Hamadi Jebali au Président Mebazaa : Non au référendum, oui à la limitation de la durée de la Constituante...Préparons ensemble dès maintenant l'après 23 octobre
Tout en réaffirmant son opposition à la tenue d’un référendum limitant la durée du mandat de la Constituante, le mouvement Ennahdha s’est engagé à ce que cette durée n’excède pas les 12 mois.
Lors d’une audience accordée mercredi matin par le Président de la République à son secrétaire général, M. Hamdi Jebali, le mouvement s'est déclaré« disposé à convenir, dès à présent, avec les autres parties concernés, partis politiques, partenaires sociaux et autres, dans un consensus à propos des questions fondamentales relatives aux grandes lignes de la future constitution, de la composition du nouveau gouvernement, du programme commun, des mesures prioritaires à prendre dès le lendemain du 23 octobre ». Il s'est dit « ouvert à toutes les initiatives indispensables pour clarifier les horizons et envoyer un message fort d’assurance aux Tunisiens ainsi qu’à la communauté internationale ».
Ennahdha n’a pas caché ses craintes quant aux menaces qui pourraient s’exercer sur le scrutin, «ultime échéance à ne pas rater», son indépendance et sa transparence, réitéré sa volonté à contribuer fortement à sa réussite et appelé au respect des fondements de l’Etat, suite aux derniers incidents survenus récemment.
A l’issue de l’audience, M. Hamadi Jebali a fait la déclaration suivante:
«Je viens d’être reçu par le Président de la République, durant près d’une heure, dans une atmosphère cordiale, de grande sincérité et franchise et un esprit patriotique. J’ai réitéré à cette occasion notre engagement à réussir le scrutin du 23 octobre, ultime échéance que la Tunisie ne devrait en aucun cas louper et n’ai pas manqué d’exposer à ce sujet les craintes qui nous préoccupent notamment pour ce qui est des modalités pratiques de son déroulement. Nous avons en effet nombre de questions à poser à l’ISIE et son président Kamel Jendoubi quant à la logistique d’ensemble prévue, aux logiciels qui seront utilisés et autres aspects, cherchant à obtenir les garanties qui nous rassurent. Sans accuser personne, ni préjuger des bonnes dispositions, il nous importe de nous assurer de la bonne démarche, car nous ne devons en aucun cas rater cette ultime opportunité et décevoir notre peuple, en le privant d’élections libres, indépendantes et transparentes.
Nous faisons une nette distinction entre le processus électoral et le reste de la transition à laquelle aspire le pays. Nous avons été interpellés par ces bulles qui apparaissent ici et là, appelant à la tenue d’un référendum, l’établissement d’un pacte républicain ou la promulgation de décrets-lois.
J’ai clairement affirmé au Président de la République que nous sommes opposés à toutes ces formes et que le mouvement Ennahdha n’accepte pas l’organisation d’un référendum limitant la durée du mandat de l’assemblée nationale constituante, et lui ai précisé que nous nous engageons cependant à ce que cette durée n’excèdera pas 12 mois. Nous sommes également opposés à la prorogation du mandat du gouvernement actuel, restructuré, ce qui constitue à nos yeux un danger. La question essentielle pour nous n’est pas de constituer un gouvernement, mais de débattre et convenir dès-à-présent, avec les autres partis politiques, parties sociales et autres parties concernées, sans tabous, de toutes les questions de fond concernant tant la future constitution, que la formation d’un gouvernement d'union nationale, le programme d’action , les mesures économiques, financières et sociales urgentes à mettre en œuvre, dès le lendemain du scrutin et toutes les priorités. Il importe en effet, d’éviter tout flottement et d’envoyer, dès maintenant, un signal fort d’assurance, d’abord à notre peuple dans son ensemble, mais aussi à la communauté internationale.
Nous avons eu l’impression que certains parmi les acteurs politiques se lançaient dans une course effrénée aux sièges et au pouvoir, n’y voyant qu’un gâteau à partager, oublier que les dividendes de la révolution ne devaient revenir qu’au peuple tunisien. C’est pourquoi, nous estimons que nous devons nous atteler, avec toutes les bonnes volontés, partis, société civiles et cadres du pays, sans exclusion, à ce grand chantier qui nous attend tous.
A cet effet, j’ai proposé au Président de la république à initier, avec le gouvernement, cette démarche, en associant les figures nationales reconnues qu’il juge de grande sagesse, pour réunir les partenaires principaux, constituer des groupes de travail devant élaborer des propositions utiles sur les questions clefs à convenir avant le 23 octobre. Il s’agit notamment des grandes lignes de la nouvelle constitution, des lois prioritaires, des personnalités pouvant constituer le nouveau gouvernement, du programme commun, des mesures économiques et sociales prioritaires et des actions urgentes. Tout cela clarifiera la vision, rassurera les Tunisiens et balisera la voie de l’après 23 octobre, en plus de son impact à l’international, auprès de nos partenaires et des investisseurs.
Evoquant avec le Président de la République, la situation dans le pays, je n’ai pas manqué de lui exprimer nos appréhensions quant à la situation sécuritaire et aux risques de rébellion, marquant notre attachement aux fondements de l’Etat que personne ne saurait menacer. Ce sont-là des luttes internes et des règlements de compte qui ne doivent guère nous piéger. Nous estimons cependant que les solutions, pour éradiquer les causes profondes, ne sauraient se limiter à des traitements sécuritaires.
Nous avons cependant relevé qu’un lien est établi entre l’exposé de cette situation et l’évocation de l’idée d’un référendum, avec la mention de 47 partis qui en auraient pris l’initiative. Ce nombre ne constitue pas à nos yeux un critère objectif de poids et, d’ailleurs par la suite, le poids électoral n’est pas l’unique critère déterminant, le plus important pour nous, c’est le consensus à réunir. La Tunisie a grand besoin, plus que jamais durant cette phase, de favoriser entente et consensus et notre mouvement y oeuvrera car il y va de l’avenir de notre pays et de la réussite de notre révolution.»
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Il faut reconnaître que cette déclaration du Secrétaire général d'Ennahdha est emprunte, en apparence, d'un grand sens des responsabilités. Je dis en apparence seulement, car elle contient des idées générales louables certes, mais rien de précis. En dehors des généralités, que propose concrètement ce parti en ce qui concerne le titulaire futur de la fonction de Président après le 23 Octobre ou le gouvernement dit d'union nationale.ou le programme d'action ou les mesures économiques, financières et sociales. N'aurait-t-il pas déjà quelques idées claires et précises la-dessus, ou faut-il attendre seulement qu'un consensus puisse se dégager avec les autres sur ces questions, comme ils le disent en toutes circonstances. C'est beau la recherche du consensus, mais c'est aussi une façon de naviguer à vue, au gré des circonstances et sans se mouiller.. L'autre grande erreur, c'est d'ignorer qu'une Assemblée constituante, comme son nom l'indique, est chargée de proposer une nouvelle constitution au pays. Mais proposer n'est pas décider. C'est au peuple de décider. Quant à accorder un blanc seing à une Assemblée dont on ne connait même pas encore la couleur, qui risque de s'éterniser et se croire investie de tous les pouvoirs, il n'en est pas question. Chat échaudé craint l'eau froide, surtout quand on voit le comportement, les slogans et les débordements de certains partis qui vont y siéger. Et pourquoi un an finalement, pour nous pendre un texte dont on peut trouver des modèles- types dans toutes les bibliothèques du monde. Vont-ils nous découvrir la pierre philosophale ou quoi. Soyons sérieux, le pays ne manque pas de constitutionnalistes réputés, et même les étudiants en droit ont réussi à nos pondre un excellent texte en moins d'une semaine. Mais ce qui est plus grave encore, c'est qu'aucun des partis qui se lancent dans la course ne nous a dit encore quel genre de système de gouvernement il préconise: un régime parlementaire à cent pour cent, avec les risques d'instabilité qu'il engendre, ou un régime présidentiel ou même présidentialiste avec les risques de pouvoir personnel qu'il renferme. C'est en fonction de cela que les citoyens encore indéterminés vont choisir leurs représentants, avant même de parler de programmes, d'économie ou de finances. Et c'est en raison de cette opacité que la constitution qui sera proposée devra être confirmée par la sanction populaire dans un processus transparent où chaque citoyen devra pouvoir s'exprimer en toute connaissance de cause.
Déjà !!! On ne veut pas de référendum ou d'élection ?? Mais un soit disant consensus ou ce parti aura l'occasion de mettre "les bâtons dans les roues" pour que cela n'avance pas comme il l'a fait il y a deux mois en se retirant de l'instance supérieure et en faisant du chantage pour y revenir.... Allons donc, il ne faut pas etre dupe surtout que ce parti se positionne déjà en leader en voulant imposer son point de vue à 47 autres partis.. Laissons donc le peuple décider par référendum et n'accordons pas un délai de 12 mois à ceux qui n'ont pas voulu accorder de délai après le 24 juillet.
Pourquoi êtes-vous opposé, Mr. Jebali, à und référendum? pourquoi en avez-vous peur? Vous et votre parti voudriez bien vous qualifier de démocrates. Et le référendum est la base d'une démocratie. Si dès maintenant vous vous opposez à un référendum, où est la démocratie dont vous parlez? Et comment comporteriez-vous après les élections?
A-t-on programmé un calendrier des Élections à venir en Tunisie? Il devrait y avoir des Élection pour la Présidence de la République, puis des Élections législatives régionales, et enfin des Élections communales. Qui décidera du programme des Élections? La première est vraisemblablement celle du Président de la République; et ensuite ? des législatives ? ou les communales en second ou vice versa??? Combien de temps faudra-t-il pour qu'une Assemblée Législative puisse mettre la "MACHINE-TUNISIENNE" sur de nouveaux rails? Devra-t-on attendre longtemps encore pour décider de qui fait quoi? Les nouveaux élus pourront-ils accéder à de multiples mandats ou pas? Ayant été proche d'un ami, Député Français, je peux vous dire que la fonction, si elle impose un travail intense, ne peut guère se jumeler avec d'autres responsabilités. Si l'on veut se consacrer pleinement à l'exercice de cette fonction qui se veut être au service du peuple, il est matériellement impossible de "courir plusieurs lièvres à la fois". Les programmes des partis politiques ne définissent, pour l'instant, aucune de ces interrogations. Sur l'Express de ce jour , on peut lire à propos de la Libye : ... Une assemblée constituante sera élue dans huit mois et des élections présidentielles et législatives auront lieu dans 20 mois.
C'est le peuple qui a fait la révolution. Pourquoi cela serait les partis qui décideraient maintenant? En tout cas, certainement pas ceux qui sont arrivés après coup pour enfourcher la révolution (Rakbin 3ala Ethawra). La parole est au peuple. Seul le peuple est souverain. Le peuple exprime ses choix à travers un référendum. OUI au référendum. Question de dignité!!!
Il est ds l'intérêt de tous les partis, y compris Ennahdha, d'adhérer à l'idée de déterminer la durée de l'assemblée constituante. Les voeux pieux et les bonnes intentions ne pourront en aucun cas rassurer l'électeur, encore moins les autres partis. Tous le monde y trouvera son compte et par là même lèvera l'équivoque sur toutes les supputations des détracteurs et des alarmistes. 1 temps de sagesse et de réflexion, en tenant compte de notre passé d'oppression et de crainte fera peut être comprendre ces réflexes sceptiques, voire de défiance.
De point de vue principe je suis pour le référendum mais demander ceci à une date tradive et trés proche des éléctions ne met-il pas tout le processus éléctoral en danger, d'autant plus pourquoi la question n'a pas été posée auparavant alors qu'il était possible de la programmer, ceci illustre bien le manque de maturité de la classe politique et notamment de ce'ux qui réclament le référendum "?? ????? ?? ???".
Il est extrêmement important que le peuple fixe la durée de compétence de l'assemblée constituante sinon cela peut durer une infinité (les autres questions posées pour le référendum me paraissent secondaires à ce stade). je ne sais pas pourquoi M. Hamdi Jebali est d'accord pour la limiter à un maximum de une année et veut priver le peuple de fixer ce choix et surtout de l'imposer à la future assemblée. Si le référendum pose un problème, il y a une autre solution, elle consiste à inscrire la durée de compétence de l'assemblée à une année au max sur en tête de chaque liste de candidat qui va constituer le bulletin de vote (inscrire par ex: en tête de chaque liste : je vote pour les noms choisis de la présente liste pour faire partie de l'assemblée constituante dont la durée de compétence est limitée à une année au max). Si cette durée ne permet pas à cette assemblée de proposer une constitution qui fait l'unanimité et bien qu'elle présente à ce moment deux ou trois projets de constitution qui seront à soumis à un référendum et le peuple tranchera à nouveau en toute souveraineté. on aura ainsi éviter le référendum et rassurer le peuple.
je rejoins totalement mes compatriotes sur tous les points: -ennahdha a bycotté l'instance superieur pour ne revenir qu'avec des conditions , resultat : pratiquement plus d'instance -refuser le referendum populaire, des le depart, est synonyme de refus de la gouvernance par le peuple Ennahda cherche à decrocher les ministeres qui les interessent soit l'éducation nationale afin de pousser l'endoctrinement des jeunes , leur seul souci est de bloquer toute evolution democratique du pays s'il n'obtienne pas ce ministere , laisser des portes ouvertes entrainera immanquablement une poursuite de cette situation chaotique o combien desatreuse pour notre pays et nos nerfs , je crois fermement que le seul parti actuel qui s'en fout de notre pays, de notre economie de notre liberté , de notre securité etc n'est autre que le parti d'ENNAHDHA que dites vous si dorenavent nous inversons les coefficients : effkir el islami coef 4 math physique coef 1 que c'est beau serait notre révolution je suis musulman mais Tunisien patriote
Le peuple tunisien veut rentrer dans une ère démocratique et consolider nos anciens acquis et nullement chasser une dictature pour la remplacer par une autre.Si le peuple exige des garanties quant à la durée de la constituant et ses prérogatives c'est qu'il sent que la menace existe et qu'il a raison ,et qu'un tel glissement est réel et qu'il ne peut provenir que d'un parti qui professe l'amalgame religion-politique dans toutes ses actions et dont la nahdha est le principal représentant de ce courant rétrograde et qu'il n'a pas réussit à dissiper ce danger dans l'esprit du citoyen .Il est légitime de poser des gardes fous et d'avancer à pas sûres car c'est l'avenir de notre pays qui est en jeux et il n'est pas permis de rater cette entrée.
On nous a fait comprendre que la tenue des élections en JUILLET comme prévue à l’origine n’était pas possible (question de temps, de logistique, …). A moins d’un mois et demi de l’échéance du 23 Octobre, ils réclament un référendum !!! Un des grands mérite de Bourguiba, c’est qu’il a éduqué le peuple. Lequel peuple est suffisamment émancipé et ces magouilleurs qui "tirent à l'arrière" finissent par se trouver en marge de la société et de l'histoire qui marquera leur appartenance, d’une façon ou d’une autre, à la machine de dictature. BEN ALI est dictateur en lui-même mais c'est aussi et surtout un SYSTEME DE DICTATURE. Une personne aussi forte soit elle ne peut rien faire à elle seule si ce n'est toute une équipe, une EQUIPE TRES LARGE MEME.
Bravo Monsieur JEBALI nous avons besoin vraiment de ce consensus et de ce gouvernement d'union nationale pour sauver notre pays et mettre fin à ces perturbations et couper le chemin à ceux qui ne veulent que du mal à notre pays
merci Sga :"C'est le peuple qui a fait la révolution. Pourquoi cela serait les partis qui décideraient maintenant?" Le référendum est la base de toute démocratie.
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Il y a à ce sujet Des questions qu#on peut se poser et aussi quelque chose d'inquiétant à la fois, Pourquoi est-ce que le Président accorde une audience au SG d'Ennahdha et pas aux représentants des autres partis?ca peut ^^etre interprété d'une facon ou d'une autre. Et puis,dans les déclarations faites ci-dessus M.jebali n'explique pas et ne donne pas de raison claire pour quelles raisons et dans quel but , il est contrececi ou cela et qu'il veuille limiter à telle p´eriode de temps la durée de la Constituante. Il y a de quoi être méfiant devant ceux qui manient un tel langage.
J'envoi mon commentaire pour la deuxième fois en espérant cette fois qu'il ne soit pas censuré: l'appel pour un referundum en ce moment est une nouvelle manoeuvre désésperee des perdants de la revolution pour affaiblir l'assemblée constituante; d'autre part les personnes qui appelent à fixer la durée la constituante doivent se rappeler qu'il s'agit là de l'élaboration de la constitution qui déterminera l'avenir de la tunisie pour des générations.
Je ne comprends pas pourquoi certains ne font pas confiance au peuple tunisien qui va élire ses représentants dans l'assemblée constituante. Je dénonce notamment cette alliance des 47 partis RCDistes et quelques indépendants omniprésents dans les médias (ils se reconnaîtront) qui nous sortent après la révolution de je ne sais où et qui ont remis sur la table cette idée de référendum à moins de 45 jours des élections de la constituante pour la vider de toutes ses prérogatives. Kanet saheb el kanet fait une propagande odieuse pour défendre le référendum sans inviter aucune opinion contraire et ils ne sont même pas capables de se mettre d'accord sur la question à poser (durée, prérogatives, régime politique), alors qui a la légitimité de formuler et poser la question ?!
Cette histoire du référendum n'est qu'un alibi pour vider la constituante de ses prérogatives par les gens qui étaient dès le départ contre l'option de l'assemblée constituante et pour un simple toilettage de la constitution de 59 alors que seule l'option de la constituante représente une vraie rupture avec l'ancien système. Quant à la durée, c'est irrationnel de parler de 6 mois sauf si ils veulent copier-coller une constitution de l'Internent sans réels débats démocratiques. Les questions importantes (régime politique, parlement caméral ou bicaméral, cours constitutionnelle, garanties empêchant le retour à la dictature...) nécessitent plus que 6 mois de débats. En plus, si vous allez se limiter à 6 mois après des élections qui ont coûté des millions de dinars, vous allez perdurer la période transitoire et ses aléas, alors que si la constituante joue son rôle législatif de parlement, qui peut le plus (la constitution) peut le moins (voter les lois), avec un gouvernement d'union nationale, comme le propose Dr Marzouki, on permettra au pays de se remettre au travail et sur la voie des réformes nécessaires.
En fait le référendum peut servir Nahdha, mais puisque cette proposition bizarre, que je ne partage pas, n'émane pas directement d'elle, elle la juge suspecte. C'est clair et toutes personnes ou organes censés pense qu'une constituante bridée n'a aucun sens. Il s'agit au plus d'une manœuvre politicienne peu convaincante non réaliste dans le fond et la forme, n'en déplaise à la cinquième colonne et serviteurs zélés. Maintenant, les autres propositions du gourou Jebali sont aussi rocambolesques, groupe de travail, figurent nationales, composition du nouveau gouvernement, programme commun, mesures prioritaires. Et le peuple dans tout ça, il passe à la trappe, on se met d'accord dans son dos alors qu'on a refusé la plateforme ou le pacte républicain, qu'on a écarté la loi sur le financement des partis, etc.. On est un peu sceptique, mais le temps fera son effet et avant les législatives, peut être fin 2012 il y aura éclaircissement et moins de flou ou de romantisme politique.
La conclusion me plait car elle prouve un patriotisme sincère! Pourvu que la sagesse de tous prime au dessus de tout intérêt personnel pour que la Tunisie rayonne à nouveau avec ses hommes, ses femmes et sa gde civilisation! Amen!
L'Etat tunisien est en train de dépenser beaucoup d'argent et d'effort (cadres et personnel travaillant à l'ISIE) pour préparer les élections de la constituante. Pensez un moment à la paperasse et au temps à perdre pour départager 50 listes en moyenne! Alors arrêtons de parler de référendum car c'est une perte de temps supplémentaire. La constituante à élire pourra statuer sur sa durée de vie qui devrait à mon avis dépasser les 3 ans car il s'agit de gérer les affaires d'un Etat et non d'une simple entreprise. D'autre part je pense que dorénavant un seuil minimum serait nécessaire pour qu'une liste se présente à des élections. ça nous fera gagner beaucoup de temps et d'argent. Eliminons les préjugés et acceptons le dialogue entre les différentes tendances politiques pour faire développer notre pays et prouver au monde que le peuple qui s'est révolté est capable de construire un Etat démocratique. Je suis pour le consensus au sein de la constituante qui devra écouter les voix de l'opposition qui n'obtiendra pas des sièges aux élections du 23/10/2011 car c'est ça la démocratie. A bon entendeur.
Les 2 millions d’adhérent (et peut être plus) de RCD sont encore là ,ils ont pas disparu et ils sont prêts à voter aux deux partis principaux ,je crains que Kamel Morjan aille la majorité à la constituante avec les plein pouvoir ...En ce moment là même elnahdha n'aura rien de tout .. L'idée du référendum est sortie depuis le 14 janvier ,mais personne n'écoutait les indépendants . Le pire ennemi c'est celui qui te fait croire que tu vas gagner ,pour mieux t'abattre en toute légalité ensuite .
En toute honnêteté intellectuelle, on réfléchit maintenant plus d'une fois avant d'ouvrir le bec puisque on court le risque d'être taxé de quelqu'un qui veut usurper les acquis de la Révolution ou ce concept en arabe qui est magnifique à savoir: "monter sur la Révolution". Tout un chacun se déclare digne de la Révolution et par voie de conséquence de la prise des pouvoirs même en dehors et indépendamment de la Constituante. Pour preuve la proposition de se mettre d'accord avec le Président de la République intérimaire pour composer le Gouvernement lequel devrait normalement sortir des entrailles de la Constituante laquelle semble acquérir pour le moment et à suivre les déclarations de nos politiciens rompus et qui ne sont pas des "bulles" une importance plus accrue que l'indépendance de la Tunisie. Tout semble permis quand les gens qui se bousculent sur la scène prennent tous les autres pour des quantités négligeables. Alors, si on pouvait se mettre d'accord, dés maintenant, sur le Gouvernement et à fortiori le Président de la République, pourquoi ne pas faire l'économie de toute une étape et accéder tout de suite à la prise de décisions pour la relance de la vie dans le pays et dans tous les domaines en vue de répondre aux aspirations légitimes de nos citoyennes et citoyens. Maintenant, cette question de Référendum pour fixer le délai et les prérogatives de la Constituante semble soulever des craintes lesquelles peuvent paraitre justifiées comme injustifiées. Les choses étant ce qu'elles sont et puisque tout le monde est, de nos jours, acquis à la Démocratie, la Liberté et la Souveraineté du Peuple, alors pourquoi ces grands Partis par leur présence sur la scène et par leurs moyens financiers ne s'engagent pas à tenir des meetings populaires pour nous édifier sur les véritables raisons contre le Référendum ou contre toute initiative visant la délimitation des règles du jeu, d'autant plus que de nos jours personne ne peut dire détenir la réalité. Maintenant se contenter à s'incriminer réciproquement pour des questions vitales ne me semble la meilleure issue pour initier l'entente, la concorde et la solidarité pour venir à bout des difficultés susceptibles de "scléroser" notre Société pour un bon bout de temps. J'invite les grands partis à ne pas dénigrer les petits partis, par le nombre peut être, mais pas par la qualité de leurs militants. Il suffirait tout simplement de connaitre ces gens-là et éventuellement de les rencontrer. Ils ne méritent pas tous la Guillotine parce qu'ils ont servi sous l'ancien régime. La plupart étaient des opposants farouches au mode de gestion sous l'ancien régime et comme ils ne pouvaient pas, pour plusieurs raisons, quitter le pays et s'installer à l'étranger, ils ont payé une facture assez lourde au niveau de leur carrière administrative respective. Certains ont vu même leurs biens confisqués et n'ont pas réussi, même après la Révolution les récupérer. Je ne voudrais terminer sur une note pessimiste, c'est pourquoi, j'invite les "Partis" qui sont sûrs et certains de gagner la "Partie" à nous prendre en mains et à nous guider dans la bonne voie pour gagner notre sympathie et notre adhésion au lieu de continuer à vouloir nous écarter de la scène et à pratiquer à l'égard d'une bonne partie de la population tunisienne "la chasse à la sorcière. J'estime que celles et ceux qui se voient à deux doigts du Pouvoir, que ce soit à travers la Constituante, la Présidence, le Gouvernement, n'ont aucun intérêt à continuer à nous incriminer, ils devraient plutôt commencer à voir la meilleure manière de nous récupérer puisque même si nous appartenons, à tort ou à raison, à la grande famille "des Symboles de la Révolution" nous demeurons, en fin de compte, des "Citoyens" sauf s'ils envisagent de nous dessaisir de notre citoyenneté et pourquoi pas, les choses étant ce qu'elles sont, engager un" Holocauste" à notre égard pour libérer le pays une fois pour toutes de nos méfaits. Nous étions encore jeunes, mais nos parents nous ont appris certaines petites choses sur les dégâts provoqués quand la population tunisienne, à un certain moment, s'est divisée entre "Bourguibistes" et "Ben Salhistes". Je souhaite, de tout mon cœur, que la Tunisie unie, solidaire, même avec le déséquilibre régional lequel pourrait et devrait être corrigé, ne succombera pas au démon de la rupture de notre société parce que la facture sera plus lourde que la Constituante et tous les arrangements pour meubler la scène du Pouvoir.
Le référendum est par essence simple ; il consiste à poser une question concise et comprise par tous à l'ensemble des citoyens (instruits et analphabètes) qui s'expriment par un simple "oui" ou "non" (naam aw la !). Il va sans dire que le sujet du référendum doit être connu d'avance, a défrayé les chroniques en ce sens qu'il a fait l'objet de controverses, parfois latentes, au sein de la population surtout, au niveau des milieux politiques ensuite, qui le cas échéant, reprennent à leur compte la défense du point de vue de leurs ouailles et, enfin, par les cercles de réflexions socio-économiques et des médias. Par exemple, sur la question de l'interdiction des minarets en suisse dont l'écho est parvenu jusqu'à nous, les suisses, après moult hésitations, ont , par leur fameux référendum, tranché. Le sujet était simple,"Êtes-vous pour ou contre l'interdiction des minarets ?" Et c'est tout ! Alors, en fin de compte et sans être contre "ce" référendum, je dis à ceux qui sont pour, ceci : "Préparez-nous une SEULE question SIMPLE, qui serait COMPRISE sans effort par mes grands-parents analphabètes (ce qui est le cas, hélas, d'un grand nombre de patriotes), débattez la -dessus , arrivez à un accord sur qui prendra la décision, et ayez, surtout, le temps nécessaire pour cela et je... me joindrai à cous, sans hésitation.