Jemli change la donne en proposant un gouvernement de compétences
Quoi qu’on pense de lui, Habib Jemli a montré durant les quarante jours de consultations, une forte personnalité et une détermination certaine. Alors qu’on s’attendait à un jet de l’éponge de sa part, il a tenu à aller jusqu’au bout avec ses interlocuteurs, testant toutes les combinaisons possibles, consultant toutes les parties, une bonne centaine personnalités qui comptent dans ce pays indépendamment de leurs tendances, sans répit, ne perdant jamais espoir. A un certain moment, il était peut–être le seul à y croire tant les positions des partis paraissaient inconciliables.
Faisant contre mauvaise fortune, il a su éviter le pire alors qu’on semblait se diriger tout droit vers une rupture. Mais faute d’accord, il a dû se résoudre à un passage en force : une solution qui pourrait être celle de la dernière chance. Un gouvernement de compétences indépendantes des partis, renvoyant ainsi dos à dos toutes les formations politiques. Une décision qui fait justice de tous les ragots relatifs à sa proximité de tel ou tel parti. Dans cet épilogue, on ne peut pas parler de vaincus ou de vainqueurs chez les protagonistes mais d’un seul grand vainqueur, la Tunisie. Il faut espérer que la classe politique prenne conscience de la gravité de situation.
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