M. Mohamed Ridha Ben Mosbah
Exit Ramadan, commence la rentrée ! Comment s’est comportée la consommation cet été et particulièrement ce dernier mois? Sous quels augures s’annonce la rentrée ? Et quels sont les grands chantiers mis sur l’établi par le ministère du Commerce et de l’Artisanat ? En exclusivité pour Leaders, la réponse du Ministre, M. Mohamed Ridha Ben Mosbah.
1. Monsieur le Ministre, comment se termine le Ramadhan, cette année ?
Comme chaque année et vers la fin du mois saint, le centre d’intérêt se déplace vers les préparatifs de l’aïd. Cette année, l’aïd coïncide avec la rentrée scolaire; mettant une pression supplémentaire sur des budgets familiaux déjà éprouvés par les vacances et la consommation « effrénée » inhérente au mois de Ramadan. Quoique pour cet été, un fléchissement de la demande a été observé qui serait probablement lié aux fortes chaleurs qui ont prévalu durant les trois premières semaines du mois.
Le ministère est en train de dresser un bilan de la situation.
Dans tous les cas, tout le monde a joué le jeu, particulièrement les opérateurs économiques aussi bien les producteurs agricoles et les commerçants que les consommateurs et toutes les composantes de la société civile ainsi que les autorités administratives face à une abondance de l’offre, à la fluidité des circuits de distribution et une stabilité des prix d’une part et à la rationalisation de la consommation d’autre part; la vigilance des services du contrôle économique en veille venant compléter cette chaine en mouvement.
On ne peut donc que se féliciter du sens des responsabilités et de l’intérêt général qui ont prévalu, facilitant ainsi le travail de coordination et de pilotage du Ministère.
2. Abondance de l’offre et rigueur du contrôle : est-ce que cela va se poursuivre tout au long de l’année ?
Certainement, au vu des prochaines échéances qui se bousculent au portillon : la rentrée administrative avec la reprise de la double séance, la rentrée scolaire, l'Aïd El Idha, les fêtes de fin d'année, le Mouled… Il faut rappeler à cet égard que compte tenu des pressions inflationnistes sur les produits alimentaires liées essentiellement aux conditions climatiques, le ministère a engagé depuis le mois de février dernier un plan en vue de la maîtrise des prix, axé sur 3 volets:
- Le renforcement du dispositif de contrôle,
- La coordination et la concertation avec les opérateurs en vue de modérer les hausses de prix et d’intensifier les ventes promotionnelles,
- La sensibilisation des consommateurs sur la nécessité d’une rationalisation de la consommation et de la planification des dépenses.
Se poursuivra également la campagne lancée sur instruction présidentielle à l’occasion du mois de Ramadan et portant sur la rationalisation de la consommation et ce, en coordination avec les Ministères de la Santé et des Affaires Religieuses.
3. Quels sont les grands chantiers du ministère en cette rentrée?
Tout en assurant la gestion du quotidien, le Ministère a le souci de faire avancer les grandes réformes prévues par le programme présidentiel, ayant un œil sur le microscope et l’autre sur le macroscope.
En cette rentrée, plusieurs dossiers seront à l’œuvre, notamment au niveau de l’artisanat, avec la présentation d'un projet de loi sur le secteur de la bijouterie et le lancement du programme national de développement de l’artisanat.
Au niveau du commerce intérieur, il s’agit de la défense du pouvoir d’achat, en parallèle à l’approfondissement des réformes en matière de produits compensés, la modernisation du commerce par la promotion de la franchise, après la publication des textes d’application ainsi que le renforcement du dispositif de protection du consommateur par la présentation d’un projet de loi sur la sécurité alimentaire.
Enfin, au niveau de la coopération et du commerce extérieur, il s’agit de poursuivre la préparation des négociations sur la libéralisation des services, d’impulser nos exportations sur le continent africain, d’engager la troisième version du Programme de Développement des Exportations ainsi que la présentation d'un projet de loi sur le commerce extérieur.
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Tirer des leçons palpables du passé vécu ne manquera pas d'orienter les efforts palpables des entreprises et des consommateurs.Le compor tement du consommateur est fonction de l'individu et de l'environnement. Les objectifs à atteindre,dans le cadre de nouvelles lois méritent une étude détaillée au vu des résultats atteints en termes de performances eu égard aux besoins prévus.On a entendu parler du nouveau institut de la consommation,sans être en mesure d'apprécier son apport lors de ce mois sein de Ramadan,1431.L'excès de l'offre n'a pas toujous abouti à une baisse des prix,ceci laisse sous-entendre que la demande n'a pas été étudiée d'avance.On aura toujours des leçons à tirer,dans le secteur des textiles et autres services reliés à la rentrée scolaire de mi-septembre 2010.De toute façon,pour bien comprendre le futur,on est censé évaluer de façon méthodique la satisfaction des besoins,en uti- lisant soit l'approche fonctionnelle,soit l'approche institutionnelle.La devise "le client est roi"est supposée rester intacte.
Étonnant !!!un entretien avec le Ministre de commerce sans ...commentaires, même la formule "approfondissement des réformes en matière de produits compensés" ne suscite pas d 'interrogation,il faut croire que tout le monde est sous l'emprise du ramadan.
Je crois que Mr le Ministre est entrain d'agir suivant la réalité de l'environnement Tunisien. Nous vous remercions Mr le Ministre du Commerce pour le travail que vous êtes entrain d'accomplir pour la Tunisie , l'impacte de votre travail , dans tous les secteurs par lesquels vous avez transité , est éloquant bravo et bonne continuation. Tijani
Mon actuel Statut socio-professionnel m'autorise à faire des suggestions que je pouvais aucunement formuler si j'étais encore en course. En ma qualité de jeune retraité et de militant incontesté et incontestable du "Consumérisme" je reviens à la charge pour dire qu'il y a lieu de penser à doter la structure gouvernementale d'un Secrétariat d'État à la Consommation. Il m' a été donné de définir ses prérogatives et son champ d'action quand j'étais encore en service au sein d'une Organisation Nationale qui a pour mission de protéger les consommateurs et de défendre leurs intérêts. D'ailleurs, j'estime qu'il est bien temps, au regard de l'évolution enregistrée au niveau de la modernisation du commerce de distribution de passer à la vitesse supérieure et d'admettre cette nouvelle vision des choses : oui, la défense des consommateurs qui ne peut que renforcer la protection des consommateurs, dans un paysage qui se caractérise par la présence de multinationales qui opèrent sur le marché tunisien, mais qui oublient leur code de conduite minutieusement respecté, dans leurs pays d'origine respectifs, et font abstraction de leurs obligations notamment en matière de SAP. On aura l'occasion de parler davantage de ces questions qui ne peuvent plus constituer un tabou dans un e société qui se modernise de joue en jour et qui parie sur l'homme et sur le développement durable.
