Les enfants, notre richesse, les vieux, notre détresse?
«On ne voit vieillir que les autres»
(André Malraux)
Personnellement, j’appartiens à la deuxième catégorie, donc en mesure d’écrire sur les deux et d’être admiratif du grand André Malraux pour cette très belle citation.
André Malraux a eu longtemps une existence d’aventurier, qui lui a laissé des bons et des mauvais souvenirs, les bons ont enrichi une œuvre littéraire majeure, et les autres ont décimé sa vie familiale et personnelle par des disparitions cuisantes.
Son visage était très précocement ravagé par des tics, qu’il était le dernier à voir, tant son esprit restait jeune, ses réparties vives et ses discours émouvants, à l’instar de celui de la célébration du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon.
Ce jour-là, devant une assistance, qui en a vu d’autres, André Malraux a fait une prestation oratoire d’une force telle qu’elle a «transporté» l’auditoire médusé par une éloquence et une émotion venues d’ailleurs.
Ainsi il faisait «la nique» à son ancêtre écrivain Francois de la Rochefoucauld pour qui «les défauts de l’esprit augmentent en vieillissant, comme ceux du visage».
André Malraux est multiple, il a fait de la politique, dans le sillage d’un grand résistant, le Général de Gaulle, qui a quitté le pouvoir le jour où le peuple souverain ne l’a pas, lors d’un référendum en 1969 sur le Sénat et la régionalisation, suivi dans la voie qu’il souhaitait tracer.
Il était déjà à un âge avancé quand, en sa qualité de ministre de la Culture, il a fait rayonner partout l’héritage ancestral de la France.
André Malraux est un exemple d’une ascension par le mérite et les qualités intrinsèques de l’homme. Il est issu d’une famille de petits commerçants, qui tenaient une boutique modeste.
Entre les rayonnages de ce petit commerce, très ordinaire, il passait son temps à lire et à rêver d’aventures.
Ainsi est-il devenu un grand écrivain couronné par le Nobel de littérature pour une de ses œuvres majeures, La Condition Humaine.
Auteur, par ailleurs, entre autres, des Conquérants, de La Voie Royale, et de l’Espoir, ce dernier a été porté à l’écran, avec succès, obtenant au passage le prix Louis Delluc en 1945.
André Malraux a ainsi montré qu’il existe toujours une voie, un espace pour l’éclosion des talents, de quelques origines, conditions familiales ou sociales qu’ils puissent être. Il est aussi devenu un acteur de l’aventure, parcourant les quatre coins du monde, avec des fortunes diverses, et un résistant de la première ligne aux côtés des forces libres et du Général de Gaulle. Cet exemple d’André Malraux montre qu’avec une stature exceptionnelle, et par la magie du génie, rare, mais qui existe, certains individus hors du commun peuvent faire de leur vie une épopée. Cela n’est pas demandé à tout le monde, car ce genre de personnage est rare !
Pour le commun des mortels, même si pour lui rien n’est impossible, y compris un parcours à la Malraux, une vie est une succession d’obstacles à enjamber l’un après l’autre.
Et de préférence sur un chemin pavé par son environnement, pour lui assurer un enseignement et une éducation nécessaires à son évolution scolaire et universitaire, le préparant ainsi à affronter, pour lui-même et pour son pays, le parcours d’une vie professionnelle utile.
Toute cette longue introduction est dans la ligne d’une phrase de Fénelon particulièrement saisissante : «Dans tous les âges, l’exemple a un pouvoir étonnant; dans l’enfance l’exemple peut tout».
L’enfance, notre richesse
(«Il y a toujours dans notre enfance un moment où la porte s’ouvre et laisse entrer l’avenir» Graham Green)
L’unité d’une vie, c’est dans l’harmonie entre ses différentes étapes, principalement ses âges. L’une des plus importantes est l’enfance, dont on ne sort jamais indemne.
L’enfance est la période où l’on est ouvert à tous les vents, les meilleurs comme les pires.
Les cerveaux et les mémoires vierges captent, enregistrent, et capitalisent, oui capitalisent, même si le mot est d’un emploi discutable dans ce contexte.
Car l’enfance est ce moment formidable pendant lequel on peut s’extasier de tout, rêver, aimer, admirer, découvrir, imaginer, et a contrario cette période durant laquelle le sort d’une vie peut être scellé à jamais, surtout si des blessures s’y immiscent, qui seront des handicaps indélébiles à son éclosion, dès lors «que la porte s’ouvre et laisse entrer l’avenir».
Oui, il y a lieu de le répéter: on ne sort jamais indemne de son enfance!
Et c’est pourquoi le milieu familial, ce qui est de loin le plus difficile, et c’est là que se situe pour un être humain la plus grande des inégalités, et l’environnement éducatif, dans son acception la plus large, doivent disposer des moyens nécessaires pour offrir à notre enfance des conditions satisfaisantes pour un «décollage» honorable.
Certes, les pouvoirs publics ne peuvent pas remplacer les parents dans les toutes premières années de l’enfance.
Mais ils peuvent, s’ils inscrivent l’avenir comme une de leurs priorités, venir en soutien à tous ceux qui n’ont ni les moyens, ni l’éducation, ni le savoir-faire pour élever leurs «garnements».
De quelle manière? Par le soutien social et le renforcement de la qualité de l’enseignement !
Si nous voulons que les Tunisiens progressent à pas de géant dans deux décennies, c’est par le soutien social à l’enfance indigente qu’il faut commencer, car c’est probablement elle, si on lui met le pied à l’étrier, qui aura la «rage» d’avancer avec force dans l’échelle sociale et de la réussite, qu’elle n’entrevoit que dans les feuilletons et parfois dans le rêve.
Il faudra également améliorer la qualité de l’enseignement, surtout, mais pas exclusivement dans les petites classes, celles notamment qui sont dans les régions défavorisées, en donnant des avantages en nature et en numéraire aux enseignants qui veulent s’y «exiler».
Ce sont ces petites têtes châtains, blondes et noires qui formeront plus tard «l’escadron» de la force de pénétration de notre pays dans le concert des nations concurrentes. Et c’est pourquoi il est du devoir de notre génération, et de nos gouvernants, principalement, de leur assurer à eux et à notre pays, faute d’un présent, un avenir prospère.
La vieillesse, notre détresse?
(«Les vieux, même riches, ils sont pauvres, ils n´ont plus d´illusions et n´ont qu´un cœur pour deux» Jacques Brel)
Je préfère écrire en petits caractères cette citation de Jacques Brel, une des premières phrases de la chanson intitulée «Les vieux», et qui est d’une cruauté et d’un cynisme qui forment, tout autant que l’excès de tendresse et d’amour, l’empreinte qui caractérise l’œuvre de cet immense artiste, qui a évité à cinquante et un ans cette «maudite» vieillesse par, cigarette toujours collée à ses lèvres, l’inhalation d’une quantité démesurée de nicotine, très certainement à l’origine de son cancer des poumons.
Quand commence la vieillesse ? Les plus lucides vous répondent qu’il s’agit d’un état d’esprit sans rapport avec l’âge de la personne ! Il y a beaucoup de vrai, beaucoup !
Il y a toute une série de critères pour la définir, de l’ordre de l’âge, de l’anatomie, de la santé, de la vivacité et surtout, oui surtout, de l’ouverture de l’esprit, de la tolérance, du rapport aux autres, etc.
Nous trouvons parmi ceux qui s’assument comme vieux un grand nombre de gens qui ont le regard porté vers le futur, qui ont le sens de l’intérêt général et du total désintéressement personnel et qui répondent plus exactement à la définition de la jeunesse.
Ce sont bien eux qui ont cette vivacité d’esprit et de cœur, que n’ont pas certains trentenaires ou légèrement plus, engoncés dans leurs certitudes, et prisonniers de leurs ambitions personnelles délétères. Ainsi donc, dans nos élites, il nous est permis de reconnaître des «petits vieux» en grand nombre, dans leurs réflexions et surtout leurs ambitions personnelles, qui rendent leurs discours discordants avec leur âge et leur capacité à —comme ils disent— «rajeunir la politique», et la «rafraîchir». Et j’ai entendu des discours de personnes d’un âge un peu plus avancé qui ont une fraîcheur intellectuelle, une disponibilité à venir en aide au pays, sans contrepartie, et une culture qui force l’admiration.
Il n’est point besoin de les citer nommément, mais vous reconnaîtrez, vous pour qui le suivi quotidien de l’actualité est un passage obligé, quelques-unes d’entre elles qui ne sont pas en activité dans l’arène politique, quelques fortes «pointures», qui nous offrent dans leurs écrits, ou leurs apparitions télévisées, des exemples à suivre pour les générations qui leur ont succédé, d’une rhétorique de la meilleure veine, et d’une grande dignité. Alors que la classe politique actuelle «s’étripe» sur tout et sur rien, et plus le temps passe, plus ses discours deviennent incohérents, inconséquents et contre-productifs pour le pays et pour elle-même. Comment se fait-il qu’une crise politique sans précédent s’éternise des mois durant, alors que le pays sombre progressivement dans le chaos ?
Allons-nous attendre que les violences s’installent chez nous et que se comptent les morts, pour prendre conscience que les intérêts du pays sont lourdement menacés ?
Et pourquoi les choses s’aggravent, les dialogues s’écharpent et les discours s’enlisent?
Je n’ai pas assisté, comme tout le peuple tunisien, aux «conciliabules» de notre classe politique. Mais tout laisse croire, hélas, que le différend est de l’ordre des intérêts partisans plutôt que de la prééminence de l’Etat nation. Car de tout ce qui nous parvient comme information sur le conflit de l’heure, c’est une controverse relative non pas à une feuille de route, et un programme de gouvernement, mais bien autour d’un sujet bien moins important, mais tout à fait partisan, portant sur la nature et la composition de ce dernier.
Il est à craindre que chacun campe sur ses positions, à l’instar des querelles de «vieux garçons», qui sont, comme chacun sait, interminables et venimeuses.
Conclusion
La révolution qui a fait fuir le précédent président a fait apparaître, grâce à la libération des médias, une nouvelle génération d’hommes politiques, de tous les âges et de tous les bords.
Pour certains, ils ont connu la prison, pour d’autres l’exil, et pour tous la parole bâillonnée. Le peuple tunisien espérait trouver en eux une liberté de ton, alliée à leur amour de la patrie, dont ils ont été éloignés si longtemps, et le don de soi.
Il a trouvé toutes ces qualités chez beaucoup d’entre eux, toutes tendances confondues, mais a contrario, toutes ces vertus sont souvent absentes dans une large frange, de cette nouvelle génération politique, gouvernants et opposants mêlés, ce qui rend le dialogue difficile et la perte de temps que le pays subit peu supportable.
On aimerait que la raison l’emporte chez tous, pour démentir — ce qui serait un exploit bienvenu — cette phrase de Jacques Brel qui nous a bien accompagnés tout au long de cette tribune : «Les vieux ne parlent plus ou alors seulement, parfois du bout des yeux. Même riches, ils sont pauvres, ils n’ont plus d’illusions, et n’ont qu’un cœur pour deux». Le petit pas vers la raison, ce petit bout de lumière, pas encore suffisant, mais prometteur, de la rencontre parisienne des leaders de nos deux plus grands partis politiques, pourrait constituer le déclic, et apporter la confirmation que l’espoir est toujours permis, tant que s’agite dans les esprits, de quelque âge et de quelque tendance qu’ils soient, le meilleur d’eux-mêmes.
M.G.
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Cet homme dédié à son difficile métier d'adultes ne rate jamais une occasion pour parler de l'enfance car ceux qui ont la chance de le connaitre, savent qu'il a un cerveau de jeune qui regarde vers l'avenir. Avec cette belle plume en prime.
Si Mourad a l'art de rendre facile sa compréhension grâce à sa plume aérienne et son don de présenter simplement les choses. Il fait toujours passer des messages forts à travers un récit dont on se demande ce qu'il fait là, alors que si on lit bien c'est le nœud de l'exemple. Anis Boujellabia
Si Mourad a l'art de rendre facile sa compréhension grâce à sa plume aérienne et son don de présenter simplement les choses. Il fait toujours passer des messages forts à travers un récit dont on se demande ce qu'il fait là, alors que si on lit bien c'est le nœud de l'exemple. Anis Boujellabia
Si Mourad a l'art de rendre facile sa compréhension grâce à sa plume aérienne et son don de présenter simplement les choses. Il fait toujours passer des messages forts à travers un récit dont on se demande ce qu'il fait là, alors que si on lit bien c'est le nœud de l'exemple. Anis Boujellabia
Toujours une belle idée exposée, l'enfance, et une autre pour la pirouette des vieux jeunes versus les jeunes vieux. Avec en prime l'exemple d'un monstre du XXème Siècle: André Malraux. Un texte qui ouvre les yeux et hausse le niveau des échanges. Noureddine Basli
Mourad Guellaty jamais dans le présent toujours dans le futur. Du brio dans la simplicité et l'exemplarité. Avec ce titre qui à première lecture pourrait choquer. Mais on est vite rassuré en lisant le contenu plein de délicatesse et de vérités. Salut à l'expert brillant qui n'a jamais courbé l'échine. Mohamed El Abed
Mourad rayonnant, dans ses écrits superbes repris dans des journaux français et même anglais. Mourad élégant qui ne la ramène jamais et qui a horreur des manifestations de respect pour sa carrière professionnelle d'expert exemplaire. Respect l'Ami. Baptiste Augustine
Je considère avec si Guellaty que les vieux font beaucoup pour le pays et même plus que les jeunes qui parlent et critiquent et revendiquent. Imed Anniba
L'occasion, à travers l'exemple d'André Malraux, que le génie peut se construire par l'ambition et le travail et n'est pas qu'un don du ciel. M Ben Mansour
Vous êtes après tout un écrivain,monsieur, et c´est intéressant en soi-même; j´apprecie vos citations.J´ai seulement une Remarque quant à la cause de l´impasse dans laquelle se trouve le pays actuellement.Vous citez Malraux, et autres mais ces gens ont quand -même vécu dans un pays démocratique, et ce n´est pas le cas pour la Tunisie. La question pertinante est de trouver un diagnostique qui va. Pour ce faire je dois dire que j´étais ébloui par la lecture d´Augustin", et je crois que la geographie du pays n´a pas change depuis puisque c´est pour la première fois que le pays essaye de se liberer vraiment. Augustin raconte une histoire sur des jeunes qui venaient de regions différentes du pays d´alors, à l´époque le pays était constitué de regions plus au moins autonomes à l´instar d´ailleurs de la Grèce, du Liban et de Rome, alors les jeunes ils creent une sorte de laboratoire à l´Université où Augustin enseignait á Carthage. mais observations ne me disent pas autre chose, il me semble que le pays est et a toujours était divisé en "regions". D´ailleurs quant on rentre au pays la police nous demande de quel region on vient( je veux dire avant la Révolution). Donc c´est le choc de rencontre de gens qui ne se sont pas rencontrés et qui d´ailleurs ne s´estiment pas qui cree cet animosité.La société a toujours été divisé ( esclsve-maitre, marin-capitaine. paysan-feodal. ouvrier- bourgeois etc..) mais en Tunisie il faut ajouter le problème des regions. C´est du moins ce que crois. Seulement l´analyse d´Augustin sur les jeunes qui cree un laboratoire , parce qu´ils venaient de regions différentes est véridique.
Un message plein d'espoir à la condition que nous remontions la pente descendante de l'échec. Un message d'espoir et un appel à tous pour se retrancher les manche. Mourad Annabi
Pertinent, entrainant, désarmant de facilité, débordant d'enthousiasme dans tous ses écrits. Il restera le dernier des optimistes, pour le présent et pour l'avenir!
Mourad est un conteur qui n'a pas raté sa vocation puisqu'il se sert de cette qualité comme d'un outil pour expliquer des réalités économiques financières et sociales avec l'air de ne pas y toucher. Fleur Desnoux
Le titre est provoquant, mais le contenu rassure et fait confiance, plus même honore, toutes les classes de notre société. Cette belle société tunisienne qui ne doit en aucun cas désespérer de son avenir. C Guitoun
Bravo pour cet article aussi excellent que les précédents. Mais la prochaine fois écrivez nous sur la situation économique et financière de notre pays. Car vous êtes l'un des rares à avoir les compétences et l'impartialité nécessaires pour le faire. A Ben Salah
Comme toujours avec Si Guellaty, il faut s'accrocher pour savoir où il veut en venir. A partir de deux géants du siècle dernier il donne à nos concitoyen un message que l'homme est capable de se transcender et ce quelque soit son âge ou ses origines. Et le tunisien est capable car il a toujours eu le génie de rebondir même dans les pires moments de son histoire.AA
La lecture du titre , interrogatif certes, de la tribune, m'a surpris. C'était sans compter avec la finesse de si Mourad, qui nous a pris à contrepieds en donnant une définition intellectuelle de la vieillesse et non purement anatomique. Nous appelons de nos vœux un rajeunissement de la société politique pour mener à son terme la transition démocratique et marquer l'histoire de notre pays.
Si Mourad vous nous donnez en exemple des géants de la littérature et de la poésie; Ici nous sommes des petite enfants à tous les âges pour ne pas dire des nains. Quand notre peuple va t-il se rendre compte qu'il est entré dans une période de médiocrité indigne de lui, de ses ancêtres et de son histoire. A Bessaies
Surprenant, pertinent et particulièrement intéressant tant dans la forme que dans le fond.
Une évasion dans le royaume des grands pour exemple, c'est un magnifique choix pour l'exemple. Que les tunisiens renaissent et oublient leurs tout petits intérêts personnels pour l'amour du pays et celui de leurs enfants. Salima Jammali
Mourad Guellaty dans les multiples cordes de son arc. Fin lettré, économiste ayant enseigné à Assas à l'âge de 25 ans, tribun hors pair dans les AG et enfin expert comptable adulé par ses clients et collaborateurs. A présent il écrit pour son plaisir et le nôtre. L Tamarzit
la polyvalence de Mourad m'épate, tout comme le détachement qu'il a pour les réussites multiples qui ont jalonné sa carrière. Donner des conférences à New York et Washington et parler de littérature au cours des débats avec simplicité et humilité, et quand vous prenez place prés de lui il se met à parler sports, c'est le signe d'une grande richesse intérieure. Son texte est à son image multiple, incitatif sans être moralisateur. Jean Delaunay (USA)
Un exemple de texte qui invite les tunisiens à prendre de la hauteur, dans ces moments de grands troubles. Si Guellaty le fait sans prendre le ton accusateur ou moralisateur. Il est pour beaucoup d'entre nous un grand frère que nous écoutons parce que nous l'estimons. Md Amine Allagui
Le texte nous présente Malraux, l'exemple d'une ascension sociale et intellectuelle exceptionnelle, et Brel qui a laissé tomber la cartonnerie familiale pour faire une carrière dans un domaine qui lui permettait de s'épanouir. Deux exemples de réussite qui n'étaient pas évidentes au départ. Et pourtant! Tous les tunisiens peuvent se faire un chemin vers la réussite à condition d'aimer ce qu'on fait et d'avoir beaucoup de volonté. Noëlle Battisti
Mourad Guellaty n'est pas un donneur de leçons, il est mieux que cela il est un donneur d'exemples vivants, qui suffisent pour réveiller les consciences et les volontés. Ce texte d'une écriture magnifique s'inscrit dans cette voie, que nous devons tous suivre. Chédlia Maghraoui
Il s'agit d'un argumentaire remarquable par les deux exemples qu'il offre et qui peuvent se multiplier et se répandre à la société tunisienne qui ne manque pas de brillants citoyens. Il faut simplement les aider à démarrer leur parcours scolaire pour qu'ils aient confiance en eux mêmes et dans leur pays. Par ailleurs, les médias et le monde politique devraient, même si la situation actuelle est difficile, offrir des possibilités de bonnes perspectives, pour doper leur espoir et leur énergie. Dorothée Guillaume
Heureux de lire une chronique de Mourad Guellaty, que d'où qu'on vienne on peut l'apprécier à sa juste valeur, toujours élevée. Je connais Mourad depuis qu'il était le petit chef à Sciences Po distribuant les tickets gratuits de théâtre et de concert. Rarement en cours très occupé ailleurs, mais remarquable en TD, ne parlant qu'en dernier pour donner la bonne réponse quand personne n'y arrivait. Je l'ai suivi par la suite de loin dans sa vie professionnelle brillante. Et je suis heureux de lire encore de belles choses de lui.
L'élégance de l'écrit ne doit pas occulter la densité du propos: l'encouragement à l'enfance, et l'exemple que chaque adulte doit s'attacher à lui transmettre dés le plus jeune âge, car après, tout devient plus difficile. Rester debout c'est rester jeune et c'est vers cela qu'il faut tendre sans cesse. Lotfi Kandel
Pertinent, intelligent, séduisant dans l'écriture et les idées qui devraient ouvrir les yeux des défaitistes de tous bords qui nous annoncent l'apocalypse sans nous donner les solutions pour l'éviter
Excellente tribune qui pourrait être écrite par un sociologue, un éditorialiste d'un grand journal, ou encore un politicien talentueux, toutes choses qui ne se conjuguent pas avec le brillant expert qu'est Mourad, et l'homme aux multiples facettes bien dissimulées par sa grande humilité. JJ Tubiana
I have read the paper of Mourad and prefer to comment it briefly in english: first I like the way he associates Malraux to his opinion. Second, Mourad has always been impressed by the multiple real talent of very few Genius. Same thing for Brel, singer, aviator, director, writer etc. His paper gives me the impression he is ongoing for a new path after the professor, the expert, he may be in future a first class writer?
Heureux de retrouver cette belle signature, de tous temps pleine de sagesse et de vision d'une pertinence remarquable. Sa tribune est écrite de main de maître et c'est un réel plaisir que j'ai pris à la relire, plusieurs fois, en espérant que cette magnifique Tunisie gagne la bataille de la transition démocratique. Paul Sarfati
Le plaisir de le lire est déjà en soi un cadeau rare, car il est très paresseux avec les amis. Cette tribune c'est un double message: il faut regarder l'avenir avec un œil de jeune, il faut penser d'abord aux futurs générations, et enfin leur donner espoir que quelle que soit leur situation sociale ils peuvent à l'instar de Malraux et des millions de Malraux se frayer un beau chemin dans la vie et contribuer à l'essor de leur beau pays.
Lire Mourad me rappelle nos belles années d'enfance et nos études à ASSAS où on luttait contre les fachos d'Occident et du Gud. je revois Mourad et je trouve que même en prenant de l'âge et en réussissant professionnellement, il garde son cœur d'enfant et son regard bienveillant envers les laissés pour compte de la société, les pauvres, les mal logés. En plus il est marqué par les injustices qui frappent les enfants et tous ses écrits, pour ne pas dire son comportement le démontrent. la Tunisie est un superbe pays et son peuple magnifique s'en sortira. Moïse Brami
Les textes de si Mourad sont toujours un peu long, parce que il veut faire passer un ou deux message tout en racontant une ou deux histoires. Son message c'est toujours la jeunesse, cette catégorie de la population qui selon lui doit être entouré de toutes les aides, car il est plus dans le futur que dans le présent, comme cela est clair dans cette belle opinion. Chédlia Maghraoui
Bravo Mourad pour cette belle échappée à travers tes rêves et tes espoirs qui sont ceux de nos peuples. Mohamed
Nous attendons de vous des explications transparentes sur la situation financière de la Tunisie. Pour le reste vous êtes couvert d'éloges, mais je rajoute le mien pour celui qui reste en dehors de la mêlée, mais en disant tout haut ce qu'il pense. FR Midani
Nous allons faire une pétition pour que tu nous indiques vers quoi économiquement et financièrement se dirige la Tunisie que nous aimons tous.JM Lefebure
J'ajoute mon nom a toux ceux qui expriment leur considération à cet expert brillant et qui de plus. Nous régale de ses superbes écrits. À Ben Jelloul
La lecture du titre , interrogatif certes, de la tribune, m'a surpris. C'était sans compter avec la finesse de si Mourad, qui nous a pris à contrepieds en donnant une définition intellectuelle de la vieillesse et non purement anatomique. Nous appelons de nos vœux un rajeunissement de la société politique pour mener à son terme la transition démocratique et marquer l'histoire de notre pays.
Impertinent (dans le titre) pertinent dans le texte, et totalement intéressant comme toujours avec cet expert-auteur-conférencier de renom et qui jouit du respect de tous.
Excellente lecture et beaucoup de brio dans la présentation surtout la partie consacré à Malraux qui est un exemple de réussite professionnelle et un échec d'existence personnelle.
Bravo Mourad. Du temps où nous étions en cours tu considérais Brel comme un génie et tu étais condescendant vis à vis de Malraux, qualifié d'homme de droite qui a fait campagne pour Chaban, alors que toi tu lui préférais Mitterrand. Heureusement c'est Giscard qui a gagné les primaires. Cela nous a évité de nous fâcher pour de bon. Ton texte est à ton image brillant,et intéressant.HDDLM
Un beau texte avec deux messages pour l'enfance et la jeunesse, l'avenir de notre pays!Karim Ben Jelloul
Excellent Mourad tes écrits sont une occasion pour nous d'apprendre des choses intéressantes qui peuvent s'appliquer tout autant aux autres pays du Maghreb, comme le Maroc ou la Mauritanie, et une opportunité de te savoir toujours sur la brèche.
Excellente description, mais nous voulons plus d'informations rassurantes sur notre chère Tunisie. Nous voulons un billet de l'expert Guellaty et non de l'intellectuel Mourad.
Je souhaiterais que Si Mourad Fasse comme beaucoup d'experts de la place, mais surement en mieux et en plus fiable un diagnostic de la situation économique du pays et ses propositions pour la redresser. Z Bouhichi
Excellent Mourad. J'ignorais tout ce que tu as raconté sur Malraux sauf les tics qui lui ravageaient le visage. Finalement tuas plus parlé de Brel et de Malraux que de la Tunisie. Mais ce peu est dense et utile s'agissant de la force de l'exemple sur la jeunesse qui se cherche et qui peut grâce à ces exemples matière à ambition.
je suis d'accord sur le fond, mais dans la réalité tunisienne actuelle, ce que nous voyons, c'est essentiellement des gens de tous les âges qui ne pensent qu'au pouvoir et qui répètent tous des discours standardisés très loin des besoins de notre pays.
Notre classe politique, jeune ou vieille, manque du minimum de l'amour de la patrie. Les intérêts catégoriels et partisans passent en priorité avant celui du pays qui tombe très bas. W Moultazem
Le document de Si Mourad est à lire avec une loupe car il y a toujours l'écrit et ce qu'il y a derrière. Il sait bien que la Tunisie traverse un moment délicat, plus même désespéré. Fidèle à ses habitudes il en parle sans précipitation ni passion et regarde loin vers les futures générations. Alors que la solution à nos problèmes est immédiate.ND
Excellente tribune, d'une belle qualité d'écriture, toute en nuance et en intelligence. Hubert Benora
La lecture de cette opinion, de mon ami Mourad Guellaty, montre s'il en était besoin, la diversité des tunisiens, et leur haut niveau de connaissances et de culture, en plus de leur tempérament pacifique qui fait croire que ce qui se passe actuellement n'est qu'un moment accidentel dans une longue et belle histoire, qui reprendra très vite son chemin vers une société plus juste et plus prospère. /////////////45(((((((((((((((r''''''''''''''''''''''''''''''e
excellente étude. Néanmoins je crois que la jeunesse reste notre seule chance de salut, car portée par un idéal et non par l'intérêt. Wassim Bey
C'est le style de Si Mourad tout en nuance, avec la qualité d'une écriture rare et toujours l'invitation au rêve d'une vie de passion et de générosité. Bravo!
Un texte déroutant par le cœur du sujet, qui n'est qu'un prétexte à des réflexions toutes autres (l'aventure, le destin, l'amour des autres, la passion etc.) pour conclure par la grandeur et la petitesse des hommes. Mourad est un conteur plein d'élégance dans la forme et de profondeur dans le sujet.
Merci Mourad de nous rappeler Malraux, Brel et les autres. Nous vivons la période de la médiatisation et de l'uniformisation par le bas et pour les arabes que nous sommes par le très bas. Nous prenons ce qu'il y a de pire dans l'Occident et nous ne faisons rien pour le présent et le futur de nos sociétés, si ce n'est de passer notre temps à nous violenter physiquement et verbalement.
L'écriture aboutie, les souvenirs de Malraux et de Brel, le mélange d'une certaine poésie avec la tragédie, que j'espère finissante, des pays arabes, et particulièrement de la Tunisie, c'est une façon de faire passer des messages d'autant plus forts qu'ils sont envoyés avec la douceur, qui s'écoute. Marianne Lefébure
Excellent à tous égards, dans la forme toujours mesuré et dans le fond remarquable de vérité. Avec en point d'orgue l'appel au volontarisme et à un peu moins d'égoïsme pour donner toutes leurs changes aux jeunes magnifiques dans ce pays qui n'en est pas moins.
Merci à Si Mourad de sortir chaque fois des sentiers battus et de voir plus loin que le mois qui vient. Merci qu'il existe dans notre pays beaucoup de gens qui pensent comme lui au futur de notre pays et non à leur propre présent. F Bennaceur
L'article de Mourad Guellaty, peut s'appliquer à n'importe quelle population et est d'une grande finesse dans l'écriture et dans l'analyse. Bravo!
Merci cher Mourad pour ce magnifique texte à la fois clair, éclairant et clairvoyant. Quant à moi je pense avoir plus ou moins résolu le conflit de génération,jeunesse vs vieillesse, ma devise étant "trop vieux pour être jeune; trop jeune pour être vieux".
Mourad Guellaty a de multiples cordes à son arc. Comptable éminent, financier, économiste, conférencier, et une encyclopédie de la boxe ( Eh oui nul n'est parfait!). L'avoir comme maître de conférence a été pour beaucoup une chance. Car ses conférences étaient comme ses tribunes un mélange harmonieux de toutes ses connaissances. Celle ci est l'exemple parfait et en miniature de son savoir faire.
C'est une excellente réflexion autour des âges, de la passion de la force de la volonté et du désir de servir la jeunesse notre espoir le plus méconnu, et notre richesse la moins bien entretenue. JAMMALI Mustapha
Tout est vrai dans ce qui est écrit, avec une précision, plus le monde vieillit, moins supportable il devient. Y Khaled
Mieux vaut vivre jeune dans l'honneur que vieux dans la soumission, les remords et le déshonneur. Mohamed Zitouni
J'apprécie beaucoup les opinions de Si Mourad. Il écrit comme il parle: douceur dans l'écriture et impertinence dans le propos.
Je ne suis plus très.jeune, Monsieur, je n'ai pas non plus d'enfants. Mais j'ai un souci c'est la Tunisie. C'est elle ma famille et je veux pas qu'elle sombre dans le chaos. Alors avec les jeunes je fais entendre ma voix. Merci de vos écrits dans lesquels il existe toujours la possibilité d'espérer.
La jeunesse tunisienne risque de recopier ces mauvais préceptes appliqués lors d'une période supposée glorieuse de notre histoire et que nous regrettons chaque jour: le manque de respect de l'autre, de la parole donnée, et des principes universel de vie et de coexistence et qui sont étalés chaque jour par leurs ainés, en âge seulement et non en raison.
Excellente analyse qui s'applique à tous les peuples. Il n'a pas des jeunes et des vieux, il y a des esprits libres, constructifs et novateurs et il existe hélas partout des âmes exposées à toutes les faiblesses qui parfois les efforts consentis par les premiers.
Depuis que Si Mourad a publié cette tribune tout le monde s'y met pour traiter du même sujet. Tant mieux, nous ne voulons pas de sujet tabou, mais ils doivent comme lui, le faire avec tact et intelligence.
Comment ne pas aimer un texte qui nous parle directement et a sa manière raffinée de ce que nous observons tous les jours? Excellent!
Un texte qui exprime la force de l'âme, de l'intelligence et de la vision sur la force tout court.
Un jeune et un moins jeune quelques soient leurs caracterent se retrouveront dans cette tribune toute en nuances et en portraits multiples. Tout le talent de ce jeune et vieux monsieur qu'est le talentueux Mourad Guellaty
Un texte qui puise son intérêt dans la fluidité de son écriture et dans la profondeur du message ou des messages toujours pertinents et entrainants.Amel Haj Naceur
C'est une supercherie de croire à la guerre des âges. Il est plus raisonnable d'opposer, comme le fait l'auteur de cette remarquable opinion, de distinguer les pensées pertinentes, des fausses idées d'où qu'elles émanent. L'âge biologique à toujours été une argumentation fallacieuse pour éliminer à petit prix et petite pensée des adversaires.
Il existe de nombreux ouvrages et des thèses de grande valeur qui prouvent exemples a l'appui l'absence totale de l'interconnexion âge - contribution sociale. Par ailleurs dans la réalité de tous les jours ce sont les moins jeunes qui contribuent le plus a l'instauration d'un climat apaise, gage de prospérité économique. JL Langlois
Intelligence dans l'introduction du propos. Une finesse dans l'analyse qui séduit jeunés et vieux. Réconcilier les générations, les races., les religions. Réconcilier pour donner du bonheur à l'humanité. J de Monfreid
C'est une opinion qui se distingue, comme toujours avec ce Monsieur, par la qualité de l'écriture et par le corpus analytique d'une grande rigueur.MBYM
J'ajoute avec plaisir un commentaire favorable pour cet écrit plein de sagesse et de vérité. À lire et relire. MBH
Le fait que Mourad soit très actif sur le terrain lui donne la possibilte de vérifier tous les jours la validité de ses reflexions. En retour il puise dans son expérience professionnelle et sociétale très riche une analyse fondée et pertinente des ressorts de nos sociétés contemporaine comme c'est le cas dans ces quelques lignes justes et belles. BL
Excellent! Un texte qui mérite une lecture attentive, car il est sobre et constructif.
Un texte plein de références exemplaires et de la sagesse bien connue de l'auteur. Mourad inchangé depuis qu'il était jeune étudiant à Paris, plein d'espoir et de lucidité.HM
Un texte qui élève et éduque. Un texte muri par l'expérience de son auteur, expert aux spécialités multiples, et à l'intégrité reconnue de tous. Un texte qui nous éloigne du sensationnel, trop répandu ces derniers temps dans les différente feuilles de journaux pourtant autrefois appréciée. Une occasion de dire à cet auteur talentueux: Chapeau bas
C'est du très bon Mourad Guellaty . C'est à dire excellent! A Jellouli
Un texte plein de bon sens. Quand on voit le nombre de visites et de commentaires qu'il cumule, on ne désespère plus des tunisiens. Ils veulent toujours de la qualité! Mohamed Jerbi
C'est un exercice périlleux de parler des classes d'âge, car pour une classe vantée, on mécontente toutes les autres. Avec son talent aiguisé et son discours plein de conviction et dénué de tout opportunisme, Mourad Guellaty a évité cet écueil et nous a montré l'étendue et la richesse de son esprit. N Sabbagh
Comment me pas aimer ce document plein d'intelligence et de finesse?