Compagnies d'investissement des pays du Golfe : l'analyse de Mohamed Damak, Standard & Poor's
Pour certaines compagnies d’investissement dans le Golfe, la poursuite de leurs activités sans changements majeurs pourrait s’avérer difficile. « Les principales raisons de ces problèmes sont liées au profil de refinancement très court terme, la faible liquidité de leurs actifs, leur profil d’activités risqué, et la forte exposition au marché immobilier pour certaines d’entre-elles», estime Mohamed Damak.
Dans une note d’analyse publiée par Standard & Poor’s sous le titre de : Les compagnies d’investissement du Golfe face au besoin de repenser leurs business model et leurs politiques financières, il livre, chiffre à l’appui, une réflexion fort instructive. Les compagnies d’investissement dans le Golfe — telles que Gulf Finance House, Arcapita, Global Investment House, Investcorp, et d’autres - sont passées par un test important en 2009, avec succès pour certaines et beaucoup moins pour d’autres. Leurs tentatives de lever des fonds propres se sont avérées beaucoup plus difficiles que prévues et ont créé des incertitudes par rapport à la poursuite de leurs activités sous leur forme actuelle.
Les pays du Golfe continueront à être des exportateurs nets de capitaux du fait des prix élevés du pétrole et de la richesse accumulée au cours des cinq dernières années. Une partie de cette richesse continuera à financer les projets régionaux sponsorisés par les gouvernements ainsi qu’investie auprès des grandes banques d’investissement qui offrent des produits plus sophistiqués et diversifiés. Une autre partie continuera à financer les petites compagnies d’investissement locales.
« A court terme, nous voyons des défis majeurs pour ces entités. Ainsi, des mesures correctives seront nécessaires pour améliorer leur structure de financement et réduire leur endettement, afin de les préparer pour la reprise économique », selon Mohamed Damak.
Télécharger la note de recherche
- Ecrire un commentaire
- Commenter