«Nous sommes déterminés à accorder à l’évaluation de nos postes diplomatiques et consulaires toute l’attention qu’elle exige, afin de hisser au plus haut les valeurs de l’initiative et de l’action ». Au détour d’une allocution d’ouverture de la conférence annuelle des chefs de postes diplomatiques tunisiennes à l’étranger, le chef du gouvernement, Habib Essid n’a pas manqué de glisser cette indispensable question de suivi et d’évaluation équitable. « C’est par l’effort et le perfectionnement dans la gestion des intérêts de la Tunisie et de ses ressortissants que s’accomplit notre mission et se réalisent nos objectifs », devait-il ajouter.
l’ensemble de son allocution était centré sur le nécessaire redéploiement de l’appareil diplomatique tunisien à l’étranger pour mobiliser le soutien international contre le terrorisme et le financement pour la relance économique « en cherchant de nouvelles formes innovantes », la restructuration et la modernisation du mode de fonctionnement des représentations à l’étranger est indispensable.
Fixer des objectifs précis à chaque ambassade, mission ou consulat, établir des critères clairs pour l’affection du personnel et la désignation des chefs, accompagner au quotidien l’action menée sur le terrain et offrir la formation approprié et le soutien nécessaire, constituent désormais un mode efficace de management. La modernisation des outils et équipements, tout comme l'accroissement des budgets alloués s'avèrent, eux aussi, indispensables. A visiter certaines chancelleries et résidences tunisiennes à l'étranger, on ne peut que déplorer la vétusté des bureaux et salons et la modestie des ressources.
Reste la question de la rémunération, surtout face à la hausse des coûts de la vie dans la plupart des pays de résidence. Nous devons donner à la dilomatie tunisienne les moyens de son ambition. Habib Essid n’est pas allé jusque-là, mais repenser la diplomatie tunisienne dans son ensemble est plus que nécessaire : urgent.
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