Ces ambassades de Tunisie à l’étranger seules face au Covid
C’est le revers du faste cérémonial de la vie diplomatique ! En temps de pandémie, le rôle des postes diplomatiques et consulaires tunisiens à l’étranger relève d’un acte de résistance, d’une mission humanitaire. Ne pas fermer, garder le contact avec les autorités et les Tunisiens, servir et en cas de détresse, secourir s’érige en devoir. Lorsque Air France annule cette semaine ses vols sur le Brésil, signe d’embrasement du Covid avec une variante locale foudroyante, notre ambassade à Brasilia n’a pas baissé les bras. L’ambassadeur Mohamed Hédi Soltani, est vent debout, couvrant quatre pays de l’Amérique centrale.
Depuis Jakarta, l’ambassadeur Riadh Dridi assure la couverture, outre l’Indonésie de huit pays dont l’Australie, mais aussi la Nouvelle Zélande, la Thaïlande, les Philippines, Brunei Darussalam et Singapore.
A Pretoria, l’ambassadeure Narjess Dridi est sur le pont, avec huit pays dans son périmètre. Partout ailleurs, Hayat Talbi à New Delhi, ou Dhia Khaled à Pékin, comme tous leurs collègues, se tiennent en première ligne, malgré le nombre très réduit de leurs collaborateurs et la modestie des ressources allouées. Et... sans couverture sanitaire. Nos doplomates ne bénéficient d'aucune assurance maladie dans leurs pays d'affectation.
Dans ces moments très spécifiques, où le virus fait ravage, les lits d’hospitalisation sont saturés et les moyens de secours manquent terriblement, la communauté tunisienne à l’étranger, surtout dans les pays lointains, n’a d’autre attache que notre ambassade la plus proche. Quand on réside à Cayenne, au Nicaragua, au Népal, au Vietnam, au Botsawana ou en Angola, quand on est tombé malade, quand on se retrouve démunis de ressources ou sous poursuites judiciaires et placé sous écrous, on cherche toujours à contacter l’ambassade. Celle-ci doit répondre présent, comme elle le fait actuellement. Secours, évacuation, rapatriement et autres situations critiques, il aura toujours agir.
Trop exigeants, nous avons parfois des reproches à faire, mais en temps d’urgence, la réponse est immédiate, formidable.
A ses vaillants soldats tunisiens, diplomates envoyés aux quatre coins de la planète, et leurs collaborateurs, un hommage ponctué leur est bien mérité. Encore plus, en ce mois de ramadan durant lequel ils ressentent encore plus l’épreuve de l’éloignement de leurs familles et amis en Tunisie.
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