Taoufik Habaieb: Comment gagner les élections?
Le N° 5 de votre magazine mensuel, Leaders, daté d'octobre 2011, est en kiosque. Un numéro exceptionnel consacré à l'élection de la Constituante. En guise de préambule, et sous le titre de «Comment gagner les élections ?» on y lit :
«Une large majorité de forces progressistes, de la modernité et de la démocratie, étendue à toutes les sensibilités, y compris islamiques modernistes, partageant les mêmes valeurs, est-elle capable d’émaner des urnes, dimanche 23 octobre, constituant ainsi la plateforme solide de la transition ? Tel est pour de nombreux Tunisiens et Tunisiennes le véritable enjeu du scrutin crucial qui déterminera l’avenir du pays.
C’est un message d’assurance, d’apaisement, de réconciliation nationale et d’espoir qui est attendu. Un message qui panse les plaies, cimente la nation et relance le pays. Aucun parti, quelle que soit sa puissance, ne pourra désormais gouverner seul ou imposer son diktat. Aucune idéologie aussi. Le peuple, qui, sans attendre ses élites, a pris lui-même son destin en main, ne l’acceptera plus. Ce qu’il attend, ce qu’il exige, c’est une assemblée nationale constituante, pluraliste certes, mais cohérente, animée par une large majorité, force de stabilisation et moteur du progrès. Une Constituante qui s’acquitte au plus vite, et au mieux, de son mandat principal qu’est l’élaboration de la nouvelle Constitution à la mesure des ambitions des générations futures, et invite le peuple à s’y prononcer et à élire les nouveaux pouvoirs légitimes.
Pour mieux cerner ces attentes et les dispositions, Leaders a interrogé les dirigeants de trois grands partis, Ahmed Néjib Chebbi (PDP), Mustapha Ben Jaafar (Ettakatol) et Hamadi Jebali (Ennahdha), mais aussi nombre de figures tunisiennes. Le regard des Etats membres du G8 et de l’Union européenne était lui aussi utile à explorer, à travers leurs ambassadeurs à Tunis.
Le gouvernement de transition, s’apprêtant à passer le relais à ceux qui seront désignés par la Constituante, il est également utile, faute d’un bilan équitable, d’esquisser une première évaluation, même partielle. La question a été posée à des membres du gouvernement. Cinq parmi eux y ont répondu. Et aux Tunisiens, à travers une enquête d’opinion, qui a livré ses indicateurs.
Toujours dans cette investigation sur la mission accomplie, nous nous sommes intéressés à trois institutions significatives : la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, à travers le Pr Yadh Ben Achour, le Conseil national de l’Ordre des avocats, avec Me Abderrazak Kilani, et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, par le biais de son président à peine sortant, Me Mokhtar Trifi. En y ajoutant l’analyse et le parcours d’une personnalité indépendante, longtemps établie à l’étranger et spécialiste des transitions démocratiques, Mohsen Marzouk.
Un nom revient avec insistance ces derniers temps, celui d’Ahmed Mestiri … qui s’apprête à publier son «Témoignage pour l’Histoire». Nous en extrayons pour vous de bonnes feuilles.
Une large palette qui n’a d’autre ambition que de fournir des éclairages utiles permettant de contribuer à souligner les enjeux du scrutin du 23 octobre et d’enrichir le débat national sur les défis auxquels la Tunisie doit faire face. Pour les relever, il faut d’abord voter, et s’assurer de voter utile, chacun en son âme et conscience, dans l’intérêt général et pour l’avenir des nouvelles générations».
Taoufik Habaieb
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A mon avis celui qui aura plus de chance à gagner les élections sera celui qui présentera le meilleur programme et qu'il soit bien clair, aussi les journaux, le radio et la télévision pourront jouer un grand rôle de diffusion et d'information. pour que le citoyen sache accomplir son devoir en toute sincérité et sérénité, il devra être bien informé pour qu'il sache choisir.
oui et oui une nouvelle constituante "destour" (trois mois)approuvé par suffrage universel,par le peuple tunisien-OUI ou NON-(trois mois)si NON, les membres élus sont démissionnaires d'office;apres élection d'un pouvoir légitime(legislative et presidentielle)-c'est si simple
Panser les plaies, cimenter la Nation et relancer le pays vers le progrès et vers une modernité qui garantisse la dignité humaine et le mieux être matériel et moral du citoyen, voilà ce que la Tunisie attend du 23 octobre 2011.