News - 20.02.2024

Mohamed-El Aziz Ben Achour: L’islam chiite

Mohamed-El Aziz Ben Achour: L’islam chiite Représentation artistique de la bataille de Karbala (680 CE) par le peintre persan Abbas Al-Musavi, créée à la fin du 19e et au début du 20e siècle de notre ère en Iran, actuellement conservée au Brooklyn Museum

Le chiisme est un terme dérivé de l’arabe «chî’a», que l’on peut traduire par  un ensemble de partisans. Ce mot  a  servi ensuite à désigner bien plus qu’un groupe, une doctrine religieuse islamique fondée sur la conviction que le cousin germain, gendre et Compagnon de la première heure du Prophète, Ali Ibn Abî Tâlib aurait dû lui succéder directement. A l’appui de cette conviction, les partisans de Ali (Chî’a de Ali ou chiites) évoquent  depuis toujours un Hadith selon lequel l’Envoyé d’Allah aurait dit à son jeune parent : «Tu es pour moi ce que fut Aaron pour Moïse». Mieux encore, ils se fondent sur l’épisode  de Ghadîr Khumm, le 18 Dhu al Hijja de l’an 10 (16 mars 632), au cours duquel le Prophète, prenant à témoin les fidèles, dit : «Dieu est mon Mawlâ [terme polysémique qui peut avoir le sens de seigneur ou maître]et je suis le mawlâ des croyants. De quiconque je suis le maître, alors Ali est son maître.» Or, il fut précédé, comme on le sait, par Abu Bakr, Omar et Othman et n’accéda à la haute fonction de Amîral Mu’minîn (Calife, Commandeur des croyants) qu’en 656.

Deux événements tragiques allaient renforcer la frustration des Alides: l’assassinat du Calife en janvier 661, puis la mort de Husseïn fils de Ali et Fatma fille fille du Prophète, en octobre 680, lors de la bataille de Karbala qui l’opposa au calife omeyyade Yazid Ibn Mu’âwiyya.  Ces disparitions ajoutèrent à la vénération de Ali et de sa descendance une dimension qui s’exprima dans une culture vivace du deuil et une hostilité farouche aux deux dynasties sunnites : les Omeyyades  de Damas, d’abord ; et plus tard, les Abbassides de Bagdad. En effet, ces derniers souverains, malgré la promesse ou l’illusion d’une rupture en faveur des partisans de Ali (ou Alides), adoptèrent le sunnisme, c’est-à-dire essentiellement l’acceptation de l’ordre de succession des quatre califes dits «bien-guidés» (al Khulafâ’ al Râchidûn), la vénération de la famille (Ahl al Bayt ou Âl Muhammad) du Prophète, bien entendu, mais aussi, à la différence des chiites, de l’ensemble des Compagnons (Sahâba ou Sahb ).Un autre fondement majeur du chiisme est constitué par la notion d’occultation (ghayba) selon laquelle le dernier Imâm n’est pas mort mais a été «occulté» et vivant dans un monde invisible. Imâm absent, sa réincarnation fera de lui le Mahdî «attendu»(Mountadhar), dont le retour parmi les hommes annoncera une ère de justice et de paix. Les Douze imams sont les suivants : I. Ali Ibn AbiTâlib, Commandeur des croyants (mort en 661) ;  II.Al Hassan al Mojtaba (m.669) ; III. Al Husseïn «Sayyid al Chouhadâ» (Le Prince des martyrs) ; IV.Ali Zayn al Abidîn (m.711) ; V.Muhammad Al Bâqir(733) ;VI.Jaafar al Sâdiq (765,  VII. Mûsâ al Qâdhim (799)   VIII. Ali Ridhâ (818) ;  IX. Muhammad Jawâd al Taqî (835) ;   X. Ali al Naqî (868) ;XI. Hasan Al ‘Askarî (874) et XII. Muhammad al Qa’im al Mahdî- a-l Hojja, l’Imam de la Résurrection.

A propos de cette place centrale du dogme de l’imamat, Henri Corbin, l’éminent spécialiste de la théosophie chiite, écrit : «La prophétologie se trouve ainsi nécessairement doublée par l’imamologie ; figures du Prophète et de l’Imam sont inséparables.» «C’est pourquoi, selon le jugement chiite, pour que le fidèle soit non seulement un musulman, mais un croyant authentique, il faut que sa chahâda, sa profession de foi, se déploie en une triple phase: attestation de l’Unité de l’Unique, attestation de la mission exotérique du Prophète et attestation de la mission ésotérique des Imams». Cette vénération-  qui s’exprimait bien sûr, comme pour tous les musulmans, à La Mecque et Médine - eut, en outre, ses  lieux de pèlerinage où allait s’épancher désormais la ferveur de milliers de fidèles chiites: principalement, les sanctuaires des villes saintes : en Irak, Najaf (tombeau de Ali), Karbala où est enterré Husseïn) et Bagdad (mausolée de  l’Imam Mûsâ  al Qâdhim) ; en Iran, Qom (tombeau de Fatima al Ma’sûma (descendante du Prophète, fille de l’Imam Mûsâ Al Qâdhim), Machhad («Lieu du martyre», en référence à l’assassinat du huitième Imam Ali Ridha par le calife abbasside Al Ma’mûn).Notons toutefois que malgré le caractère particulier de sa foi musulmane, le chiisme imamite ne se manifeste pas dans ses rapports au sunnisme par des positions extrêmes. C’est ainsi que j’ai eu l’honneur d’être invité récemment en Iran, à l’occasion d’un congrès international tenu à l’Université de Téhéran, et dont un des volets était un hommage rendu à mon grand-père le cheikh- el- Islam Mohamed-El Tahar Ben Achour et à son commentaire du Coran. Le Tafsîr al Tahrîr wa al Tanwîr est, en effet, salué par les érudits de ce pays - y compris l’éminent exégète l’Ayatollah ‘Abd Allah JawâdîÂmolî - comme une référence de premier ordre pour une compréhension savante et éclairée du Saint Livre.

Par contre, d’autres expressions du chiisme se sont distinguées, au cours des siècles, par leur outrance ou en tout cas leur caractère aux antipodes d’un islam strict. Une première scission apparut en 765. En effet, à la mort de Jaafar Al Sâdiq, un groupe de fidèles chiites acquit la conviction que l’Imam occulté  - et  Mahdi annoncé - était en réalité Ismâïl fils de Jaafar, désigné par son père comme étant le septième de la liste. La majorité des fidèles chiites rejetèrent cette allégation, affirmant qu’Ismâïl était mort du vivant de son père et que le septième Imam proclamé serait Mûsâ Al Qâdhim. Il s’ensuivit  l’apparition d’une doctrine, dite  chiisme septimanien ou ismaïlien, qui ne reconnaissait que les six premiers imâms et le septième, occulté, Ismâïl.  Les autres chiites  reçurent dès lors l’appellation de duodécimains (Chî’ aIthnâ Achariyya, c’est-à-dire ceux qui font allégeance aux douze Imâms) ou Imamites.L’ismaïlisme connut ses heures de gloire politique  en devenant la doctrine officielle du califat fatimide (909-1171) de Kairouan puis du Caire, fondé par ‘Ubayd Allah Al Mahdî, arrière-arrière-petit-fils du sixième Imâm Jaafar al Sâdiq. Toutefois,  sur fond de divergences politiques et de contestation du pouvoir califal, le chiisme septimanien ne tarda pas à donner naissance à diverses sectes.

Les Qarmates (899-1077). Ce courant dissident de l’ismaïlisme qui refusait  de reconnaître le Fatimide ‘Ubayd Allah Al Mahdi comme Imam fut fondé  par un certain Hamdân Qarmat Ibn Al Ach’ath qui, en outre, semble avoir été révolté par les injustices sociales dans l’empire abbasside au point de se convertir au chiisme ismaïlite.  Au plan doctrinal, l’ismaïlisme des Qarmates - influencé sans doute par les religions de la Perse (mazdéisme et manichéisme) - se distingue par son messianisme, son millénarisme et le radicalisme de sa contestation sociale. Selon les spécialistes, «ses adeptes semblent, d’une manière générale,  être allés loin dans l’abolition des rituels musulmans, comme le montre le peu de respect d’Abû Tâhir al Jannâbi, chef de l’Etat qarmate de Bahreïn (923-944), pour le Hajj. Nâsir al Khusraw [célèbre ismaélite philosophe, poète voyageur et missionnaire (dâ’î) pour le compte du califat fatimide] relate que les rites comme la prière du vendredi et les jeûnes n’étaient pas pratiqués dans  d’El Hassa [oasis, siège du pouvoir qarmate au Bahreïn] et que toutes les mosquées avaient été fermées».

Politiquement et militairement, les Qarmates  furent actifs, surtout au Xe siècle, en Irak et Syrie-Palestine, la côte d’Oman et dans la région de Bahreïn où ils fondèrent un Etat aux prétentions égalitaires. Dans toutes les régions où il y eut des missions ismaïlites : Yémen, Sind, Khorassan, Transoxiane, il y eut des Qarmates. Ils entreprirent des expéditions contre les Abbassides et les Fatimides. Ils attaquèrent les caravanes de pèlerins et, en 930, mirent à sac La Mecque et Médine, commirent un effroyable massacre et repartir avec un immense butin, dont la Pierre noire de la Kaaba qui ne fut restituée, contre rançon, qu’en 941.Les Druzes. La vénération des adeptes Ismaïliens pour un de leurs califes, El Hâkim Bi-Amr- Allah (996-1021), atteignit un tel degré de fanatisme qu’une secte dérivée de l’ismaïlisme, celle des Druzes (du nom d’un ministre du calife, Al Darazî) le considéra comme l’incarnation du Divin. Bien que généralement considérée comme une branche de l’ismaïlisme, la foi druze se démarque de manière substantielle de l’islam, aussi bien sunnite que chiite (The Princeton Encyclopedia of IslamicThought et  David R.W.Bryer, The Origins of the Druze Religion, Oxford.) Les Druzes sont principalement établis dans la partie centrale du Mont-Liban, en Syrie (dans la zone montagneuse du Hawran ou Djebel Druze) et en Palestine. Leur religion est fondée sur l’initiation à la partie ésotérique de l’islam. Elle se distingue de l’ismaïlisme, nous apprend le spécialiste  Djaffar Mohamed-Sahnoun (2007), par l’abandon de certains préceptes musulmans et l’intégration de nombreuses notions philosophiques  pythagoriciennes, néoplatoniciennes, bouddhistes et hindouistes. Ce qui en a fait une religion à part. Prudents et adeptes de la Taqiyya (la dissimulation de la foi), ils n’ont guère causé de troubles sous les sultanats ayyoubite et mamelouk, nous dit l’historien Robert Mantran, et lors de la conquête ottomane, en 1516, se rallièrent aux Turcs. Les Joumblatt, éminente famille politique du Chouf, sont les chefs de la communauté druze du Liban.

Les Nusayri-s ou Alaouites. Adeptes d’une secte présente au Xe siècle en Syrie, essentiellement au nord- est du pays dans le Djebel Al Ansariyya. Son appellation  est une référence à son fondateur Muhamad Ibn Nusayr, qui vécut à l’époque des trois derniers imams duodécimains. «Leur dogme spécifique, nous apprend l’historien Jaafar Al Kange, est celui qui attribue la divinité  à Ali Ibn Abi Tâlib. Dieu s’est manifesté dans le corps de Ali qui a disparu de ce monde depuis que son assassin, Ibn al Mouljim, a libéré la divinité de son humanité. Ali  est la septième et dernière des réincarnations divines après Seth, Sem, Joseph, Elisée, Assaf et Simon le Magicien. Le Prophète Muhammad, qui est nommé  également al Hijâb, Le Voile,  est, quant à lui,  considéré comme la dernière des sept réincarnations des Voiles à la suite d’Adam, Noé, Jacob, Moïse, Salomon et Jésus. Selon des manuscrits anciens, la doctrine nusayri-e semblent se rattacher à différents mouvements religieux antérieurs à l’islam (mazdéisme iranien, néoplatonisme grec, manichéisme, christianisme)». Les Nusayri-s ou Alaouites constituent aujourd’hui environ 11% de la population syrienne. Ils ont réussi, à l’époque contemporaine, à se hisser socialement et politiquement grâce à l’armée et au parti Baath. La famille El Assad est alaouite.Les Nizâriyya(Nizarites). Cette communauté chiite est née d’une crise de succession au califat fatimide. «A la fin du XIe siècle, relate l’historienne Anne-Marie Eddé, cette secte d’ismaïliens extrémistes proclamait que le califat devait revenir à Nizâr, le fils aîné du calife El Mustansir, qui avait été écarté du pouvoir. Expulsée d’Egypte, elle s’était d’abord implantée dans le nord de l’Iran avant d’essaimer en Syrie dans les premières années du XIIe siècle.».

Les Nizarites  sont appelés aussi Bâtiniyya-s. Ils professent, en effet, une lecture ésotérique du Coran. Leur croyance est fondée sur sept piliers: Walâya (dévotion et obéissance à Dieu, aux Prophètes et aux Imams ; Tahâra (pureté du cœur et de l’âme), Salât (Prière) ; Zakât ( dons remis à l’Imam et œuvres de charité), Sawm (jeûne du ramadan), Hajj (pèlerinage exotérique à La Mecque, et le second pour voir l’Imâm détenteur de la «Kaaba ésotérique» ; Jihâd contre les ennemis de la foi et contre les défauts de soi. Les Nizâriyya, politiquement très actifs entre la fin du XIe siècle et 1257, date de la prise de la forteresse iranienne d’Alamut et leur massacre par les Mongols, se distinguèrent par leur vocation militante incarnée par les Fidâiyyîn (jeunes gens formés à l’espionnage et au combat sur fond de mysticisme) prêts à sacrifier leur vie au service de l’Imam et  de la communauté. Les attentats et assassinats qu’ils perpétrèrent contre les pouvoirs établis alimentèrent la légende noire des «Assassins» - corruption du mot Hashâshîn -  propagée par les Croisés.

On peut rattacher à ce courant, les Bohra-s ou Bohara-s et Dâudî-s Bohara, aujourd’hui installés principalement en Inde, dans le Gujarat.

Le chef spirituel et l’imam des Nizârî-s est actuellement  le Shah Karim Al Husseïni  (né en 1936), 49e Aga Khan. Le siège mondial de l’imamat ismaïlite se trouve à Lisbonne, au Portugal.

Plus proche du sunnisme, existe le Zaydisme –considéré parfois comme la «cinquième école juridique» de la doctrine majoritaire en islam, constitué des rites hanéfite, malékite, chafiite et hanbalite. Historiquement, ce courant, qui se réclame d’une conception du chiisme proche de la jurisprudence sunnite,  enseignée par  Zayd Ibn Ali, petit-fils de l’Imam Husseïn, a été durant mille ans la doctrine officielle du Yémen sous la conduite d’imams qui se sont succédé au pouvoir de 897 à 1962, hormis deux épisodes ottomans au cours des XVIe et XIXe siècles.  Jadis, le Zaydisme fut également au pouvoir au  nord de l’Iran (Tabaristan, Daylam et Gilan). Au VIIIe siècle, venu d’Orient,  Idris, un descendant de l’Imam Hassan, fuyant les Abbassides, fonde au Maghreb extrême (Maroc actuel), la dynastie Idrisside (789-985) de rite zaydite.A l’heure actuelle, les circonstances géopolitiques confèrent à cette doctrine religieuse, à laquelle appartiennent le clan des Houthis et leurs militants (officiellement Mouvement Ansâr Allah), un caractère contestataire et combattant anti-américain, anti-israélien, hostile à l’Arabie saoudite et ses alliés, et stratégiquement proche de l’Iran.

D’une manière générale, ce qui  est remarquable aujourd’hui, et porteur de grands périls, c’est que l’héritage religieux est mis entièrement au service de la politique des mouvements révolutionnaires  et des Etats en compétition pour le leadership régional (illusoire d’ailleurs car régulièrement torpillé par les puissances étrangères).Comme toujours, les intérêts politiques des Etats et les questions de souveraineté ne cessent de donner à la coexistence doctrinale et sociale  entre sunnites et chiites l’impression d’une réciproque et définitive hostilité. Déjà, au XVIe siècle par exemple, la rivalité entre la Perse et l’Empire ottoman et la menace que ce dernier–d’obédience sunnite–faisait peser sur l’intégrité territoriale de son voisin avaient conduit le shah safavide Ismaïl (1502-1524) à proclamer le chiisme, alors minoritaire, religion officielle, avec des  conversions plus ou moins forcées des populations, dans le but de renforcer l’identité communautaire.Il n’est pas sans intérêt de souligner ici que des doctrines sunnites se réclamèrent pourtant des notions d’imâm et de mahdi, sans doute en raison de leur caractère mobilisateur auprès des masses. Ce fut le cas, au XIIe siècle, du mouvement almohade, dont le fondateur Ibn Toumert se proclama Mahdî, «Sauveur attendu». Relevons également la convergence entre les deux grandes tendances de l’islam, dont une des expressions est la vénération vouée par les uns et par les autres à la famille du Prophète. Des pouvoirs comme la dynastie alaouite du Maroc ou celle hachémite de Jordanie tirent l’essentiel de leur légitimité par leur appartenance proclamée à la descendance du Prophète. Même dans le cas où les maîtres d’un pays ne seraient pas réputés chérifs, les sultans et princes ne manquaient pas de manifester leur considération et leur sollicitude pour les Ahl al Bayt figurant parmi leurs sujets.  Autre legs commun : le soufisme. C’est ainsi qu’il y ades tarîqat-s, confréries soufies chiites et des tarîqat-s sunnites dont, souvent, l’arbre généalogique remonte à l’un des saints imams.

Comme on l’imagine aisément, le chiisme fut victime, au cours des siècles de persécutions. Les adeptes de cet islam ont fait l’objet de l’hostilité, parfois sanglante, des califes omeyyades et abbassides. Au XIe siècle, à Tunis, les sunnites, sans doute excédés par les excès des princes zirides de rite ismaïlien, firent un carnage  dans les rangs des adeptes de ce rite. Plus tard, le sultan ottoman Sélim I (1512-1520) ordonna le massacre de chiites d’Anatolie qui aurait fait 40 000 victimes. En 1802, les Wahhabites d’Arabie – anti-chiites et anti-Turcs -  mirent à sac Karbala et Najaf, alors sous domination ottomane. Les tensions actuelles ne cessent d’alimenter chez les chiites une culture ancienne  du deuil, de celui de Husseïn et  des imâms assassinés, ainsi qu’une  vénération des martyrs du temps présent (comme le souvenir des morts au combat durant la guerre  contre l’Irak  et des victimes des attentats commis en liaison avec les crises qui, sans arrêt, secouent le Moyen-Orient).A l’heure actuelle, 10 à 15 % des musulmans sont de rite chiite. L’islam duodécimain ou imâmite représente à lui seul environ 85% des adeptes de cet islam, répartis principalement en Iran, Irak, Azerbaïdjan et Bahreïn. Des communautés existent également au Liban (le Président du parlement est toujours un chiite, aux termes de la Constitution ; et le Hezbollah est une organisation politique et militaire chiite proche de Téhéran), au  Koweït, en Turquie et au Yémen, ainsi qu’en Inde. On rappellera, enfin, que  la république islamique d’Iran, dirigée depuis 1979 par les ayatollahs, est le seul pays où les lois et le gouvernement sont directement inspirés par le chiisme duodécimain.

Mohamed-El Aziz Ben Achour

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