L'afflux de réfugiés libyens : et si le scénario de 2011 se répétait

En dépit des commentaires alarmistes, le flux quotidien de Libyens franchissant la frontière tunisienne a rarement dépassé depuis le début des affrontements entre factions rivales dans ce pays une moyenne de 5 à 6000 personnes, un chiffre jusqu’ici parfaitement gérable quand on sait qu’il correspond aux flux en période normale.

Pourtant, les autorités continuent de vivre dans la hantise de la réédition du scénario de 2011, en cas d'arrivée de centaines de milliers de réfugiés libyens et étrangers. C’est que toutes les conditions sont réunies pour le déclenchement d’une guerre civile dont le corollaire obligé sera la ruée de réfugiés vers la frontière tunisienne, la seule qui restée ouverte jusqu’ici. C’est pourquoi le ministre des affaires étrangères, Mongi Hamdi, arguant des difficultés économiques que traverse le pays n'exclut pas la possibilité d’une fermeture des frontières: «Nous n'excluerons pas une fermeture des frontières si l'intérêt national l'exige», a-t-il averti. Il a également demandé à l'ONU d'être presente sur les lieux pour faire face à cette éventualité.

Il faut néanmoins relever les bonnes conditions dans lesquelles se déroulent les opérations d'évacuation des ressortissants étrangers ( à l'exception des Egyptiens) par leurs ambassades respectives à partir de Ras Jedir.