News - 25.09.2010

Faut-il rentrer en Tunisie quand on occupe une belle position? De Wall Sreet, Kamel Bouraoui a fait son choix

La question taraude nombre des compétences tunisiennes établies à l’étranger où elles occupent de hautes charges. Etudes brillantes, positions élevées, rémunérations avantageuses et perspectives alléchantes. Mais, il y a aussi l’amour du pays (la nostalgie ?), la volonté de lui rendre un peu de ce qu’on y avait reçu et l’idée d’être plus utile, ici qu’ailleurs. Sans oublier la question de l’éducation des enfants, des risques identitaires, et des difficultés pour eux à maîtriser la langue arabe.

Quels sont les éléments clefs à prendre en considération avant de se décider à rentrer ou à s’installer encore plus longtemps à l’étranger ? Quelles sont les conditions idéales à s’assurer pour réussir le retour ? Et quels pièges éviter ? Pour enrichir ce débat, Leaders, publiera une série de portraits de Tunisiens qui ont sauté le pas, ou s’apprêtent à le faire. N’hésitez pas à y contribuer. Premier portrait, celui de Kamel Bouraoui, 29 ans dont 11 aux Etats-Unis, avec 5 ans chez Goldman Sachs à New-York.

Après avoir passé son baccalauréat à Tunis, Kamel est parti aux USA pour suivre ses études supérieures. Il a obtenu un Master en Computer Science puis un M.B.A. de Cornell University, une des huit « Ivy League Schools ». Il a intégré la célèbre Banque d’Investissement Goldman Sachs à New York, connue plus pour ses profits que pour ses technologies de pointe, et pourtant elle compte plus de technologistes que de banquiers dans son effectif !

Il a tout d’abord travaillé dans le département d’Equity Derivatives Technology où il a développé des systèmes de Financial Risk Management pour le fonds propriété de la firme. Ces systèmes informatiques distribués permettent de reporter les transactions mondiales et de contrôler les différentes métriques du fonds mondialement (NYC, London, Hong Kong, Tokyo) en temps réel.

En plus de cette expérience, Kamel a pratiqué du management en tant que  team-lead dans son équipe pour la mise en place des systèmes informatiques d’un nouveau fonds offert aux clients de la banque. Ce nouveau fonds a été lancé avec 7 milliards de dollars. 

Mais il a aussi travaillé dans le département de Capital Markets IT Audit où il a audité plusieurs équipes à travers la banque telles que celles en charge de l’Equities, FX, Payment, Credit Derivative, et Prime Brokerage. Il a été responsable de l'audit des contrôles mis en place par la banque pour prévenir le genre de déficiences qui ont causés la fraude à la Société Générale. Kamel et son équipe avaient rédigé la réponse que le comité d’audit a présentée à la SEC.

Malgré la pression quotidienne du travail chez Goldman, Kamel a réussi à obtenir des certifications CISA (Certified Information System Auditor) et CFA ( Chartered Financial Analyst). Muni de  ce bagage, il a décidé de rentrer au pays pour y travailler et contribuer modestement à l'essor du système bancaire et financier en Tunisie.





 

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14 Commentaires
Les Commentaires
Ali Belkhir - 25-09-2010 15:41

G le meme parcours que kamel., MBA, CISA, CISSP, boite de conseil renommee.G des problemes de trouver un job a 2500 dinars par mois a Tunis..

DRISS - 25-09-2010 17:48

Le comportment est fonction de l'individu et de l'environnement, selon Kurt Lewin,Père de la Dynamique des Groupes,et éminent socio-psychologue.Planifier,c'est décider pour l'avenir,alors que décider ,c'est choisir.Les besoins de demandeur d'emploi sont à considérer,au vu des exigneces de l'employeur.On n'est pas tout à fait sûr d'être embauché,suite à l'obtention du diplôme,vu ques les employeurs ont leurs propres préférences quant aux compétences à engager,dans l'avenir.

sadok driss - 25-09-2010 18:19

Planifier,c'est décider pour l'avenir,alors que décider signifie choisir.Lorsqu'on dit,quand on veut,on peut,tout dépendra des conditions réelles vécues.Le demandeur d'emploi doit répondre aux besoins spécifiques exprimés par l'employeur.La formation diplômante est exigée pour certains emplois,alors que certains postes de responsabilité requièrent des qualifications pointues, voire la maîtrise de langues étrangères ou d'autres compétences. On n'est pas tout à fait libre de choisir son emploi,au vu de la concurrence et des critères de sélection,parfois trop rigoureux. La satisfaction au travail est une condition essentielle pour la durabilité d'occupation de tel ou tel poste de responsabilité.Le facteur de rémunération n'est pas le seul déterminant de satis- faction,l'ergonomie est également une variable importante.On ne peut pas généraliser les conditions d eformation et d'emploi, d'un apys à un autre,au vu de l'hétérogénéité des aspects socio- culturels qui pourraient constituer des freins à l'adaptation au travail.Comme le disait,Kurt Lewin,considéré comme le Père de la Dynamique des Groupes,et éminent socio-psychologue,le comportement de l'individu est fonction de deux facteurs,l'individu lui même,et l'environnement.Comme les concepts de formation et d'emploi vareint d'un pays à un autre,on ne peut que penser en termes généraux,et agir en termes locaux,selon Jacques Ellul,auteur de l'ouvrage Technique ou enjeu du Siècle,publié en 1954,quelques années seulement après la déclaration de Norbert Wierner,Père de la Cybernétique,lorsqu'il disait que la Révolution que nous vivons,c'est l'art de décider.

anis - 25-09-2010 19:03

trés bien , y a bcp de tunisiens qui gèrent carrément le secteur financier en amerique de nord et surtout a montréal .. a quand une bourse internationale de produits dérivées en tunisie ?

K S - 25-09-2010 22:45

Le corps du texte a à peine effleuré la thèse initiale. S'il s'agit d'une suite d'articles, je vous prie, cher auteur, d'accorder plus d'espace à ladite personne pour qu'elle explique son choix et ses ambitions. Bien que je vive moi-même cette expérience, je ne compte pas me baser sur l'expérience des autres pour faire mon choix. Cela dit, je pourrais découvrir des aspects et des facteurs que j'aurais négligés dans ma réflexion. Par ailleurs, je vous félicite pour l'idée. Merci bien

Imed - 26-09-2010 12:34

Je rejoins KS dans les sens où cet article ne va pas au fond de la pensée et ne répond pas à la question faut-il rentrer en Tunisie quand on… Par ailleurs, tout en félicitant le Jeune Kamel Bouraoui pour ce qu’il a réalisé, je tiens aussi à dire que l’article perd son sens quand on sait qu’il y a des milliers et de milliers de Tunisiens qui occupent des postes de très haut niveau à l’étranger.

Mohamed - 26-09-2010 16:48

Excellent sujet! Le retour en Tunisie est quelque chose que j'envisage personnellement (après 10 ans en Europe, un doctorat en Finance et une expérience dans une entreprise leader de son secteur). Je pense qu'il faut une stratégie globale pour attirer les compétences Tunisiennes installées à l'étranger à l'instar de ce qu'a fait le Maroc par exemple. Ces compétences pourraient aider le système financier à continuer sa marche vers le progrès (surtout que les choses bougent énormément à Tunis en ce moment et vont dans le bon sens). Le salaire reste un facteur important mais pas le plus déterminant (mais un employeur qui offre 2500 à un profil comme KB ou autre compétence Tunisienne avec une bonne expérience à l'étranger, je pense que le choix est vite fait). Pour moi personnellement, le facteur le plus déterminant est la qualité de vie (il faut quand même reconnaître qu'on vit très bien à Tunis), la famille, la culture et l'identité Tunisienne. Personnellement, je pense qu'il faut un système de parrainage ou une initiative de mentoring par le biais de laquelle les dirigeants actuels des banques ou entreprises Tunisiennes, offrent la cadre mérité pour les compétences afin qu'elles puissent ajouter de la valeur.

jeffhec - 27-09-2010 01:09

J'ai une interrogation. Qu'est ce que donne la performance des Tunisiens qui reviennent en Tunisie. Sont ils appréciés, est ce que leurs collègues acceptent des règles de management venus de l'étranger facilement. Est ce qu'un manager tunisien qui performe à Toronto, une fois réinstallés dans une entreprise tunisienne performera de la même manière? Quelles sont les motivations du retour? qualité de vie, se rapprocher de la famille, en quoi ces motivations personnelles vont booster sa performance professionnelle? ou sa motivation est elle de faire progresser la Tunisie?, et dans ce cas, est ce que les mentalités locales sont prêtes pour accueillir le fils prodigue, car personne n'est superman et peut à lui seul changer un pays? Si son environnement le claque, ses chances de succès m'ont l'air très minces @vouslire

smaali mongi - 27-09-2010 12:47

Mabrouk Kamel , tu es appelé à développer le fonds de commerce de ton père Jelil connu par sa rigueur amicalement .Ancien JBCO

Atef FARTA - 28-09-2010 00:29

La vraie question est : Est-ce que aujourd'hui en Tunisie, il existe une entreprise capable d'offrir à la fois un environnement de travail très motivant, un salaire mirobolant, des perspectives de carrière très intéressantes et de fortes responsabilités ! Ma réponse est NON, NON et NON ! Je pense qu'on ne ne suffit plus aujourd'hui et comme vous le dites de la qualité de vie (certes indéniable en Tunisie mais en perte de vitesse !!!) et de l'amour d'un pays, vu que l'on passe presque tout son temps au bureau ! Ilnous faut beaucoup plus et "ce beaucoup plus" c'est ce que j'ai évoqué plus haut, et je ne parle même pas des à côtés (salles de cinéma dignes de nom, loisirs, etc.)

Hédi Bouraoui - 28-09-2010 23:27

Mon cher Kamel, Ton oncle Hédi est fier de toi et il est persuadé de ton succès dans notre pays. Toutes mes félicitations et tous mes bons souhaits dans toutes tes entreprises. Bon courage et bonne continuation. Hédi

Slim - 01-10-2010 17:20

Ce n'est pas les compétences qui manquent en Tunisie ! J'en connais une dizaine de tunisiens vivant a l'étranger et occupant des positions de reve : president de banque, directeur de grand labo, inventeur dans de grosses boites techno, .... ! Le probleme est ailleurs :les "mssamir mssadda", le clientélisme... J'espere que mon commentaire va etre publié Mes respects !

Kamel - 01-04-2011 11:42

Bonjour mon cousin, je suis Algérien, je m'appelle Bouraoui Kamel de la famille Bouraoui en Algérie, qui est aussi une grande famille, noble et respectueuse. Mon père nous a raconté que la famille Bouraoui en Tunisie sont nos proches. Bref je suis fier qu'un arabe d'un coté et de ma famille d'autre coté perce dans ce monde, je vous souhaite bonne réussite.

AYADI - 29-03-2017 15:44

Le sujet est très intéressant! Malheureusement, l'article est sans corps de texte puisque on reste sur sa faim. Aucun développement du contexte, conditions et des motivations de ce choix. Parailleur, on apprend toujours après de grandes déclarations comme celles qui font l'objet de cet article que un tel (ici Mr Kamel) est finalement le fils d'un patron d'un grand groupe en Tunisie ou qui est derrière de grandes affaires. Qu'en est il du tunisien moyen qui n'a dans sa poche autre que ses diplômes, est ce qu'il a la possibilité de trouver du travail en Tunisie a hauteur de ses qualifications et dans lequel il puissent s'épanouir et évoluer? Et puis pour que cette article soit crédible, il aurait fallu rajouter des témoignages d'autres étudiants qui ont choisit de rester.

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