Douanes Tunisiennes : relève imminente à la direction générale
Maintenant que les esprits commencent à s’apaiser, une nouvelle page est sur le point de s’ouvrir aux Douanes Tunisiennes, après les différents mouvements enregistrés depuis le 14 janvier. Compréhension de part et d’autre et surtout volonté de redéployer ce corps déterminant pour l’économie tunisienne et lui permettre de jouer pleinement, dans la discipline et la rigueur, son rôle de premier ordre. Le tout, dans le respect de l’Etat et la complète observance de son autorité.
C’est ainsi que l’actuel directeur général des Douanes, M. Tahar Ben Hatira qui n’a jamais été relevé de ses fonctions, malgré une focalisation particulière de certains, contre sa personne jusqu’à faire de son départ la principale revendication, sous menace de grève, serait désigné incessamment à la tête d’une autre institution. Longtemps habitué au cadre feutré du ministère des Finances où il a été chef de cabinet de deux ministres successifs qui gardent de lui une bonne image de compétence et de dévouement, il s’était retrouvé lors de son arrivée aux Douanes, le 26 janvier dernier, dans l’œil du cyclone. Son prédécesseur, M. Said Jaouadi n’y était resté que 26 jours. Il était nommé en effet, le 31 décembre 2010.
A peine arrivé à la Direction générale des Douanes, juste une semaine avant le nouveau ministre des Finances, M. Jalloul Ayed, M. Ben Hatira devait gérer, en février, le limogeage de 18 hauts cadres dont des officiers supérieurs, mentionnés sur « une liste confectionnée ailleurs.» Gérer, c'est-à-dire en payer les frais, ce qui, d’ailleurs n’a pas tardé. Dans l’ambiance du moment, le corps des Douanes qui avait failli être confisqué, dans certaines de ses parties, par une mafia de trafiquant se targuant de tous les abus de pouvoirs, n’a pu résister à la douloureuse épreuve de la remise en question et la salutaire reconquête de respectabilité. Les déchirures ont été profondes et les blessures bien marquantes, surtout lors de l’assaut donné par certains «égarés» contre la direction générale s’attaquant personnellement à leur chef, puis lors de son départ, à sa voiture de fonction.
M. Ben Hatira a défendu son honneur et encore plus celui de l’Administration publique, montant au créneau en reprenant ses activités, répliquant à chaque attaque dans les médias, et payant de lui-même, soutenu en cela par ses paires hauts cadres de l’administration et son ministre qui, tout en se montrant attentif aux doléances et compréhensif de la nécessité d’une profonde amélioration des conditions de travail, n’a jamais cédé au bras de fer qu’on voulu lui imposer. De cette épisode l’Administration en sort vainqueur ou le sens et l’autorité de l’Etat ont prévalu, à présent, cela relève du passé M. Ben Hatira grandi par cette épreuve, en haut commis de l’Etat, étrennera ses nouvelles fonctions et son successeur aura à poursuivre la transition déjà amorcée et mettre en œuvre la réforme approfondie. Issu d’un corps qui jouit d’une grande estime populaire et justifiant personnellement de compétences reconnues, il saura sans doute y rallier les effectifs. De qui s’agit-il au juste ? Attendons l’annonce officielle de sa nomination.
Mise à jour
M. Mohamed Abdennaceur Belhaj succède à M. Taher Ben Htira à la tête des Douanes Tunisiennes. Colonel Major à l'Armée Nationale, il est le deuxième officier supérieur à diriger les Douanes, après feu Abdelkader Ammar qui avait assumé ces mêms fonctions, début des années 1990.
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UNE GRANDE BOITE COMME LA DOUANE IL FAUT BIEN UN RESPONSABLE D'UN HAUT NIVEAU ET CAPABLE DE GUIDER ET RALLIER LES DOUANIERS SURTOUT EN CETTE PÉRIODE ,NOTRE PAYS A BESOIN DE Beaucoup de vigilance. ET NON DE GREVISTES