Le fascisme à notre porte
En s’attaquant directement et de façon ostentatoire aux deux symboles de la République que sont le drapeau et l’hymne national, les tenants de la discorde et de la sédition vont très loin. En adoptant un discours anesthésiant et fallacieux, le Gouvernement de la troïka dévoile sa réalité, celle d’un gouvernement incapable de gérer le pays et de travailler à la concorde nationale. En se taisant, les Tunisiens risquent de se réveiller un jour sous le joug d’un régime fasciste.
Qu’on ne dise surtout pas que l’attaque contre le drapeau et l’hymne national est le fait d’extrémistes isolés. L’attaque du drapeau vient après celle de l’hymne national proférée par un élu. L’attaque contre le drapeau a été perpétrée dans une enceinte universitaire laissée à l’abandon par le Gouvernement en place pour qu’une minorité fascisante puisse imposer sa loi sur tout et sur tout le monde.
Depuis des mois, un vent de folie souffle sur notre pays. Depuis des mois certains responsables politiques de haut niveau n’hésitent pas à réécrire l’histoire à leur convenance sans se rendre compte qu’ils détruisent l’entité nationale. Depuis des mois, la rancune fait dire à ceux qu’elle étreigne, des insanités et des mensonges que jeunes et moins jeunes prennent pour des faits historiques incontestables. Depuis des mois, des prédicateurs étrangers viennent dans notre pays pour saper les fondements de notre société et pour dénoncer le régime républicain. C’est ce climat qui est à l’origine des évènements graves que nous vivons.
Certes, l’acte de profanation contre le drapeau national pourrait finalement être attribué à un groupe ou à un individu, mais la mèche a été allumée par d’autres. A eux maintenant de faire amende honorable et d’agir promptement et sans faiblesse, sinon les Tunisiens n’auront plus d’autre choix que de les dénoncer ouvertement et de défendre la République par tous les moyens légaux qu’ils jugeront nécessaires.
Habib TOUHAMI
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déjà depuis l'investiture de la troïka on assiste à l'émergence d'une idéologie extrémiste encouragée par l'attitude ambiguë,laxiste et permissive d'une frange socio-politique tunisienne pour ne pas dire par une partie du gouvernement.on pensait que le phénomène était une simple réaction face à la libéralisation tout azimut.mais on assiste réellement à une institutionnalisation d'un modèle social étranger à la Tunisie. bien sûr des voix d'intellectuels et de militants s'élèvent par ci par là sans aucun résultat tangible jusqu'à présent.la raison en est que les deux camps ne jouent pas selon les mêmes règles. les premiers occupent effectivement les espaces les mieux "médiatisables"à savoir les universités, la rue et autres institutions sensibles ; les élites se contentent des médias traditionnels dont l'impact sur la société reste très faible.la tentation est très forte pour appeler à une mobilisation des nationaux modernistes à s'opposer ouvertement et de la même manière aux rétrogrades apatrides.mais non car ce serait renier notre modernisme et tout ce qu'il comporte comme valeurs nobles de civisme et d'humanisme.n'est-ce pas Rached Ghannouchi qui a dit que sa stratégie est de laisser la société se bousculer pour secréter le modèle social idoine pour ce pays.
Cetv article répond à votre article titré"degré zéro en politique"