Banque Centrale: nouvelles nominations, nouvel organigramme
Le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie vient de décider une restructuration significative de l’organigramme de l’Institut d’Emission, portant tant sur la création de nouvelles structures que de la désignation de nouveaux responsables. Il fallait en effet introduire les réaménagements nécessaires dans une perspective de davantage de synergie entre les différentes unités, et du renforcement de l’accomplissement des différentes missions de la BCT, tout en pourvoyant aux départs à d’autres postes extérieurs ou à la retraite.
Il est en effet rare de voir figurer dans des décisions réglementaires relatives à un nouvel organigramme, des nominations devant entrer en vigueur dans 3 mois. Cette anticipation fait partie des nouvelles traditions instituées à la BCT et qui gagnerait à se généraliser par ailleurs. Aussi, et à la lecture de cette restructuration, il apparaît clairement que, sans précipitation, le Gouverneur, M. Mustapha Kamel Nabli, après avoir recomposé le conseil d’administration, a pris le temps de bien s’imprégner de l’état des lieux et des exigences, en amorce d’une bonne gouvernance.
Scinder de grandes directions générales, en créer d’autres et changer de rattachement, mais aussi donner une nouvelle vision aux comptoirs dans les régions, à la gestion des ressources humaines et à l’importance des statistiques pour nourrir un travail d’analyse et d’étude encore plus approfondi : tels sont les principaux traits marquants.
C’est ainsi que deux nouvelles structures sont créés et rattachées directement au Gouvernement de la BCT, à savoir le contrôle général (confié à Mme Faiza Feki) et l’organisation et la coordination, assurée désormais par M. Ahmed Tarhci.
Les comptoirs sont érigés en direction générale (M. Habib Escheikh), autonomes par rapport à celle de la Caisse générale et des paiements (M. Khemaies Ben Arfa).
Tout comme la direction générale des opérations de change, confiée à M. Jamel Abdennaceur Baltagi.
L’ancienne direction générale des Etudes et des Statistique a été elle aussi scindée en deux, la première dédiée exclusivement aux Etudes (dirigée par intérim par Ahmed Tarchi), alors que M. Mondher Laroui prendra en main la seconde qui se consacrera aux Statistiques.
Quant au mouvement opéré, il porte sur la désignation de M. Mohamed Rekik à la têtev de la direction générale de la stabilité financière et de la prévention des risques, poste laissé vacant par Mme Samira Gheribi, nommé PDG de la STB. Comme pour respecter un principe de parité, pourrait dire certains, c’est Mme Nadia Gamha, qui succède à M. Rekik, à la direction générale de la Supervision bancaire. Précédemment en charge du Cabinet du Gouverneur, elle passe le relai à Mme Amel Berrahal, qui avait servi auparavant au sein de la direction générale de la Supervision bancaire.
A la direction générale des ressources humaines appelée à jouer un rôle important dans la gestion des carrières et la motivation du personnel, M. Ahmed Hachani succède à M. Messoud Aloui, nommé à la tête d’une nouvelle direction générale qui regroupe les services juridiques et le secrétariat permanent des marchés.
Ainsi, le nouvel organigramme de la BCT se présente comme suit :
Cabinet auprès du Gouvernement de la Banque
Mme Amel Berrahal
Structures rattachées au Gouvernement de la Banque
- Contrôle général (N)
Mme Faïza Fékih (avec rang de directeur général)
- Direction de l’Organisation et de la Coordination (N)
M. Ahmed Tarchi (avec rang de directeur général)
- Institut de la BCT
Mme Chadia Bani (chargée de l’Institut)
• Directions générales
Direction Générale des Comptoirs (N)
- Directeur général : M. Habib Escheikh
- Directeur général adjoint : M. Néjib M’raïdi
Direction Générale de la Caisse générale et des paiements (N)
- Directeur général : M. Khemais Ben Arfa
- Directeur général adjoint : M. Mohamed Arfaoui
Direction Générale de la Politique monétaire
- Directeur général : Mme Rekaya Ben Youssef
(M. Mohamed Salah Souilem (à partir du 3/10/2011)
- Directeur général adjoint : M. Mohamed Fadhel Saddem
Direction Générale des Finances Extérieures
- Directeur général : M. Mohamed Salah Souilem
(Mlle Monia Saâdaoui (à partir du 3/10/2011)
- Directeur général adjoint : M. Foued M’nif / Date d’effet : 3/10/2011
Direction Générale des Opérations de Change (N)
- Directeur général : M. Jamel Abdennaceur Baltagi
- Directeur général adjoint : M. Mohamed Boulaâba
Direction Générale des Etudes (N)
- Directeur général : M. Ahmed Tarchi -par intérim-
- Directeur général adjoint : M. Mohamed Toujani
Direction Générale des Statistiques (N)
- Directeur général : M. Mondher Laroui
- Directeur général adjoint : Mme Wahida Jéribi
Direction Générale de la Stabilité financière et de la prévention des risques
- Directeur général : M. Mohamed Rekik
Direction Générale de la Supervision bancaire
- Directeur général : Mme Nadia Gamha
- Directeur général adjoint : M. Mohamed Bergaya
Direction Générale des Services juridiques et du Secrétariat permanent des marchés (N)
- Directeur général : M. Messaoud Aloui
Direction Générale des Ressources Humaines
- Directeur général : M. Ahmed Hachani
Direction Générale des Services Communs
- Directeur général : M. Ali Mejri
- Directeur général adjoint : Mme Leila Khaldi
Direction Générale des Systèmes de l’Information
- Directeur général : M. Abdelhafidh Ben Thayat
- Directeur général adjoint : M. Abderrazak Barkia
Direction Générale de la Comptabilité et du Budget
Directeur général : M. Ali Ben Othman
(N) : nouvelle structure
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En Suisse, 3 directeurs suffisent à notre banque centrale, élus par seulement 7 ministres du gouvernement, élus par les 2 chambres, élues par le peuple... La Suisse a la même population que la Tunisie, et le même nombre de cantons et demi cantons que vous avez de Gouvernorat... Vous pourriez copier-coller la constitution Suisse de pendant les 30 glorieuses (avant que les écolos ne bloquent tout le système à l'aide d'oppositions, recours, oppositions, recours, etc)
Avec une vingtaine de Directeurs Généraux et une autre vingtaine de Directeurs Généraux adjoints, je crois que ce n'est plus de la bonne gouvernance Monsieur le gouverneur... C'est plutôt du n'importe quoi ; du pur gaspillage. Regardez la suisse comme le propose un commentateur ou la BC de Tunisie au temps de H. Nouira. Aucun organigramme ne comptait autant de généraux!!. Je comprends bien la pression syndicale exercée ces dernier temps sur la banque mais de là à nommer autant de hauts responsables, franchement si Kamel c'est du n'importe quoi. Dommage.
Encore une fois, et une nieme fois on ne peut que rendre hommage au travail de Mr. Nabli et a sa methode d'ingenierie, d'analyse, d'implementation. Un exemple a suivre. Un Grand Homme a l'oeuvre!