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Le vrai nom de l’homme politique Tunisien est Rached Kheriji. Il est né le 22 Juin 1941 à El Hamma (région très influencée par le nassérisme) et fait partie d’une famille de 10 enfants : 4 filles et 6 garçons. Son oncle était Bourguibien et président d’une cellule du parti le Néo-Destour.

Rached Ghannouchi est marié et père de deux garçons (Bara et Moadh) et quatre filles (Soumaya, Intissar, Yosra et Ebtisem.)

Formation

Rached Ghannouchi a poursuivi ses études primaires à El Hamma, puis il s’est rendu à Gabes pour suivre son instruction secondaire dans une école coranique là où il a obtenu son brevet. Ensuite, il a rejoint l’Université Zitouna pour obtenir un diplôme en théologie en 1962.

En 1964, avant de partir en Egypte pour une courte période pour poursuivre une formation à la faculté d’agriculture de l’Université du Caire (spécialité génie agricole), il a enseigné à Gafsa durant deux ans pour financer ses études. Pour obtenir une inscription à l’université du Caire, il a dû manifester avec d’autres tunisiens devant la maison de Jamel Abdel Nasser pour qu’il intervienne en leur faveur. Après Cinq mois d’études, l’ambassade de Tunisie demande l’annulation de leur inscription et leur expulsion. C’est à ce moment qu’il a été déçu de Nasser car il a cédé à Bourguiba. Comme le leader d’Ennahdha était en désaccord avec la laïcisation bourguibienne, il a préféré se rendre à Damas.

En 1968 et après l’obtention d’une Licence en philosophie à Damas, il a fait des rencontres aves des islamistes et a adhéré à l’union socialiste nassérienne pour apporter sa contribution à la reconstruction de l’unité arabe avec la Syrie et l’Egypte.

Peu de temps après, Rached Ghannouchi s’est rendu en France pour poursuivre ses études doctorales à la Sorbonne, département de sciences de l’éducation. Lorsqu’il a commencé des cours gratuit pour étrangers de perfectionnement de la langue françaises, il a débuté son activisme et a rejoint la Jamaat Tabligh. Il était aussi secrétaire général de l’association des Etudiants Islamiques de France, fondée par Mohamed Hamidullah.

Conflits de Rached Ghannouchi avec le pouvoir

En 1881, il a été condamné à 11 ans de prison ferme. Il a été en prison en 1981 et a été amnisté en Août 1984 après les émeutes du pain du 3 Janvier 1984.

Rached Ghannouchi a été de nouveau arrêté le 9 Mars 1987 et les procès ont commencé au mois de Septembre. Il a été détenu dans une cellule spéciale au sein du ministère de l’intérieur dont seul le directeur de la sûreté avait les clés. Il a été condamné aux travaux forcés à perpétuité le 27 Septembre 1987. Au bout de six mois, et puisque la condamnation a été jugée insuffisante par le président Bourguiba, il a été transféré à la prison du 9 Avril dans une cellule spéciale avec quatre gardes armés  qui le surveillait 24h/24h.
Ghannouchi a été gracié par le nouveau président Ben Ali le 14 Mai 1988. En guise de remerciement, il lui a exprimé sa confiance dans une interview publiée le 17 Juillet à Assabah.

Sa vie en exil

Le 28 Mai 1989, Ghannouchi s’exile à Alger et se rend ensuite au Soudan pour obtenir un passeport diplomatique Soudanais.

En 1990, Le chef du parti politique Ennahdha s’exile en Algérie muni d’un passeport diplomatique soudanais.
En 1991, il s’installe à Londres (Acon) et en août 1993 il obtient le statut de réfugié politique. Durant cette période, précisément le 28 Août 1992,  le  il a été condamné avec d’autres Leaders d’Ennahdha par contumace par le tribunal militaire de Tunis pour complot contre le président.

Le retour de Rached Ghannouchi en Tunisie

Après la chute du président Zine-el-Abidine Ben Ali, Rached Ghannouchi rejoint de nouveau la Tunisie et déclare qu’il n’a pas l’intention de se présenter aux élections présidentielles ni à d’autres postes de responsabilités politique.

Après la victoire d’Ennahdha et l’élection de l’assemblée nationale constituante le 23 Octobre 2011, Rached augmente sa fréquence de visites en Algérie, Libye, Qatar et même aux Etats-Unis.
Le 16 Juillet 2012 et suite au congrès du parti, Ghannouchi a été élu comme président du nouveau bureau exécutif.