Quand Radio Tunis engage le débat
Et si les stations radio publiques ouvraient encore plus largement leur antenne pour accueillir des débats de qualité sur les questions cruciales pour l’avenir du pays ? Et si elles se décidaient à enrichir leurs castings par de nouvelles têtes autres que celles souvent entendues. Des têtes bien pensantes, reconnues par leurs compétences désintéressées et leur volonté de contribuer à faire avancer les idées et les projets. Un bel exemple vient de nous en être donné par Radio Tunis Chaîne Internationale à travers le débat en direct consacré, l’autre mercredi de 18 à 19H30, à la société du savoir et de l’intelligence dans le programme présidentiel 2009-2014. Ridha Bouguezzi
Dans le Studio 2 complètement rénové et tout-numérique, les deux animateurs Adel Motehri et Fatma Zairi ont réuni un plateau de choix. On notait la présence des professeurs Ahmed Friaa et Nadia Ghrab, Naceur Ammar, Directeur de Sup-Com, Sami Zaoui, président de l’Atuge, Mehdi Khemiri, PDG de Topnet, Taoufik Habaieb, PDG de THCOM et Sami Badreddine, journaliste à l’Agence TAP. Salwa Smaoui, DG de Microsoft Tunisie intervenait de Jordanie où elle se trouvait en mission.
Féru d’innovation, M. Ahmed Friaa n’a pas manqué à cette occasion de marquer la différence avec l’amélioration ou l’adaptation en précisant quatre grandes conditions indispensables à son ancrage dans le paysage productif tunisien. Il a cité à cet égard les chercheurs expérimentés qui serviront de traceurs, les jeunes chercheurs talentueux, les mécanismes appropriées et la volonté politique telle que soulignée au plus haut niveau (lire Opinion). De son côté, Sami Zaoui a souligné la synergie indispensable avec les compétences tunisiennes à l’étranger, alors que Naceur Ammar et Nadia Gherab ont mis en valeurs des cas pratiques tant au sein de Sup’Com qu’en matière d’énergies nouvelles et renouvelables. Quant à Mehdi Khemiri, la réussite de Topnet est riche en enseignements.
Economie, Finance et Diplomatie
Sur la même lancée, Radio Tunis a enchaîné les débats autour de différents thèmes. C’est ainsi que M. Habib Karaouli, PDG de la Banque d’Affaires de Tunisie, était invité à débattre des aspects économiques et financiers avec le Professeur Mohamed Frioui, Mme Raja Boulabiar, Directrice générale de la Prévision, au Ministère du Développement et de la Coopération Internationale ainsi que MM. Nébil Triki, Député et Abdellatif Hmam, PDG du Cepex.
Le lendemain, ce fut autour des anciens ambassadeurs Abderrazak Attia et Néziha Zarrouk, de traiter de la politique étrangère avec Taieb Zaher (Réalités).
Et les débats continuent… pour le plus grand bonheur des auditeurs.
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Les médias n'osent pas et les artistes du savoir ne sont pas encore des stars populaires car ce n'est dans l'intérêt des publicitaires ni par conséquent des stations. Pourtant nous nous apprétons à changer de monde et le starsystem sera centré sur l'intelligence dans ses plus beaux états. Former des débatteurs en leur donnant des occasions de débats publics suppose aussi former des modérateurs de débats cultivés et même spécialisés. Je crois q'en voyant cette brochette de compétences dont certains sont déjà et depuis longtemps des figures scientifiques à l'échelle internationale, j'ai le sentiment que le top est donné et nous devrions mériter sur le terrain le somptueux programme présidentiel qui fait, lui, confiance au génie du peuple tunisien. Quant à l'innovation, l'état tunisien investit pour que ce ne soit plus seulement une affaire d'intermittants de la créativité mais d'un système, d'un processus et même d'un mode de vie.