L’Algérie après le décès du général Ahmed Gaïd Salah, l’homme fort au-devant de la scène
Mission accomplie après l’élection du nouveau président de la République algérienne Abdelmadjid Tebboun ? Le tout puissant vice-ministre de la Défense et chef d’Etat-Major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah est décédé lundi à l’âge de 79 ans. Intervenant 11 jours seulement après ce scrutin aux forceps, sa mort change complètement la donne. Le président Tebboune a décrété trois jours de deuil national et a chargé le général Saïd Chengriha, commandant des Forces terrestres, d’assurer l’intérim
Pilier du régime, Ahmed Gaïd Salah détenait entre les mains tous les pouvoirs qu’il n’avait cessé d’exercer pleinement depuis le déclenchement début de l’année du Hirak, qui a mis fin au règne du président Bouteflika et de son clan et avorté les plan de sa reconduction pour un cinquième mandat présidentiel.
Sitôt élu (le 12 décembre 2019), sur fond d’un taux record d’abstention de 60%, et d’un refus total de vote en Kabylie, le président Tebboun, n’échappe pas à la contestation de la rue. Il doit s’ingénier, pour sécuriser son mandat, à répondre aux revendications résolues du Hirak qui depuis le 16 février, continue pour la quarante-quatrième semaine de suite, à manifester sans relâche, veillant au caractère non violent et pacifique de leurs protestations. Ce mouvement sans leadership, ni structure ou programme, demande essentiellement la rupture avec l’ordre ancien, le départ des anciennes figures, la dissolution de l’Assemblée populaire nationale (ANP) et l’élargissement des détenus politiques.
Sans nul doute, une nouvelle page s’ouvre aujourd’hui en Algérie avec des changements profonds qui s’annoncent et une transition significative.
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