Dynamisation de la bourse : les propositions du gouverneur de la BCT

Le constat est terrible : la part de la capitalisation  boursière dans le PIB (23%) est demeurée faible en Tunisie,  comparée à d’autres bourses analogues comme Casablanca (80%) ou le Caire (110%) alors que le nombre d’entreprises cotées ne dépasse pas les 59 sur le premier marché et…4 seulement sur le marché alternatif.

Malgré les efforts déployés depuis une bonne dizaine d’années pour dynamiser la bourse, le mode de financement de l’entreprise reste dominé par les crédits bancaires ou le leasing. Pour  inverser la tendance, le gouverneur de la Banque Centrale, M. Chedly Ayari  a plaidé lors de la séance inaugurale du Salon Investia pour une complémentarité banque-marché financier estimant que «les deux modes de financement ne s’opposent pas mais se complètent». Il a proposé, à cet égard, de conférer notamment  aux banques un rôle de premier plan,  par exemple celui de conseiller en gestion des ressources, en financement du développement en plus de leur rôle classique  de financement  du cycle d’exploitation. La BCT pourrait également aider à la décision des banques à travers la mise en place d’un système de notation  des entreprises pour aider les institutions financières à évaluer leurs risques et les entreprises à accéder au marché pour demander des financements directs en parallèle au financement classique. Selon le gouverneur de la BCT, ce système pourrait remplacer la garantie bancaire exigée actuellement dans le cadre de l’émission des emprunts obligataires par les entreprises  et représenter ainsi une garantie supplémentaire pour les intervenants sur ce marché.

Pour leur part, les entreprises devraient s’assurer le concours de conseillers pour explorer les meilleures opportunités de financement disponibles et explorer les diverses alternatives offertes sans oublier les actionnaires qui devraient être convaincus de la pertinence du recours au marché financier en tant qque label de performance et de haut niveau de management.

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