Ce que j'attends de Si Béji Caid Essebssi
Comme tous, j'ai appris que Si Béji Caid Essebssi devrait s'adresser à nous le 18 Août. Ce rendez-vous est décisif pour consolider le processus devant conduire à la réussite de notre révolution. C'est la dernière chance qui nous reste pour réussir Notre Révolution. Certes, la quantification de la réussite varie d’une personne à l’autre. Cependant, il est du devoir de tous d’œuvrer au succès. Or, depuis 7 mois, nous ne cessons de dresser les obstacles devant la transition démocratique. Et là, la responsabilité est collective. Rien ne sert de jeter l'anathème sur tel ou tel autre, ça serait même contre productif.
Par ailleurs, ce n'est certainement pas « l'après 23 Octobre », tel qu’il se dessine et quelque soit le résultat des élections, qui pourra réunir les conditions de cette transition. Au contraire, tout laisse présager que l'instabilité sera la principale caractéristique de « l'après 23 Octobre ». Et là encore, il sera fait appel à la démarche consensuelle qui a déjà montré ses limites. Devant cette impasse vers laquelle nous nous dirigeons, on ne peut faire appel et avant les élections, qu'au sens des responsabilités des uns et des autres pour recentrer l'action de tous vers la transition démocratique qui est la condition de " réalisation des objectifs de la révolution". Devons nous rappeler qu’il ne peut y avoir de progrès équitable et durable sans démocratie ; de même qu'il ne peut y avoir de justice et de sécurité sans démocratie ? Or, la démocratie est une question de droit et d'institutions avant toute autre chose. La fidélité à la révolution nous impose de gagner le défi de la transition démocratique en créant les conditions idoines.
L'allocution de Si Beji (l'Homme d'Etat et non le premier ministre d'un gouvernement provisoire mais néanmoins consensuel) est la dernière chance pour sauver notre révolution. La direction « d'après le 23 Octobre » ne pourra pas obtenir le consensus, car partisane par essence et sa légitimité issue des urnes a un poids relatif en l'absence de constitution, qui seule peut réellement légitimer un pouvoir républicain en organisant les pouvoirs et en fixant les droits et les devoirs de tout un chacun. Après le 23 Octobre, il n y aura encore ni droit ni institutions. Voilà pourquoi je dis que l'instabilité s'installera. L'histoire ne pardonnera aucune fuite devant les responsabilités et ce, quelle qu'en soient les raisons.
Pour cela, il me parait impératif de : Premièrement, imposer à tous un engagement pour un retour à la légalité dans les plus brefs délais et ce par la promulgation d'une nouvelle constitution dans un délai ne dépassant pas 6 mois à compter de la date d'élection de l'assemblée constituante. Deuxièmement, il faut obtenir de tous l'engagement solennel pour que le peuple exerce sa souveraineté sur la chose publique -et il n’y a pas plus publique que la constitution de son pays- et ce en décrétant que le referendum populaire sera le seul moyen d'adoption de la future constituante. Troisièmement, entamer sans délai et avant les élections une discussion sur l'organisation des pouvoirs pour « l'après 23 Octobre » avec comme principe : le refus de toute concentration des pouvoirs. Quatrièmement, et compte tenu des difficultés qu'éprouve notre justice pour dire le droit, annoncer la mise en place d'une justice appropriée pour juger les délits commis par l'ancien régime et qui ne relèvent pas tous du droit commun et de ses procédures. C'est ce que j'attends de Si Beji pour le bien de notre pays. Les questions économiques et sécuritaires nécessitent d'abord une clarification politique de l'intérêt général. Pour l'homme d'Etat qu'il est, ceci est possible.
Dr Hatem JEMAA
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"Ce que j'attends de Si Béji Caid Essebssi" c'est qu'il vous désigne comme conseiller car il y a fort longtemps que l'on ait pas entendu un discours aussi cohérent et structuré.
Je partage totalement votre avis, il est temps de penser au peuple qui a fait la révolution et d'arreter de penser uniquement aux interets des partis politiques. Le referendum tout comme la delimitation des missions, des attributions et de la duree de la future assemblee constituante sont des garants de l'instauration d'une nouvelle democratie. Il faut arreter de prendre les gens pour des debiles, si tous les pouvoirs sont concentres entre les mains d'un seul groupe de personnes nous allons vivre des heures plus sombres que celles du 7 novembre.
Appel à un congrés de la nuit de destin août 2011: Dans la nuit du 23 au 24 août 1946, un grand nombre de personalités tunisiennes avaient été réunies, à l'initiative des deux partis, en un congrés à la Marsa. La présidence du congrés fut confiée à un ancien président de la chambre criminelle de l'Ouzara, Laroussi Haddad. Au total, plus de trois cents persones se réunissent en un congrés clandestion dans le but de réclamer l'indépendance de la Tunisie. Toutes les opinions et tendances se trouvérent représentées dans cette assemblée où figuiraient à côté des nationalistes les plus extrémistes, des hommes connus pour leur modération. Et la motion votée le 23 août 1946 devient la charte du peuple tunisien. Pour la premiére fois, une assemblée largement représentative revendiqua l'indépendance, considéra que le traité du Bardo n'avait pu soustraire la Tunisie à la communauté internationale ni mettre fin à sa double souveraineté intérieure et extérieure.: ... LA FRANCE A FAILI A SA MISSION EN ORGANISANT LE GASPILAGE FINANCIER... LE CONGRES PROCLAME LA VOLONTE DU PEUPLE TUNISIEN DE RECOUVRER SON INDEPENDANCE INTEGRALE D ADHERER COMME ETAT SOUVRAIN A LA LIGUE ARABE DE FAIRE PARTIE DE LONU
Toute la Tunisie, les riches et les moins riches, les partis politiques aussi attendent tous quelques choses de Monsieur Beji Caïd Essbsi (Monsieur COURAGE). Mais nous qu'attendons nous de nous même à part la contemplation, les critiques. Ces partis pseudo-politiques ne font qu'entraver et critiquer le plus souvent enflammer l'athmosphère générale . Les syndicats jouent les irresponsables et les anarchistes. Soyons constructifs et sages aidons notre pays par le travail et le calme. L'autre jour à la plage j'avais demandé à un chauffeur de taxis venu à la plage avec sa famille de ne pas jeter les bouteilles en plastiques salissant ainsi, la plage, il m'a agressé verbalement. Le policier qui regarde le conducteur automobile bruler un feu rouge sans brancher de peur d'être agréssé. Je ne vois dans notre vie de tous les jours que de l'agression et le manque de civisme d'une population qui était muselée. Maintenant qu'elle a acquis sa liberté, il faut qu'elle soit digne. Parlons un peu des journalistes radio (Radio Express et mosaique et même RTCI): Lire les infos le matin revient à lire ce qu'il ya mot à mot sur le journal LaPresse. ou bien ce journaliste qui fait son reportage de la mosquée incapable de traduire les événement selon la réalité, en déformant les dires et en récitant de temps à autre des versets du coran. Nous sommes dans l'aberration. Tous cela ne peut aider le gouvernement transitoire, sachant qur les 3/4 du pays ont collaboré avec Ben Ali et que les personnes qui détiennent les capitaux se sont enrichis grace à Ben Ali. On ne peut juger tout le monde, il faut se calmer en travaillant plus et garder son calme pour construire la paix dans notre Tunisie. Je m'excuse de passer d'un sujet à un autre, c'est l'aperçu d'une journée ou l'on passe d'un extrème à un autre.
je suis déçu de lire un article de ce genre. On y sent les défis et la mauvaise humeur. Ce docteur croit pouvoir injecter une solution avec son ordonnance du style il faut 1; 2; 3...Il se trompe de corps!
bravo Doc, tu as mis l'accent sur l'essentiel et tu as bien saisi les vrais problèmes. je suis tout à fait d'accord avec toi. Tes propositions à propos des prochaines étapes sont aussi constitantes que structurées. que dieu protège notre pays.
