La Tunisie, l’Union européenne, l’OTAN, le Maghreb et l’Afrique: les propos du ministre Nabil Ammar
Recevant des médias tunisiens, Nabil Ammar, ministre des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger, a répondu aux questions relatives à l’Union européenne, l’OTAN, le Maghreb, l’Afrique et les diplomates étrangers en Tunisien
Union européenne
Interrogé sur les perspectives de relance du dialogue avec l’Union européenne, notamment la réunion comme annoncé le 16 juillet dernier, du conseil d’association, avant la fin de l’année, son ordre du jour et les propositions tunisiennes, le ministre a été clair. "Tous les épisodes sont connus. Le processus convenu en juin et juillet dernier a été dévié de sa trajectoire. Pour des raisons internes qui ne concernent que l’Union européenne. De notre côté, nous n’avons rien bloqué et nous sommes pour la tenue du Conseil d’association, dès la finalisation des travaux préparatifs y afférents."
Les relations avec l’OTAN
" Nous entretenons de bonnes relations avec l’OTAN. C’est le cadre idéal de discussion avec ses pays membres. L’accord de partenariat avec cette organisation n’est guère remis en question. On nous écoute. La bonne approche, c’est de continuer à discuter avec eux."
Le Maghreb et l’Afrique
" Nous n’avons aucun problème avec aucun pays. Nous ne cherchons que coordonner nos efforts. Avec le Maroc, le temps fera son œuvre. Et tout se passe bien avec l’Algérie. Des pays européens exercent des pressions afin de rétablir les visas d’entrée en Tunisie de ressortissants de pays subsahariens, pour endiguer les flux migratoires. Nous nous y sommes refusés. Ils se sont alors retournés vers un pays d’où viennent, par vols réguliers, ses ressortissants pour différents motifs de voyage et où se rendent fréquemment des opérateurs économiques tunisiens dont certains y ont établi des entreprises. Le visa n’est pas rétabli et nous sommes en discussion à ce sujet avec les autorités de ce pays."
Les diplomates étrangers en Tunisie
"Le principe, c’est la réciprocité que nous appliquons scrupuleusement. Nous sommes vigilants quant au respect par les missions diplomatiques étrangères en Tunisie, des règes protocolaires, dans leurs contacts et déplacements. Nous voulons qu’il n’y ait qu’une seule voix officielle qui exprime la position de la Tunisie, qu’une seule source crédible qui servira de référence."
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