Tunisie – France : un nouveau regard sur l'immigration ?
Paris- Correspondance spéciale - Le premier déplacement effectué en France par un membre du gouvernement Jebali est celui du secrétaire d’Etat à l’Immigration, Houcine Jaziri, avec deux volets, le premier, des entretiens avec ses homologues français et, le second, des rencontres d’écoutes avec les différentes composantes de la communauté tunisienne et le tissu associatif. Longuement reçu par Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration et Edouard Courtial, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Français de l’étranger, il a pu évoquer avec ses interlocuteurs les questions cruciales. Il s’agit notamment de celle des migrants tunisiens en situation irrégulière, des étudiants contraints au retour, des possibilités d’accueil en France de nouveaux immigrés dans le cadre du quota de 9000 emplois affecté à la Tunisie et nombre d’autres dossiers.
Les autorités françaises, selon des sources parisiennes interrogées par Leaders, ont, d’abord, exprimé à cette occasion leur satisfaction de voir la Tunisie se doter d’un Secrétariat d’Etat à l’Immigration qui constituera désormais un vis-à-vis direct et opérationnel et réaffirmé leur volonté de réactiver et renforcer la coopération bilatérale dans ce domaine. C’est ainsi que Claude Guéant qui a rendu hommage à la communauté tunisienne en France « qui ne pose aucun problème » s’est déclaré disposé à examiner le cas des étudiants tunisiens concernés par sa circulaire du 31 mai 2011, leur imposant le retour au pays d’origine à la fin des études. Les services consulaires tunisiens en constituerons à cet effet les dossiers et les transmettrons à son cabinet.
Pour ce qui est de l’indemnité de 30 euros actuellement servie aux migrants en situation irrégulière, lors de leur retour au pays, la demande de revalorisation pour la porter à 2000 euros sera étudiée avec bienveillance. En outre, la France pourrait accueillir de nouveaux contingents d’immigrés tunisiens notamment dans le domaine des soins de santé et de services à la personne.
Quant à l’immigration clandestine, la Tunisie a signalé certains traitements qui ne reflètent pas la qualité privilégiée des relations bilatérales et souhaité que la concertation et la coopération se renforcent dans le cadre des accords entre les deux pays.
Pour la mise en œuvre des différentes dispositions évoquées à cette occasion, il a été convenu de constituer un comité de liaison, restreint, sera mis en place afin d’assurer le suivi.
Par ailleurs, et dans l’autre sens, la situation de la communauté française en Tunisie a été au centre de l’entretien de Houcine Jaziri avec Edouard Courtial, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Français de l’étranger. Diverses questions ont été évoquées et seront poursuivies lors de la visite qu’effectuera prochainement à Tunis, le secrétaire d’Etat français.
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Un visa pour l’enfer ! Je me demande pourquoi mes chers compatriotes se laissent-ils avilir pour un misérable visa?Qu'est ce qu'ils vont faire la-bas?Vivre dans son propre pays,au milieu de sa famille et de ses amis,avec du pain et de l'eau,vaut mieux que tous les eldorados du monde...Ceux qui convoitent ce minable visa,ne savent pas encore ce qui les attend en Europe,ne savent pas qu'une vie infernale les recevra à bras ouverts,que les égoùts,les sentines,les bidonvilles et les miséables mansardes seront les lieux où ils croupiront sans que personne ne les aide à en sortir...Pourquoi donc mendier avec une humilité avilissante ce dérisoire visa ,un visa pour l'enfer et non pour l'éden et la béatitude terrestre..Le bonheur,la joie de vivre,la paix de lâme sont là sous vos pieds,ne les cherchez donc pas ailleurs,sous des ciels peu cléments et affreusements hostles à votre présence…