Propositions relatives à la gestion administrative du ministere des affaires étrangeres
Le but de ce papier est de proposer des idées et des suggestions en vue d’introduire quelques changements dans la gestion administrative du Ministère des Affaires Etrangères sur la base d’une brève analyse des raisons et de la nécessité d’engager certaines réformes. Des actions concrètes sont proposées afin d’améliorer les performances des ressources humaines du Ministère.
Il s’agit de permettre à la diplomatie tunisienne de jouer un rôle plus actif dans le processus de développement et de progrès politique et économique du pays et ce, dans le but de faciliter davantage son insertion dans l’économie mondiale.
Les idées et les éléments de réflexion ci-après peuvent être développés à travers un échange de points de vue afin de développer des propositions entre les cadres du Ministère ayant une expérience nationale et internationale et, si c’est possible, avec la participation de consultants ou d’universitaires extérieurs au Ministère.
Introduction
Il est communément reconnu de nos jours que nous vivons une époque où les frontières de toutes sortes tombent progressivement entre les peuples et les nations. L’avenir des relations politiques et économiques sera dominé par les technologies de l’information et de la communication. Les nouveaux facteurs de production seront relayés par une importante ressource économique appelée : le Savoir (Knowledge).
Ces formes vont pousser davantage la globalisation, ce qui implique que l’économie mondiale sera désormais dominée par l’ouverture des marchés, la libre circulation des ressources et une concurrence féroce. Toutes les économies sont amenées à changer et à devenir de plus en plus interdépendantes et seront forcées de s’ouvrir au marché mondial (de peur de rater le train du développement, déjà, en marche rapide).
Avec la mondialisation et tout ce qu’elle engendre comme mutations, l’isolement est de moins en moins un choix possible. La coopération et le partenariat entre les pays et les groupements de pays dans la poursuite d’objectifs communs, n’ont jamais été aussi importants. De nos jours, l’interdépendance, celle des peuples, des idées, des informations et des produits, signifie de plus en plus, que les grandes tâches, qui sont les nôtres, ne peuvent plus être abordées au niveau national uniquement, car il faut se rendre à l’évidence que ces forces en marche, échappent au contrôle du Gouvernement.
Dans ce contexte, le grand défi des pays en développement, consiste à savoir comment faire face à ces mutations majeures et irréversibles. Les PED seront, en effet, forcés d’éliminer leurs barrières protégeant leurs marchés et leurs produits et à affronter la concurrence internationale. C’est pourquoi, on mesure aujourd’hui le succès de chaque pays en fonction de son aptitude à s’adapter aux changements qui interviennent sur la scène mondiale, à réformer ses institutions et à gérer ses ressources humaines dans la perspective de s’intégrer davantage dans une économie mondialisée.
Tout cela signifie également qu’il s’agit de «réinventer» l’Etat et la Fonction Publique en vue de les rendre plus efficaces et plus «responsables» (accountable). Il est, désormais universellement admis que la fonction publique ne consiste plus à aider des bureaucrates à protéger la bureaucratie. En effet, pour mieux servir les intérêts du pays, les fonctionnaires doivent adhérer à certaines valeurs et s’engager à accomplir leur tâche avec conscience, sur la base d’objectifs et de mandats clairement définis. En un mot, il leur convient d’assumer des responsabilités significatives à l’égard de leur pays et de leurs citoyens, qui attendent que l’Etat crée continuellement les conditions favorables à la prospérité individuelle et collective et garantisse la sécurité générale. Chaque membre de la société a le devoir de servir l’intérêt général sachant que dans chaque profession, on peut trouver des moyens de contribuer à cet intérêt commun.
C’est pourquoi le rôle du MAE et de la diplomatie tunisienne dans le développement politique et économique du pays et son adaptation à l’économie mondiale s’avèrent plus important que jamais et davantage nécessaire à la prospérité et la sécurité nationale
1 / Mission et organisation du travail du mae
Sur la base des objectifs définis par le Gouvernement en matière de politique étrangère, le Ministre est appelé à élaborer, à son tour et en collaboration avec ses Hauts Fonctionnaires, les actions ainsi que les moyens à mettre en œuvre, dans le court et moyen termes, en vue d’atteindre les objectifs assignés (sécurité, développement global, coopération aux différents niveaux : sou-régional, régional et international), en interaction avec les acteurs concernés.
Le Ministre est appelé à superviser de près l’ensemble des mutations dans les relations internationales et recommander les actions que nécessitent de telles mutations. Son rôle consiste donc, à gérer directement et souvent, des affaires hautement politiques tout en supervisant le reste des dossiers et en instruisant ses fonctionnaires en conséquence. C’est pour cela que l’appui et les conseils de ses proches collaborateurs revêtent une grande importance.
2/ Rôle des collaborateurs du ministre
Le Ministre doit être saisi régulièrement au sujet de tous les dossiers importants. Ce qui lui permettra, si nécessaire, de se concerter avec le gouvernement ou d’instruire ses collaborateurs sur les actions à entreprendre.
Toutes les notes et les recommandations doivent être murement préparées, après consultation avec tous les services concernés, puis présentées au Ministre dans les meilleurs délais.
Le Ministre doit disposer d’un organigramme régulièrement adapté aux besoins internes et externes du Département. De nos jours, il est impératif, en matière de gestion moderne, de définir, d’une façon claire et précise, les tâches et les responsabilités des cadres et des fonctionnaires du Ministère. Cette démarche doit inclure les proches collaborateurs du Ministre, à savoir, les Secrétaires d’Etat, le Chef de Cabinet, les Attachés de Cabinet, le Secrétaire Général, les Directeurs Généraux, les Directeurs et leurs Adjoints ainsi que les Chefs de Services et leurs collaborateurs. Chacun d’eux doit disposer des termes de références de ses fonctions, de sa mission et de ses responsabilités. C’est sur la base de ces fonctions assignées à chaque fonctionnaire que l’Administration peut évaluer ses performances et ses capacités à assumer des responsabilités et à juger ses mérites.
Il est important que le Ministre puisse disposer également d’un programme annuel des activités à entreprendre en vue de réaliser les objectifs assignés au Ministère. En conséquence chaque structure doit être dotée également d’un programme d’activités spécifiques à exécuter sur une base annuelle.
Ainsi, une fois, les objectifs et les attributions de chaque structure et de chaque fonctionnaire, sont définis, la supervision du travail et son évaluation deviennent plus faciles à assurer.
Le Ministre aurait par ailleurs à assigner à chacun de ses conseillers, des dossiers précis. Chaque Secrétaire d’Etat aurait la charge principale de conseiller le Ministre et de superviser et de suivre les actions de Directions Générales déterminées.
Chaque Direction Générale aurait à assumer et à gérer les actions de leurs structures politiques et techniques respectives. Le Secrétaire Général du Ministère aurait, non seulement, à assumer les tâches administratives et financières mais devrait également jouer un rôle dynamique dans la formation continue des fonctionnaires, l’organisation de séminaires et la révision des procédures d’évaluation et de promotion des fonctionnaires et ce dans la transparence et l’équité.
Il est important, par ailleurs, que chaque Ambassadeur, Consul Général ou Consul, se conforme à ces critères. En outre, chacun de ces Hauts Représentants, une fois nommé, doit disposer d’un rapport complet et exhaustif, établi par son prédécesseur. Il est recommandé, notamment, que tout Haut Représentant nommé, effectue des visites à toutes les Directions Générales du Département en vue de recevoir des «briefs» concernant les dossiers qui relèvent directement ou indirectement de son pays d’accréditation. Les structures sont, quant à elles, appelées à lui fournir toutes les informations pertinentes, notamment, sur les questions revêtant une importance ou une priorité particulière. Cette préparation à la mission à l’étranger doit être complétée par des visites aux principales institutions gouvernementales en relation avec le MAE.
Il convient de souligner que ces pratiques nécessaires ne sont pas toujours appliquées. Par conséquent, il faudrait établir à cet effet des règles claires et systématiques à respecter.
3/ Moyens de mise en œuvre du programme d’activités du Ministère
Pour assurer une meilleure gestion administrative de l’ensemble du programme, il faut nécessairement renforcer la capacité des structures en ressources humaines. Il est important d’être sélectif dans le choix des responsables à tous les niveaux : profil, aptitudes à la responsabilité et à la communication, expérience et pratique de langues étrangères.
Il convient, par ailleurs, de renforcer le processus de planification, de coordination et de la circulation de l’information entre les structures du Ministère et avec les Ambassades et les Missions à l’étranger.
Les structures du Département doivent être organisées de façon à apporter l’appui adéquat aux postes et vice versa.
L’évaluation périodique et systématique des activités et des résultats enregistrés par les différents départements du Ministère et des postes à l’étranger, va permettre au Ministre et à ses collaborateurs de tirer les leçons et de recommander des solutions. Il conviendrait de penser à décentraliser certaines fonctions et certaines tâches aux Ambassades et aux Consulats tout en encourageant la simplification des procédures. Il reste, maintenant, à souligner quelques autres aspects importants et nécessaires à toute bonne gestion des ressources humaines, à savoir :
- Créer une Entité au Cabinet chargée du suivi et donner suite aux plaintes éventuelles provenant des Ambassades et autres Missions à l’étranger qui attendent des réponses ou des instructions à propos de leurs dossiers. Cette observation est valable également dans l’autre sens : les différentes structures du siège attendent que les postes leur communiquent, de manière systématique et en temps utile, les informations pertinentes à la gestion des dossiers.
- Tout fonctionnaire, quel que soit le rang qu’il occupe, est sensé recevoir une suite à ses requêtes.
- Créer un bulletin du Ministère synthétisant les activités des structures du Ministère et des postes qui serait diffusé à tous les responsables et leurs collaborateurs.
- Finalement il est impérieux que les épouses ou les conjoints de tout Diplomate de rang élevé en poste à l’étranger, reçoivent une formation quant au rôle important qu’elles ont à jouer. Il conviendrait également de les inciter à participer aux activités organisées par les épouses ou conjoints de Diplomates dans les pays d’accréditation.
4/ La formation continue
Des programmes de formation à l’attention des cadres du Ministère et des postes doivent être élaborés en vue d’améliorer leurs connaissances et leurs compétences, notamment, sur certains sujets touchant aux fonctions exercées.
Ces programmes peuvent être organisés sous forme de séminaires et de tables rondes portant sur des questions d’ordre politique, économique, culturel et technique. Certains séminaires pourraient être organisés, le cas échéant, au niveau de certaines Ambassades en associant plusieurs postes. Ainsi l’Ambassade à Bruxelles, par exemple, pourrait abriter un séminaire regroupant des Diplomates en poste dans certaines capitales européennes.
Par ailleurs, il faudrait encourager l’échange d’informations et d’expériences entre les Ambassades sur des questions d’intérêt commun. Certaines tables rondes pourraient être organisées à l’occasion du passage du Ministre, de ses collaborateurs ou d’autres responsables du Gouvernement.
Il serait utile également d’encourager les Ambassades à entreprendre certaines études portant sur des questions spécifiques aux pays d’accréditation.
L’information est un vecteur qu’il faut savoir utiliser utilement. C’est pourquoi il est important d’associer tous les cadres à l’ensemble des informations disponibles notamment, celles qui ont un lien direct ou indirect avec les dossiers traités.
5/ L’administration
La nécessité d’améliorer et d’évaluer continuellement le fonctionnement de l’Administration est une option stratégique. Tout changement visant à améliorer le rendement et la qualité des services n’est possible que si les performances des fonctionnaires sont évaluées en fonction de certains critères, notamment, leur rendement, la qualité de leurs services, leurs aptitudes au travail d’équipe et les résultats obtenus. Tout cela suppose que le fonctionnaire soit motivé et associé à la prise de décision au sein de sa structure, à travers un processus de communication et de dialogue régulier avec ses supérieurs et ses collègues.
Il serait utile, par ailleurs, d’inclure dans l’ordre du jour des réunions annuelles des Ambassadeurs, un point portant sur l’administration du personnel et les mesures de motivation prise à leur égard. Tout responsable doit savoir que ses performances seront évaluées, entre autre, en fonction de sa manière de gérer son personnel.
Les audits sont à effectuer à des périodes choisies, au siège comme aux Ambassades. Ces audits doivent porter, également, sur la qualité de gestion des ressources humaines.
Les décisions relatives aux promotions des fonctionnaires et leur nomination en poste à l’étranger sont à prendre dans la transparence la plus totale, Il s’agit d’établir des critères objectifs et un système juste et équitable à leurs yeux.
Les promotions, par exemple, devraient être recommandées par un comité de responsables représentant les structures les plus importantes du Ministère et dont les membres pourraient changer tous les deux ans.
Il convient de veiller à respecter l’égalité entre femmes et hommes et surtout à ne pas négliger le droit de chacun à l’affection à l’étranger dans la mesure où les conditions requises sont réunies. Il faudrait éviter de maintenir des fonctionnaires dans les postes pendant des périodes très longues alors que d’autres attendent d’être nommés à leur tour.
D’ailleurs il serait indiqué que le Ministre ou ses collaborateurs puissent, à l’occasion de visites dans les pays d’accréditation, trouver le temps de se réunir et de s’entretenir avec le personnel des Ambassades et des autres Missions, afin de s’informer notamment de leurs conditions de travail. Des solutions sont à trouver aux problèmes rencontrés par les fonctionnaires en poste.
La gestion du programme, du personnel, des projets et des dossiers, aussi bien au siège que dans les postes à l’étranger, est appelée à utiliser les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Le recours à des systèmes d’information modernes et sécurisés permettra de maîtriser le maximum de données et de les mettre à la disposition de tous en temps utile.
Finalement le Ministre devrait disposer d’un programme de planification et de mise en valeur des ressources humaines sur une période de dix ans au moins. Cela comprendrait l’estimation des besoins en cadres de tous les niveaux et des différents spécialistes.
Il conviendrait également d’établir un plan de formation pour les langues et les technologies de l’information. En un mot, il faut accepter la réalité qui prévaut de nos jours à savoir que le changement est un phénomène continu. Par conséquent, il s’agit de prévoir suffisamment à l’avance afin de pouvoir gérer tout changement.
6/ L’institut diplomatique
L’Institut Diplomatique doit jouer un rôle d’institution de formation mais également d’étude et pourquoi pas de «think tank». Pour cela, il faut élaborer un programme d’études judicieux à la lumière du profil général du Diplomate que l’on peut former pour l’avenir et dans les diverses spécialités requises. Il est clair que la mission de l’institut n’est pas de dispenser des études supérieures en vue d’obtenir un diplôme mais de donner une formation spécifique, effective et pratique touchant à des domaines politiques, économiques et culturels, tenant compte de nouveaux défis de la globalisation.
En plus il faudrait veiller à former la personnalité du futur Diplomate, venant généralement d’institutions où il a très peu appris à participer à des séminaires, des tables rondes ou des dialogues directs, notamment, avec des supérieurs et des collègues. Il s’agit d’affiner son esprit d’analyse, sa capacité de synthèse et de négociation tout en lui donnant la confiance et l’assurance de soi. Par conséquent, une telle formation ne peut être dispensée que dans le cadre de tables rondes, séminaires, ateliers et travail de groupes et non dans un petit amphithéâtre ou sur des tables d’écoliers comme c’est le cas. Il reste qu’une formation effective ne peut être donnée que par des spécialistes des relations internationales ayant l’expérience de l’enseignement et surtout la connaissance du terrain. Les cours doivent être dispensés en plusieurs langues (anglais, français et arabe). On relève de nos jours que 90% des études, des recherches et des publications sont effectuées en anglais. La majorité des postes diplomatiques nécessitent la maîtrise de l’anglais. Pour enseigner, il faudrait être à jour au sujet de ce qui se publie en anglais.
L’institut devrait disposer de l’ensemble de l’équipement requis et approprié pour l’enseignement et l’étudiant. D’abord une bibliothèque bien fournie en publications diverses et en journaux. De même, il est nécessaire de doter l’institut d’un matériel informatique conséquent et de l’accès à Internet pour faciliter la circulation de l’information et la recherche.
A ce propos, il faudrait que le Ministère mette en place toute une structure au sein de l’institut diplomatique dont la fonction serait de développer des stratégies, des études et des projections en matière de relations internationales, politiques, économiques, sociales et culturelles.
Il convient de constituer un corps de cadres chargés d’effectuer ces études en plus d’autres cadres détachés spécialement à cet effet. Des fonctionnaires proches de la retraite et désirant travailler à la réflexion ou d’autres à la retraite pourraient être appelés à y participer. Il est essentiel d’insister sur l’aspect pratique des études, car ce qu’il faut au Ministre ce sont des suggestions portant sur des actions concrètes permettant de prévoir à l’avance des évènements ou faciliter la prise de décisions rapides quand cela est nécessaire en s’appuyant sur des études disponibles.
Dr. Salah Bourjini
Universitaire, et ancien Résident Coordonnateur/Représentant des Nations Unies
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Habib OFAKHRI POUR UNE DIPLOMATIE DE LA DIGNITE On croit tomber des nues ! Si chaque département des affaires étrangères n’ était pas censé fonctionner selon les normes avancées et les injonctions (impératives ) :« il faut « et encore « il faut «, ce soi disant département ferait mieux de mettre la clé sous la porte ou de changer de mission. Vous rappelez, en fait l’abc des attributions du département. Au gré de la conjoncture politique et économique, les relations internationales, sont fluctuantes . Leur finalité demeure, cependant la défense des intérêts nationaux. La Tunisie est certes un pays de petite taille géographique, mais il faut reconnaître que sa diplomatie post indépendante avait fait preuve de beaucoup de circonspection et de vitalité au double plan régional qu’international. Et cela grâce -en premier chef - à la matière grise de ces valeureux serviteurs qui croyaient aux valeurs de la justice et de la liberté. A mon sens , la nouvelle diplomatie tunisienne ne devrait pas jouer le jeu, et encore moins faire l’apologie de la mondialisation .Son objectif doit privilégier l’intégration inter – régionale et faire en sorte que le processus de « mondialisation « serve de levier à un tel objectif. Cette même diplomatie doit porter l’étendard de la révolution 14/01 pour la dignité et la liberté. Que nos futurs ambassadeurs consacrent plus de temps aux préoccupations des Tunisiens dans leur pays d’accueil et à l’intérêt national, plutôt qu’à planifier les (minces) avantages qu’ils pourraient tirer de leur affectation ( bn affectation ) à l’étranger...
Une litterature interessante. L'auteur semble a voulu faire le tour du sujet, mais il a omis de parler des moyens scandaleux de la diplomatie et des diplomates tunisiens. En tout cas, on demande toujours aux autres sans jamais leur fournir le minimum de moyens (sab9a w jarraya w ma takalch ch3ir).
Afin que notre diplomatie s’adapte aux dernières mutations internationales profondes, les réformes administratives et organisationnelles suivantes s’imposent aujourd’hui plus que jamais : A) Au niveau de l’administration centrale : 1)--Nos activités internationales devraient illustrer, aussi souvent que possible, notre enracinement dans notre environnement multidimensionnel : maghrébin, arabe, islamique africain et méditerranéen, 2)-- Les relations qu'entretient la diplomatie tunisienne avec la société civile interne intéressée par les questions internationales (associations d’amitié, fondations, instituts d’études stratégiques…) est restée jusqu’à présent embryonnaire : Il est peut-être temps de reconnaître et impliquer davantage ces ONG en tant qu’acteurs complémentaires et utiles à notre diplomatie. 3)--En ce 21ème siècle, les idées sont devenues le moteur de la productivité et de la réussite mondiale. L'innovation détermine la richesse des nations et leur capacité d'offrir à leurs citoyens une qualité de vie élevée. A cet effet, nos Postes à l’étranger peuvent devenir entre autres des usines d’idées nouvelles au profit de la nation. 4)--A l’instar de la publication mensuelle du Quai d’Orsay, la création d’une « Revue de la diplomatie tunisienne » s’impose à plus d’un titre et serait un vecteur important de communication, d’analyse des questions internationales d’actualité et un excellent instrument de travail aux niveaux intérieur et extérieur. 5)-- Suite à chaque événement national ou international de taille, des Comités de réflexion, des Espaces de dialogue et des forums thématiques sont à former pour apporter des éléments de réponse, déceler les domaines potentiels de coopération, traiter les éventuelles répercutions, afin de formuler au gouvernement quelques alternatives possibles de décision. 6)--Un site- web moderne, dynamique et interactif n’est plus de trop pour un Département aussi important que le ministère des affaires étrangères. Ce moyen de communication ne permettrait pas seulement de diffuser une information diplomatique cohérente, mais aussi de rendre service à nos concitoyens tunisiens où qu’ils se trouvent. 7)--L’installation d’un Intranet central permettrait outre la communication interne et sécurisé en temps réel entre nos divers services administratifs, mais aussi la formation à distance (e-learning), la e-documentation, la consultation électronique de nos archives ... B) Au niveau de nos Postes à l’étranger : Afin d’accroître le rendement et la rentabilité de nos Postes diplomatiques et consulaires et optimiser les résultats de leurs actions, il est souhaitable de : 1--Arrêter clairement et définitivement la durée maximale de l’affectation dans nos Postes à l’étranger ainsi que de la période minimale intercalaire entre 2 affectations (choisir une fois pour toute un des systèmes 5-3, 5-4, 4-4, ou 4-3) 2)—Développer des nouveaux canaux de communication sécurisés se basant sur Internet entre le Département et ses Postes à l’étranger, comme le VPN, la téléphonie- IP, le Workflow, le Groupware, l’Extranet, le VSAT… Des études prospectives sur ces applications devraient être lancées pour en choisir à terme les plus appropriées ou celles qui nous conviennent le mieux. 3)--Généraliser l’enseignement des langues vivantes au profit de tous les cadres et agents affectables à nos Postes à l’étranger. Hassen Chaari, universitaire et ancien diplomate
Dr.Salah Bourjini, tres mis a niveau des procedures et des systemes ainsi que des strategies pour developper la diplomatie Tunisienne dormante"la belle au bois dormant"esperant ne pas susciter la jalousie des uns contre ceux qui travaillent...
Qestion à l'auteur et aux contributeurs : Votre diplomatie est-elle à la hauteur ? Vos ambassadeurs,,qelqes soient leurs émoluments, peuvent-ils rédiger leurs rapports au Département sans plagier la littérature des autres,notamment les incontournables bulletins périodiqes de l'ambassade de France et/ou celle des States ou, à tout le moins, sans les avoir consultés ? La Diplomatie tunisienne,"contenu et contenant",a-t-elle convenablement négocié l' adhésion de la Tunisie au système de la mondialisation? Mal négociée ,cette adhésion,devenue la tarte à la crème, est cependant bien utilisée comme argument ABSOLU et fatal. Exemple édifiant : il s'avère qe les privatisations opérées prétendument dans le cadre du programme d'ajustement structurel -PAS- ne l'ont pas été toutes honnêtement . On le savait plus ou moins;à présent qe les langues se sont déliées,nous en avons la confirmation : elles se sont réalisées sous le signe de la corruption,du favoritisme et du népotisme . Les comptes seront les bienvenus ainsi qe les redressements de torts. Trêve de théorisations,on en a soupé,Si Salah.
Qestion à l'auteur et aux contributeurs : Votre diplomatie est-elle à la hauteur ? Vos ambassadeurs,,qelqes soient leurs émoluments, peuvent-ils rédiger leurs rapports au Département sans plagier la littérature des autres,notamment les incontournables bulletins périodiqes de l'ambassade de France et/ou celle des States ou, à tout le moins, sans les avoir consultés ? La Diplomatie tunisienne,"contenu et contenant",a-t-elle convenablement négocié l' adhésion de la Tunisie au système de la mondialisation? Mal négociée ,cette adhésion,devenue la tarte à la crème, est cependant bien utilisée comme argument ABSOLU et fatal. Exemple édifiant : il s'avère qe les privatisations opérées prétendument dans le cadre du programme d'ajustement structurel -PAS- ne l'ont pas été toutes honnêtement . On le savait plus ou moins;à présent qe les langues se sont déliées,nous en avons la confirmation : elles se sont réalisées sous le signe de la corruption,du favoritisme et du népotisme . Les comptes seront les bienvenus ainsi qe les redressements de torts. Trêve de théorisations,on en a soupé,Si Salah.
cet article cherche à dynamiser la diplomatie tunisienne dans de meilleures conditions. c'est vrai qu'il lui faudrait les moyens, mais il faut aussi être sélectionneur dans le choix des personnes avec leur niveau d'ambition et de patriotisme. la diplomatie peut apporter gros au pays si elle est bien conduite aux différents niveau (inter arabe, inter islamique et international. assumer le bien être des tunisiens aux pays d'accueil oui mais chercher à lier des contacts et des relations pour des investisseurs chez nous est aussi important avec des collaborations entre le MAE et les ministères concernés. je ne suis pas administratif ni diplomate mais je trouve que cet éclaircissement peut être pris en considération pour améliorer le futur du pays. toute proposition sérieuse nécessite un arrêt de réflexion.
Le temps n'est il pas venu pour la diplomatie tunisienne d'etre mise a l'epreuve de la performance? Un ministre inaudible, un departement somnolent et un contribuable qui se demande ou est son retour sur investissement. Tout cela n'est pas soutenable. Le MAE devrait etre un instrument de politique economique, dont une large partie du budget devrait etre reglee par le patronat. Un contrat - programme entre l'UTICA et le MAE, une gestion basee sur les resultats. Des ambassades qui seaient autant de tetes de pont economiques focalisees sur l'ouverture de marches nouveaux et l'attraction des investissements. Les affaires consulaires, culturelles, sociales etc...devannt etre dispatchees aux ministeres responsables (interieur, culture, affaires sociales...). Et des moyens consequents mis sur la table pour que nos representants puissent a voir les instruments de leur action. Cela suffit de voir nos diplomates errer dans les capitales etrangeres comme des ombres, sous payes, sans consideration aucune, sans couverture sociale digne de ce nom et donner de la Tunisie l'image d'un pays en quenilles. Je ne me fais bien entendu aucune illusion sur la suite qui sera faite a cette propostion, que je caricature a dessein. Les ronflements doux de notre diplomatioe ne sauraient etre interrompus. C'est la sieste permanente sur les hauteurs du Belvedere..
Il y a fort à parier qe "Diplomate repenti" a exercé en Occident . Là-bas,on apprend des notions telle qe la repentance,et d'un . De deux,et principalement,le tandem "MAE-Patronat" fonctionne depuis très longtemps à travers la planète, au grand avantage d' économies de moins en moins nationales cependant . Ce qi relativise grandement ,à l'heure des Transnationales,le bien-fondé de cette idée . Celle-ci suppose en outre la neutralisation des patrons-rapaces avant de confier au Patronat "une large partie" du budget de la Diplomatie . Il serait,en effet,imprudent de la lui livrer pieds et points liés . Qant aux diplomates errants,il y en aura toujours qelqes soient leurs émoluments et avantages ,tout comme les diplomates-drink , les diplomates trafiqants,les diplomates pistonnés,les diplomates imbus de leur petite personne , les diplomates cupides , les diplomates compétents , les diplomates qi crachent dans la soupe , etc...
"Des idées à murir" ! Après plus de deux décennies de délaissement sous l'ancien régime, le Ministère des Affaires Etrangères Tunisien est actuellement appelé autant que les autres Ministères dans le cadre de la révolution du 14 janvier 2011, à s'assainir et se restructurer afin qu'il regagne son vrai role et représente notre pays conformément aux objectifs qui lui sont attribués,mais que malheureusement le Président déchu avait ignoré, laissant libre cours à ses divers abus ,utilisant ainsi nos Représentations Diplomatiques des lieux pour sa propagande personnelle, en désignant à leurs tetes des Agents incompétents de son entourage, prets à exécuter ses ordres et ceux des membres de sa famille et de sa belle famille...Ceci évidement a eu de mauvaises répercussions sur la bonne marche de cette importante Institution qui devrait hélas servir le pays dans divers domaines, tels que la sécurité,le développement global,la coopération,le partenariat etc...Le role qui incombe donc à notre Diplomatie s'avère de plus en plus important pour l'avenir de notre pays,surtout lorsque l'on sait qu'avec "La Mondialisation",nos relations politiques et économiques seront dominées par les technologies de l'Information,de la communication et de "la nouvelle économie" basée sur le Savoir (Knowledge) etc...Dans ce contexte,notre grand défi consiste à savoir "comment faire face à ces mutations majeures et irréversibles ?" .Pour ce faire Dr Borjini dans son article ,vient de mettre sur le mal dont souffre depuis longtemps ce Ministère et qui le bloque à aller de l'avant,sur la base d'une analyse rétrospective de la situation,prouvant la nécessité d'engager d'urgence des actions pratiques afin d'améliorer les performances du corps diplomatique,d'ou ses propositions de réformes entant qu'expert et ancien Représentant des Nations Unies,au sein de la gestion administrative du Ministère des Affaires Etrangères.Alors que personne n'a osé ouvrir le dossier délicat de réorganisation du MAE,Dr Salah Bourjini vient de proposer aux Responsables de ce Ministère la Feuille de route qui va nous épargner beaucoup de temps et permettre à la Tunisie de retrouver sa place de choix sur la scène Internationale une fois appliquée,et de gagner les défis politiques,économiques,technologiques et financier qui sont le seul chemin de la réussite à l'ère de cette honorable Révolution! Taoufik KERKENI (Universitaire).
Avant tout il faut transformer ce ministère en MINSTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DU COMMERCE INTERNATIONAL (OU COOPERATION INTERNATIONAL).
De nombreuses idées et suggestions que les détenteurs du pouvoir- après toutes les élections- auraient à débattre car pour le moment, on ne pourra pas dire quelle sera la nature de la politique extérieure de la Tunisie qui sera arrêtée par un Président, un premier ministre ou une assemblée je ne sais de quelle tendance ! C'est après avoir tranché cette question que la Diplomatie interviendra comme outil d'application. Ce qui est certain c'est que la diplomatie sollicitée par ZABA était un outil de la personnalisation de son pouvoir et la protection de ses intérêts et ceux de sa grande famille !
Erratum : prière de lire dans mon texte daté du 14.08. ligne 9 : "pieds et poings liés" Merci à Leader
surtout ne tombons pas dans la théorie du- nouvel ordre mondial- et utiliser notre ministère des affaires étrangères comme outil à le concrétiser.Faisons surtout très attention à cette tendance dangereuse et l'implication dans ce lobbying.