Le cimetière de Borgel mérite attention
Par Dr. Hédi Ben Maiz - Je suis bien triste que notre chère Tunisie n’offre plus la paix et la tranquillité même à ses morts. Le Tunisien est-il arrivé à un niveau d’irrespect pour tout même des mots?
Alors que le respect des morts constitue le point d’union de tous les êtres humains quel que soit leur race, leur couleur ou leur religion. L’entretien de nos cimetières laisse à désirer subissant les agressions de tous genres ne leur permettant pas d’être un havre de paix. Leur protection incombe à la municipalité dont ils dépendent. Un responsable municipal qui prend soin des cimetières donc des morts est plus apte à prendre soin des vivants donc de la gestion saine et de la propreté de son territoire municipal.
Une des agressions constatées de visu est celle subie par le cimetière du Borgel à Tunis qui risque de se transformer en un pâturage pour les bovins et les ovins, broutant fleurs et plantes déposées par les familles de leurs chers disparus et souillant par leurs crottes ces sépultures. Le gardien, informé, dit être dépassé; la municipalité, avertie, tarde à agir.
J’ai fait un tour du cimetière pour constater que l’accès est facile par plusieurs brèches dans la clôture au fond et par des monticules de terre effaçant la clôture à droite côté du canal d’évacuation des eaux pluviales. Il y a lieu de rappeler qu’une tombe a été profanée il n’y a pas si longtemps.
Des mesures urgentes s’imposent pour protéger ce lieu de repos et de respect, soulager les familles de leur peine et donner une belle image de la Tunisie car ce lieu est très visité.
Les gestes les plus faciles en attendant la remise en état de la clôture sont: fermer les brèches, délayer les monticules de terre, et sensibiliser la police en cas d’appel.
En paraphrasant Gandhi en remplaçant animaux par mots, cela donne ceci: on peut juger la grandeur d’une nation par la façon dont les morts y sont traités.
Faisons de la sorte que la Tunisie reste toujours une grande nation en respectant les morts et les animaux.
Dr. Hédi Ben Maiz
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