Dilou et Behiri : aucune transaction derrière l'extradition de Mahmoudi en Libye et Jebali est dans son droit
Réagissant à la vague de contestations suscitées par l’extradition, dimanche, de l’ancien Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi, le gouvernement a envoyé deux de ses ténors, les ministres de la Justice, Noureddine Behiri, et de la Justice Transitionnelle et des Droits de l’Homme, Porte-parole, Samir Dilou, fournir les détails de cette mesure et justifier sa position. Lors d’une conférence tenue lundi matin à la Kasbah et qui « ne se veut en aucun cas une riposte à certains communiqués », a précisé Dilou en allusion à la déclaration inhabituelle publiée dimanche soir par la Présidence de la République, ils ont essayé d’expliquer les fondements juridiques et politiques qui ont présidé à cette extradition, réfutant toute thèse de transaction à la base.
Dilou commencera par déclarer que la remise de Mahmoudi, dimanche, aux autorités libyennes ne constituent en fait qu’une opération technique, administrative et judiciaire, en exécution d’une décision de justice, approuvée à la majorité absolue en conseil des ministres, en conformité aux dispositions du Code des Procédures Pénales (art. 317 et suivants). Cette approbation par le gouvernement de Jebali va dans le même sens que celle prise par le gouvernement précédent.
Quant à la signature du décret par le Chef du gouvernement et non le Président de la République, Behiri expliquera qu’elle est conforme aux attributions accordées par la loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics (OPPP) qui sert de mini-constitution, et lui réserve la signature des décrets.
Pour revenir à l’extradition elle-même, le ministre de la Justice a déclaré qu’elle a été prise après s’être assuré de deux éléments fondamentaux, à savoir le caractère non politique des charges retenues contre Mahmoudi et avancées dans la demande de son extradition et les garanties de bonnes conditions de détention ainsi que son intégrité physique et l’équité du procès qui lui sera réservé. Une commission composée de représentants des Présidences de la République et du gouvernement ainsi que du ministère de la Justice s’était rendue à cet effet à Tripoli, fin mai, visité les prisons et les tribunaux, rencontré les officiels, des magistrats, l’Ordre des Avocats et des associations de Droits de l’Homme, a conclu dans son rapport remis le 1er juin courant, que les exigences tunisiennes sont bien remplies, ce qui écartait tout obstacle à la remise de Mahmoudi aux autorités libyennes.
Noureddine Behiri évoquera ensuite des questions de principe , à savoir le respect des décision de la justice tunisienne qui s’est prononcée en faveur de cette extradition, la reconnaissance du droit de la Libye au rapatriement de ses ressortissants fuyant la justice et essayant de se soustraire à des sanctions pour des crimes de droit commun et la condamnation de tout état qui offre refuge aux criminels : « l’attitude de la Tunisie renforce notre position pour réclamer l’extradition du président déchu et autres Tunisiens contre lesquels la justice a lancé un mandat officiel dument documenté».
En réponse aux questions relatives au communiqué de la Présidence de la République, les deux ministres ont refusé d’entretenir toute polémique à ce sujet se contenant d’affirmer que la Présidence avait bien été informée de la décision d’extradition, puis de son exécution (dimanche, mais sans précision de l’heure). Dilou a mentionné que la loi sur l’OPPP a bien spécifié les prérogatives du Président de la République et celles du Chef du Gouvernement, rappelant que l’article 20 de cette loi a prévu un mécanisme de recours, indiquant clairement qu’en cas de conflit d’interprétation, l’Assemblée nationale constituante et le Tribunal Administratif peuvent en être saisis. Il a regretté que le communiqué ne s’était pas contenté de faire mention de cette décision prise le Président de la République.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Il faut arrêter de prendre les tunisiens pour des brebis galeuses. les communiqués, les conférences de presse et les autres discussions et informations vehiculées par les officiels et les médias concernant cette question indique qu-une seule des deux versions ci dessous exposées, est possible. 1ère version : La présidence de la république n'a pas été consultée sur l'imminence de l'extradition et n'a pas été mise au courantauparavant; 2ème version : La présidence de la république a été informée de l'imminence de cette extradition qui s'est en conséquence faite avec ou sans l'accord tacite (et en tout cas non écrit) de cette même présidence de la république. A la lumière des ces explications et compte tenu du manque de clarté du communiqué de la présidence de République concernant lune ou l'autre de ces deux versions l'on ne peut conclure que ce qui suit : Si la première version est celle qui prévaut réellement : - Le Gouvernement et son chef son des parias qui n'ont aucun respect des lois de ce pays (un journaliste français ne vient il pas de qualifier Mr Jbali et son gouvernement de voyous ? ). Dans ce cas les partenaires de la Nahdha au sein de la Troika n'ont d'autres choix que la démission à commencer par les deux présidents et s'il s ne le font pas ils devront être accusés de non assistance à peuple en danger 'puisque ses lois ont été bafouées) ? Si par contre c'est la deuxième version qui prévaut : Le fait de ne pas affirmer clairement que la présidence de la république avait été, d'une manière ou d'une autre associée ou tout juste informée au préalable de cette décision dénoterait une malhonnêteté manifeste. La complicité avec le Gouvernement de Mr Jbali ne serait, encore une fois, plus à démontrer. Et dans ce cas, à bon, entendeur Salut
"à savoir le caractère non politique des charges retenues contre Mahmoudi et avancées dans la demande de son extradition" Ils nous prennent vraiment pour des imbéciles les autorités lybiennes ? Ou c'est notre gouverment qui est suffisament aveugle ?
Indignes !
bonjour de annaba ou va la tunisie je suis tunisien et je souffre pour notre chère tunisie vous ète on train de faire trops mal a la tunisie dommage
Le bon droit ne justifie pas à lui seul d'avoir raison. Combien la France et d'autres pays dans le monde, ont acceptés d'accueillir sur leur territoire des réfugiés politiques. Les actuels membres influents du gouvernement provisoire, devraient le savoir, je leur demande. Ils n'ont pas pour autant été renvoyés de leur exil doré où ils ont pu en toute quiétude œuvrer à une prise du pouvoir qui ne leur a pas été octroyée par le bon peuple de Tunisie. Alors pourquoi cette décision ? Je n'ai qu'un seul sentiment envers cette extradition, un profond dégout. Je n'ai que deux mots à dire à ceux qui en sont les instigateurs, "LAMENTABLE et DESHONNORANT". Qu’ils n’oublient pas que l’histoire n’est qu’un éternel recommencement. Ils pourraient à l’avenir eux aussi se faire éconduire.
Il faut faire quelque chose avant qu'il ne sera trop tard, l'anarchie regagne les troika, et on ne sait plus qui dirige la Tunisie, faut t'il attendre que la guerre éclate entre les trois dirigeants du pays pour changer le gouvernement, l'image de la Tunisie est ternie dans le monde.
"ILS" ont vendu un homme pour du pétrole et des emplois. Si la France et la Grande Bretagne les avaient extradés lorsqu'ils étaient réfugiés,ils ne seraient pas là pour mettre la Tunisie en coupe réglée !!
Rien de nouveau,ni de surprenant.Il fallait s'y attendre que ces deux "ministres" vont approuver et soi-disant "justifier" l'extradition de M. Mahmoudi.Ce sont deux ministres de la bande de Jbali et donc ils ont fait leur boulot.Le malheureux dant cette cabalec'est M.Marzouki qui au fait doit constater et ressentir qu'il n'a au fait aucun pouvoir et qu'il s'est vendu à Ennahdha qui l#utilise,sans obtenir rien du tout ,en contrepartie.En plus ,il y va de l'image et de la dignité de la Tunisie à l'étranger.