Dans son nouveau roman «Fille de Tunis», Olivia Elkaim rapporte un témoignage inédit sur l’assassinat de Farhat Hached
Quelle est la part du roman et celle du témoignage historique ? Dans un magnifique roman intitulé « Fille de Tunis » (Editions Stock), Olivia Elkaim, journaliste et romancière de talent, revient sur le récit de vie de ses aïeuls en Tunisie, durant le Protectorat, puis leur installation en France. Une histoire passionnément racontée, soigneusement écrite, portée par de grands évènements qu’a connus la Tunisie.
Le grand-père d’Olivia était le chauffeur des Résidents généraux de France à Tunis. En les conduisant, il recueillait certains de leurs propos et accédait à des scènes exceptionnelles. Jean de Haute cloque, Résident général de France de 13 janvier 1952 à 2 septembre 1953, avait-il trempé dans l’assassinant le 5 décembre 1952 du leader syndicaliste Farhat Hached? Était-il en contact avec de petites frappes qui se chargeront de «l’annihilation»? La lecture du roman lève un coin de voile sur cet épouvantable drame.
Un roman à lire.
Fille de Tunis
de Olivia Elkaim
Stock, 2023
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Ce passage suscite nombre d'interrogations : 1/Pourquoi 72 ans après ? 2/ Accusation à de Hauteclocque d'un niveau réducteur. C 'est un Résident Général qui, à cette époque, a le pouvoir total en Tunisie, sans conteste aucun. Civil : y compris Police, Renseignements, Sécurité, Gendarmerie, et Militaire. La question est pourquoi il utiliserait ces moyens détournés des bas-fonds des bandits ? C'est vrai qu'il est un voyou… Mais seul sans aucun assistant ? se mouiller de la sorte est incroyable ! Si c'est une partie du projet, le simple recrutement d'exécutants de couverture des Services Secrets… Alors peut- être ??? En attendant, c'est une confirmation concrète du rôle de ce criminel dans ce crime odieux. Ce que nous savions déjà par ses propres « Mémoires » que j'ai livrées moi-même. Il ne faut jamais oublier qu'il est le Représentant officiel de son État, dans le rôle d’« Ambassadeur », simple fonctionnaire.. Nous savions déjà qu'il avait depuis mai 1952 posé le « cas Farhat Hached » à son Gouvernement, en proposant de « l'annihiler ! » Il a donc attendu le feu vert pendant 09 mois. Mission impossible devant le véto de l'Administration démocrate. Il leur a fallu attendre l'élection présidentielle américaine du 08 novembre1952. La victoire républicaine et le vide constitutionnel au 20 janvier 1953. L'Occupant a osé passer à l'acte. De nouvelles révélations ont été émises sur le rôle décisif de Farhat Hached les 03 et 04 décembre 1952 et son face à face avec Lamine Bey sur la direction du Mouvement National Tunisien. Tout cela dans le contexte du « cas Tunisie, inscrit à l'A.G de L'ONU »… Sans oublier le Conseil de Gouvernement de l’occupant du 05 décembre 1952 qui fut réservé à quoi? À qui ???? À Farhat Hached, bien évidemment !!! Eh oui ! De Hauteclocque est l’un des maillons et le pire des minables. Parce qu'il l'est... Noureddine HACHED
