News - 15.08.2014

Le Lab de Mehdi Jomaa et ses équipes cachées

Personne ne le soupçonne. Pourtant, cet immeuble moderne qui ressemble à ceux qui le jouxtent au cœur des Berges du Lac  abrite le think tank de Mehdi Jomaa. Son lab, comme dans les grandes compagnies des TIC. Des cerveaux biens formés y dopent leurs neurones sur des projets d’avenir. Le cadre s’y prête: modernité, discrétion et ambiance feutrée. On est loin des céramiques du palais de la Kasbah, de ses dédales et du va-et- vient dans les couloirs. Unique signe extérieur d’appartenance aux services de la présidence du gouvernement, une enseigne discrète indique qu’il s’agit du siège de l’Instance générale de suivi des programmes publics. Un petit drapeau, quasi invisible, flotte sur le toit. Les quatre étages alignent bureaux personnalisés, espaces ouverts et salles de réunion. Le turboréacteur de Mehdi Jomaa y est installé. Les équipes phosphorent jusqu’à tard le soir. Révélations!

«J’ai été édifié en prenant mes fonctions déjà au ministère de l’Industrie et encore plus à la Kasbah de découvrir que l’Etat ne disposait ni de vision d’avenir, ni de plans de développement, nous confie Mehdi Jomaa. Chaque gouvernement devait alors, depuis la révolution, naviguer à vue et ne pouvait léguer à son successeur une réelle plateforme d’appui. Encore plus, nous sommes confrontés aux difficultés dues à l’absence d’un système d’information intégré fiable, pourtant indispensable à la prise de décisions. Je ne pouvais m’y résoudre».

Pour chacun de ces deux grands chantiers, le chef du gouvernement a créé un groupe de travail formé des meilleurs spécialistes des ministères et organismes concernés. Organisés en task force, ils opèrent comme dans les grands labs, selon des processus, des objectifs, des plannings définis.

«Le premier groupe travaille sur la vision générale, la stratégie de sa mise en œuvre et ses projets structurants, explique Mehdi Jomaa. La Tunisie de 2020 ou de 2030 doit faire rêver. Et nous devons tout faire pour que cette attractivité soit effective». Les résultats serviront-ils aussi aux travaux de la prochaine conférence internationale Invest in Democraty Start’up? Sans doute.

«Le deuxième groupe, poursuit le chef du gouvernement, planche sur la conception d’un système d’information intégrant tous les indicateurs utiles pour octroyer les aides sociales, les subventions et les compensations. Mais aussi d’autres indicateurs de planification et de décision».

Mehdi Jomaa adore venir aux Berges du Lac travailler avec ses équipes. Le matin sur son chemin, ou le soir, sur le retour, il y fait une halte. Loin des pressions de la Kasbah et des contraintes du quotidien, il s’y sent très à l’aise. Sans protocole, il pousse une porte pour aller discuter avec tel ou tel expert, ou il se joint à une réunion. Sa consigne est claire : «Tous ceux qui pensent que c’est impossible sont invités à ne pas venir à la prochaine réunion. J’ai besoin de gens qui viennent me dire les problèmes et me proposent des solutions».

Message compris : les résultats commencent à venir. De quoi laisser de bons dossiers au prochain gouvernement.

Tags : Kasbah   Mehdi Jomaa  
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14 Commentaires
Les Commentaires
ally - 15-08-2014 21:50

Moi ; ce qui m'inquiète c'est la suite après les élections aux qu'elles j'ai décidé de ne pas participer et ceci après avoir vu les débats entre l' ISIE et les partis politiques ( leurs remarques et leurs requêtes à la con : on voit que ce sont des gens qui donnent l'air de n'être jamais allés à l'école mais en réalité de n'être jamais appliqués sérieusement à l'école. Les diplômes qu'ils ont et si ; ils ont ; sont des diplômes de décor ! ). Ils ne voulaient pas le bulletin n. 3. Ils ont raison ; moi je dis qu'il faudrait être issus du banditisme pour faire de la politique de nos jours. Ce n'est pas le peuple qu'ils veulent défendre ; c'est plutôt le pouvoir. Alors ; imaginez ces gens qui n'ont pas de neurones diriger un pays et faire des projections dans l'avenir. Si; ils vont faire des projections comment se maintenir au pouvoir ! Ça va être exactement comme la période d' Ennahda ; ni plus ni moins. Ils sont tous pareils. C'est pour ça que vous les voyez s'attaquer sur des choses qui n'existaient pas où des attaques personnelles car ils sont incapables d'évoquer des programmes économiques ou sociaux intelligents. C'est d'ailleurs pour ça que les pays qui veulent la réussite de l'expérience tunisienne (pour des raisons politiques pour eux ) ; ils ont proposé un gouvernement de compétences car ; après discussions avec tous les partis politiques ; ils ont vite constaté, que par rapport à eux qui sont issus dans leurs majorité de l' ENA de Paris ou de Sciences Po ou de la MIT ou de Harvard, ces gens sont des ignares ils ne saisissent pas les enjeux économiques modernes du monde. En conclusion ; je vous suggère de laisser cette équipe travailler, même après les élections, et de s'occuper de politique au niveau de l'assemblée.

sadokdriss - 15-08-2014 21:52

Jacques Ellul,auteur de l'Ouvrage"La Technique,ou l'Enjeu du Siècle"paru en 1954,disait:"Le Plan n'est pas la solution,mais l'instrument de toutes les solutions."Encore ,faut-il réitérer les quatre priorités nationales,en Tunisie,(1)L'Infrastructure,(2)Les Institutions,(3)Les Innovations,(4)Les Incitations.Selon Henri Theil,éminent économiste hollandais"Models are to be sused,not beleived."Finalement,selon Jacques Mélèse,l'un des pionniers en Recherche Opérationnelle,et auteur de l'ouvrage"Structure des systèmes"paru en 1968,les deux concepts-clés,"La Communication et l'Organisation"sont intimement liées.

james-tk - 15-08-2014 22:58

Depuis la dernière attaque du chaâmbi qui a coûté la vie a quinze de nos valeureux soldat,Mehdi Jomâa n'est plus la même personne.Ce drame l'a complètement libéré,sa réaction était à la mesure des événements,il a pris les bonnes décisions,du moins je le pense,malgré mon scepticisme à son endroit depuis sa nomination.Aujourd'hui,je découvre une nouvelle facette de ce bonhomme,qui se révèle comme un véritable meneur d'homme;et c'est tant mieux,car,par les temps qui courent,des personnalités de sa stature notre pays en a bigrement besoin,et de toute urgence.

Emna - 16-08-2014 07:18

Ally, l'abstention n'est pas la solution.si tu n'as pas de favoris, au moins faire un vote blanc. Mais il faut aller voter.

Sami - 16-08-2014 08:08

il existe pourtant une institution des études stratégiques dirigée par un cetrain T kahlaoui, et sous l'égide de la présidence.

el khlifi mokhtar - 16-08-2014 09:55

@Ally :"Moi ; ce qui m'inquiète c'est la suite après les élections aux qu'elles j'ai décidé de ne pas participer et ceci après avoir vu les débats entre l' ISIE et les partis politiques".Moi, je dis qu'il ne faudrait pas déserter le champ de bataille.Il faut s'inscrire et aller voter en prenant soin d'éliminer ceux qu'on juge inapte à conduire les affaires de l'Etat en cette période difficile.Il y a les mauvais, les moins mauvais et des bons, le tout est de savoir ce qu'on veut.

fathi - 16-08-2014 15:00

Je ne vois aucun success economique pour Mehdi jomma malgre ces staffs de conseiller qui nous ne montrent jamais leur cursus pour qu'on puisse donner confiance. Un des resultats de ce think tank est la suppression des bons d'essence pour le [personnel de l'administration qui a ete annonce comme etant la premiere decision historique de ce gouvernement mais elle est reste'e sans suite a ce jour. Je crains que ce think tank est coupe' de la realite du pays. Un think tank ou un centre d'ewtude strategique nous informe des resultats de ses etudes lorsqu'il fait des etudes.

Moumen - 16-08-2014 23:27

voila ce qu'il fallait faire pour sortir la Tunisie de la situation catastriphique où elle se trouve actuellement. Une vision à long terme était necessaire pour remettre le pays sur le chemin du developpement. Les gouvernements précedents étaient incapables de proceder de cette manière pacequ'ils manquaient de culture économique. C'est d'alleurs ce qui fait la difference entre ce gouvernement de technocrates et les autres gouvernements de politiciens. La tunisie a besoin de technocrates et non d'hommes politiques.

Ben Selma Fredj - 17-08-2014 01:03

Bonne continuation, ça sent le patriotisme chez ce Monsieur qui grandit chaque jour aux yeux des Tunisien(ne)s

Rym ben zid - 17-08-2014 07:49

C'est un effort louable, mais on n'élabore pas des strategies en travaillant dans des bureaux feutres, il faut aller sur le terrain a la rencontre de la realite...seule la réalité permet des strategies faisables et réalisables...

bouzaiane Mohamed - 18-08-2014 10:18

Le travail est dans le sacré des musulmans.Nous devons tous travailler mais avec une bonne gérance, de sorte que nos énergies ne soient pas gaspillées et exploitées par les commerçants de conflits et d'armes avec la complicité de leurs corrompus de tous bords.Nous devons tous nous mettre au travail constructif quelque soit son ardeur. M.Jomaa est un Tunisien, intellectuel scientifique qui a la confiance d'un nombre important de citoyens. Il mérite respect et encouragement apolitique pour redonner l'espoir et le sourire aux tunisiens capables d'être à la hauteur des pays développés. Bonnes chances pour tous les Tunisiens qui y croient.

Mieux pour la caisse, la santé et l´environnement! - 20-08-2014 15:37

La saleté dans les rues de la Tunisie est une habitude contre les notions humaines et islamiques. C'est frappant de voir cette ordure partout autour des maisons, des écoles, des universités, même des mosquées, dans la mer, sur les plages, et presque partout. Oui la situation s´améliore, mais le citoyen fait pire. Il jette et rejette avec une conscience humaine et religieuse très tranquille. La police d'environnement est une solution éducative qui peut améliorer la caisse de l'État ou des municipalités. Je pense à une police semi-armée, pour sa propre protection, qui contrôle les pièces d'identité ayant le droit d'éduquer un comportement civilisé et parfois de punir financièrement. C'est mieux pour la citoyenneté, une meilleure compréhension des religions, la santé du peuple, une meilleure qualité de l'environnement, pour le succès du tourisme et surtout pour l'investissement étranger en Tunisie.

fath - 28-08-2014 00:44

malgre ce think tank, notre croissance economique diminue par rapport a l'annee derniere. Les diplome's de Harvard et de Berkeley savent raisonner sur l'economie americaine.

jamel - 13-09-2014 18:57

A ma connaisance les deux équipes ou groupes de travail ont été lancé par l'ancien chef de gouvernement Hmadi Jebali

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