiffre porté à la hausse avec l’inscription imminente de pas moins de 300 nouveaux avocats.
Les effectifs actuels se répartissent en 2168 avocats stagiaires, 2616 avocats auprès de la cour d’appel et 1625 avocats auprès de la cour de cassation.
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