A propos de l'agression de Souad Abderrahim
Leaders a décrit en ces termes l’agression subie par Souad Abderrahim le mardi 22 novembre.
« Elle ne s’y attendait pas ! Déposée par son mari, vers 9h45, devant le siège de l’Assemblée Nationale Constituante au Bardo, Souad Abderrahim, tête de liste d’Ennahda à Tunis 2, était vivement huée par des manifestants rassemblés devant la porte d’entrée, avant de se faire agresser, verbalement et physiquement. N’était-ce l’intervention d’un photographe de presse et des forces de sécurité, elle aurait pu en subir davantage » « Je n’en reviens pas, déclare-t-elle à Leaders encore sous le choc. Je suis attachée à la liberté d’expression, ajoute-t-elle et je me suis, toute ma vie battue, pour faire respecter les libertés.»
Que s’est-il passé et qui a été à l’origine de cette violence condamnable ?
Des centaines de Tunisiens, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, toutes catégories confondues, se sont rassemblés, de bonne heure le matin, devant la Chambre des députés, réclamant des revendications contradictoires en rapport avec leur appartenance politique nahdhouis et leurs alliés d’un coté, opposants démocrates de l’autre.
De nombreuses personnes donnaient cours à leur mécontentement de manquer de renseignements sur l’investiture et de dialogue avec les députés et demandaient la diffusion des débats de l’Assemblée sur une chaine télévisée spéciale alors que d’autres réclamaient certains droits promis et non exécutés. Souad Abderahim est alors interpellée par plusieurs femmes et agressée physiquement par l’une d’entre elles.
Pourquoi Souad Abderrahim ?
Ce n’est pas son appartenance au parti d’Ennahdha qui était visée mais ses propos sur les mères et les femmes célibataires auxquelles elle imputait toutes les dérives sociétaires impies. « Il est inconcevable, déclarait-elle, d'élaborer une loi portant protection des mères célibataires dans une société arabo-musulmane, sauf dans le cas où la naissance de l'enfant intervient à la suite d'un viol » Elle prêche ainsi l’ignorance des droits de la mère célibataire et de son enfant, victimes involontaires et donc à protéger.
Les femmes qui l’ont huée n’en voulaient pas à Souad Abderrahim ni à sa liberté d’expression mais à la dérive qu’elle en a faite et s’étonnent qu’aucun élu de l’Assemblée n’en ait parlé. L’élue de l’opposition démocratique Selma Baccar y a fait allusion le lendemain dans « Le Temps » du 24 novembre, tout en dénonçant la violence physique.
Mais pour éviter que de telles manifestations ne se reproduisent, pourquoi ne prendrait-elle pas la décision de les regretter et au besoin de les corriger.
Dr Saadeddine Zmerli
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Mais qu'aurait dit Monsieur De Lapalisse?
Non Monsieur Zmarli, dans vos propos aucun mot d'indignation n'a été prononcé envers celui qui a agressé S.A.R. D'autant plus c'est devant le parlement que cette dernière était battue et pas devant sa maison !!! et si c'était ainsi de quel droit tolère-t-on la violence. Monsieur Zmarli conseiller nous comment peut-on endiguer ce fléau au lieu de chercher à le légitimer ou d'en faire un acte ordinaire. Le mariage légale est une institution noble et fondatrice de la société ainsi que ses valeurs morales et ses principes humains. Personne n'accepte qu'un enfant vit sans pére ou sans mére alors que d'autres en en jouissent, ce sont les droit les plus rudimentaires au nom des droits de l'enfant. Est-ce en encouragent le phénomène ou de ne pas en discuter profondément qu'on respecte les droits de l'enfant. Les acquis des situations irruguilères dans tous les aspects de la vie doivent faire l'objet d'une amélioration continue jusqu'on arrive, chose difficile à atteindre, à rétablir l'équilibre de la société ainsi que celui du citoyen.
Voici l'attidue d'un ex-President de la Ligue Tunisienne des droits de l'Homme (si je ne me trompe?) et un pre-suppose defenseur des libertes! Pour lui, l'agression est une premiere correction physique meritee et qui doit etre doublee d'une correction de l'interessee elle-meme!
La contribution du professeur Zmerli est surprenante à plus d’un titre et appelle les remarques suivantes : 1/ En classant les personnes présentes devant la chambre des députés ce matin là en «nahdhouis et leurs alliés d’un coté, opposants démocrates de l’autre.», le professeur Zmerli commet, à mon avis, une erreur majeure, incompréhensible lorsqu’on connaît le parcours de l’homme. En effet, les « alliés » d’Ennahdha que le professeur Zmerli oppose aux «démocrates» dans son article sont les partis fondés et présidés par les docteurs Ben Jaafar et Merzouki, deux militants historiques (qu’il connaît bien pourtant !) des droits de l’homme, des droits civiques, de la démocratie et des libertés dans notre pays, hommes de gauche connus et reconnus. 2/ La présence des docteurs Merzouki et Ben Jaafar aux cotés d’Ennahdha (il ne s’agit clairement pas d’alliance mais d’un accord de gouvernement comportant des lignes rouges) devrait, à elle seule, rassurer les élites démocrates (et celles qui se déclarent maintenant comme telles) quant aux intentions et aux projets de ce Parti, certes conservateur, mais prônant un islam modéré et qu’il faudrait observer (avec une vigilance sans faille bien sûr) à l’épreuve du pouvoir plutôt que de verser dans un rejet primaire et clownesque, parfaitement anti démocratique d’ailleurs au vu des résultats d’une élection crédible. 3/ Le professeur Zmerli devrait nous expliquer (sans revenir sur le fond de la question) comment une femme peut devenir mère célibataire involontairement et sans qu’il s’agisse d’un viol. La liberté donne des droits mais implique aussi l’obligation d’assumer avec dignité les conséquences de ses erreurs, dont celles découlant de rapports librement consentis. 4/ La meilleure nous est servie par le professeur Zmerli en fin d’article. Ainsi donc, «pour éviter que de telles manifestations ne se reproduisent», Mme Abderrahim devrait «regretter» et «au besoin corriger» ses déclarations (et donc ses convictions). Belle leçon de démocratie et de respect de la liberté d’expression que nous donne là le professeur Zmerli.
Alors c'est comme ça que vous réagissez Dr Zmerli? Donc Mme Abderrahim, élue par le peuple, mérite bien qu'on lui crache à la face et qu'on lui tire ses cheveux et qu'on l'insulte! Quelle leçon d'humanisme et de tolérance que vous donnez aux tunisiennes et tunisiens, Mr le ministre de Ben Ali (je comprends bien maintenant pourquoi le dictateur déchu t'avait choisi pour le poste). P.S: Avant de proférer des énormités et des informations inexactes, prenez Cher Docteur le temps nécessaire pour écouter l'intégralité des déclarations de Mme Souad et lisez bien le contenu de ses interviews à la presse. Quelle légerté et quel parti pris.
je ne partage absolument pas le point de vue de souad abderrahim. pourtant je refuse l'agression verbale et physique, et je trouve ce comportement indigne de gens qui se prétendent démocrates. la démocratie , c'est la liberté d'expression, d'un côté ou de l'autre;on ne peut établir un dialogue et peut être modifier la position de son adversaire politique, qu'en le laissant s'exprimer , en l'écoutant puis en exprimant à son tour son propre point de vue, le tout dans le respect.répondre à l'extrémisme salafiste par l'extrémisme moderniste ne fait déboucher que sur des durcissements et des catastrophes.
SELON MR ZMERLI S.ABDERRAHIM doit ou bien changer ses convictions ou bien elle doit etre agréssée de toute façon c'est ce que j'ai compris de son article!!!peut etre c'est une nouvelle interprétation de la démocratie!!!
Monsieur, Le passé n'est jamais mort, il n'est même jamais passé. J'avais autant de respect que d'estime pour vous. Déçu après vos déclarations qui incitent à accepter la violence verbale ou physique comme moyen pour régler nos différents. Même si je garde un certain respect pour votre ex-savoir médical, je me permets de retirer mon estime pour votre personne... Bien tristement, vôtre. Dr Mohamed Ben Hmida
Dr Zmerli a en effet omis de condamner la violence physique qui a suivi la violence verbale de Mme Abderrahim. Je partage l'avis du Dr Zmerli quant à la nécessité de clarifier un comportement non responsable et agressif surtout s'il émane d'une personnalité politique ayant une responsabilité de constitution dans un pays qui traverse une phase très délicate et fragile. Malheureusement Mme Abderrahim avait tout simplement nié et s'était plainte que ses propos ont été mal interprétés et sortis de leur contexte. Bref du copié collé à ce qu'avait dit Mr Jbali à propos du 6ème Califat. Etre une mère célibataire est un drame qui touche la mère, sa famille et son enfant. Si certains veulent en faire un crime, je leur demande de penser à l'autre intervenant c'est à dire le père. Malheureusement le problème est plus compliqué que ça et mérite que des experts le discutent sans acharnement contre aucun des protagonistes.
La victime est Madame Abderahim !!! Ce style de "d'opinions" montre la face hideuse de ces pseudo-modernistes/deémocrates... Dans une situation inverse il nous aurait "sorti que les problèmes ne doivent pas se résoudre par la violence et que ce parti dévoilait sa conception moyennageuse de la relation à autrui" Ce type de personnes ne mérite que l'oubli et le mépris car tout comme beaucoup il se targue de conceptes cache-sexe !!
Le Peuple à toujours raison ! Et n'en déplaise à tous les obscurantistes ci dessus, cette "dame" à tenu des propos rétrogrades et elle en supporte les conséquences,c'est la moindre des choses ! Qu'elle apprenne à tourner sa langue dans sa bouche avant ne parler ! Être élue ne veut pas dire avoir "carte blanche" !
Si on veut condamner un acte de violence, il faut être équitable et condamner toute forme de violence, physique ou verbale. Il y a lieu de rappeler que Mme Souad Abderrahim a fait preuve d'une violence verbale inouie en déclarant "les mères célibataires en Tunisie sont une infamie; éthiquement, elles n'ont pas le droit d'exister"! Avant de se poser en victime, Souad Abderrahim ferait mieux de faire son autocritique et apprendre à maîtriser son discours!