L’imam Ridha Jaouadi réclame l’exécution des condamnés à mort
Irréductible dans son engagement religieux rigoriste, l’Imam Ridha Jaouadi urge à faire actionner la guillotine. Interpellant le ministre de la Justice lundi lors des débats budgétaires, le député Itlaf Al Karam élu dans la circonscription de Sfax exhorte à faire exécuter les condamnés à la peine capitale. « Cela relève de l’application de la Chariaa islamique » a-t-il martelé, citant un verset coranique de la sourate Al Baqara : « C'est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, Ô vous doués d'intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété ». 179.
Emanant d’un élu de la nation, incarnation du pouvoir législatif, cette exigence s’adresse à la fois aux magistrats les incitant à prononcer sans hésitation des condamnations à la peine capitale, au lieu de la perpétuité et au président de la République afin de s’abstenir à exercer son droit de grâce que lui confère la constitution. L’imam Jaouadi n’est pas, ce faisant, procéder à une grave dérive de confusion des pouvoirs, législatif, judiciaire et exécutif, au mépris de la loi suprême ?
Mais, aussi, renie-t-il les engagements pris par la Tunisie au niveau international et fait-il fi des fortes revendications en Tunisie et dans le monde pour l’abolition de la peine capitale ?
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Restons 1 tant soit peu réaliste et gardons la tête froide. Cet imam rejoint, par conviction religieuse ou par opportunisme politique, l'opinion populaire quasi générale que tous ceux qui avaient perpétré des crimes contre nos forces de sécurité et des crimes abominables (viols, mutilations sadiques suivis de décès de la victime) méritent la peine max. Et ds notre pays la peine max. est la peine de mort. Aller à l'encontre de ce vœu populaire (par delà toutes les théories droitdelhommiste) c'est aller à l'encontre de ce besoin élémentaire, primaire certes, mais rassurant pour la société. Quoique jusqu'à présent aucune exéc. n' a été enregistrée. Mais si le débat est jamais engagé, l'opinion est général. favorable. Pour ces cas particuliers. N'oublions pas nos militaires et nos sécuritaires massacrés par ces énergumènes ! N'oublions les pères et mères éplorés devant le cadavre de leur filles défigurées et violées !