Nelson Mandela: une vie et une œuvre qui s'adressent à toute l'humanité
Comme notre héros national Farhat Hachèd, Nelson Mandela nous a quittés le 5 décembre 2013. Nous nous les rappelons avec la même ferveur et avons pour eux la même reconnaissance pour un combat exemplaire.
La mort de Nelson Mandela nous plonge dans la tristesse et la peine, tristesse à la mesure de la joie éprouvée le 11 février 1990, jour de sa libération après vingt-sept ans à casser des cailloux à Robben Island puis à Pollsmor, prisons dont il fit une université pour les combattants de l’ANC - ces combattants que Mme Thatcher, Premier Ministre de Sa Majesté Britannique, et d’autres Occidentaux qualifiaient de « terroristes ». Ce jour-là, sur les écrans, des millions d’hommes et de femmes dans le monde l’ont découvert. Le poing levé, il personnifiait le succès et la bonté mais, dans le même temps, il signifiait aussi que le combat pour la justice et l’égalité se poursuivait.
Avec le sourire.
Avec une persévérance inouïe, utilisant même le rugby - pourtant réputé «sport des blancs» - et avec une ténacité d’acier, il rassembla sur un même territoire, sa chère Afrique du Sud, les ennemis d’hier, parmi lesquels ses geôliers et ceux qui firent tant souffrir ses frères. Il tendra la main au procureur Percy Yutar qui l’a envoyé au bagne - à perpétuité. Il ira prendre le thé chez la veuve de Hendrick Verwoerd, l’architecte de l’ignoble système de l’apartheid – trop âgée pour répondre à son invitation - car il avait pour principe : «Pardonner, ne pas oublier».
Nelson Mandela a reçu sa formation militaire en 1961 en Algérie et bien des combattants de l’ANC sont venus s’inspirer de la lutte contre le colonialisme dans ce pays. Présidée par Abdelaziz Bouteflika, l’Assemblée Générale des Nations Unies, exclura en octobre 1974, l’Afrique du Sud de l’apartheid de la communauté des nations.
Devant le Conseil Législatif Palestinien, à Gaza, le 20 octobre 1999, il annoncera avoir dit aux dirigeants sionistes: "Je leur ai dit qu'il ne sert à rien qu'Israël parle de paix tant qu'ils continueront à contrôler les territoires arabes qu'ils ont conquis durant la guerre de 1967". Et de poursuivre en développant sa vision stratégique, expliquant notamment que la voie négociée et la paix doivent être la priorité, et qu'elles sont toujours préférables au conflit. Mais, ajoute-t-il, "il faut choisir la paix plutôt que la confrontation, sauf dans les cas où nous ne pouvons rien obtenir, ou nous ne pouvons pas continuer, ou nous ne pouvons pas aller de l'avant. Si la seule solution est la violence, alors nous utiliserons la violence.» L'ANC et Nelson Mandela n'ont jamais condamné, a priori, la lutte armée dans le cadre des combats d'émancipation nationale. Justifiant ce point de vue, Mandela a ainsi écrit dans son autobiographie, «Un long chemin vers la liberté»: "C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé, qui détermine la forme de la lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense".
Grâce à Mandela, l’Afrique du Sud a toujours soutenu la lutte du peuple palestinien pour la liberté. En novembre 2013, la ministre des Affaires Etrangères, Maite Nkoana-Mashabane a pris position contre la colonisation israélienne en Cisjordanie, assurant notamment que «la lutte des Palestiniens est notre lutte». «La dernière fois que j’ai regardé une carte de la Palestine, je n’ai pas pu dormir de la nuit», a –t-elle déclaré en exprimant son soutien à «la lutte» des Palestiniens. La ministre a indiqué qu’elle souhaitait « ralentir et limiter» les contacts avec l’Etat hébreu - ces contacts, du temps des tenants de l’apartheid, avaient permis à Israël de réaliser l’arme nucléaire.
La vie toute entière de Nelson Mandela est un exemple de ténacité, de courage et d’intelligence politique hors du commun, mise au service de son pays et de tous ses citoyens. Sans exception.
A l’heure où notre pays se cherche désespérément face une crise existentielle, Mandela devrait inspirer tous les acteurs politiques tunisiens quand il dit : « Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès. »
Repose en paix, Madiba. L’humanité entière te pleure et te prend pour exemple.
Lire aussi
L'homme qui a concilié morale et politique
Abdelwahab Meddeb: de Weld El 15 à Mandela
Zmerli: Hommage à Nelson Mandela
Mandela : «Je me suis inspiré de la Tunisie»
Ce qu'aurait dit Nelson Mandela aux pays du Printemps Arabe!
- Ecrire un commentaire
- Commenter
OH!Africains! Tuez le HORLA! Ce n'est qu'un mannequin! Ainsi, l'homme noir hurla; et le Mont Blanc s'ébranla! Nelson a quitté vers l'au-delà! mais Mandela et tous et chacun! Dors en paix dans le ventre d'Africa et renais dans les futurs placenta!
Oui nous pleurons Tous Mandela .Une grande perte pour l'humanité entière ,l'exempe de la sagesse la bonté l'amour de l'autre la tolérance .Dieu sait si cela n'est pas notre priorité en cette période cruciale. Nous sommes Tous orphelins devant la perte de ces grands Hommes. Dieu ai son âme! Quand à nous souhaitant tirer la meilleure lecon de leurs intégrité.