Promotion du Plan et Conférence de Tunis : l’appel à manifestation d’intérêt est lancé
Les groupements solidaires, avec comme chef de file une banque d’affaires ont jusqu’au 1er février pour répondre à l’appel international à manifestation d’intérêt pour la promotion du Plan tunisien 2016-2020 et l’organisation d’une conférence internationale. A ce stade, il s’agit d’une short list qui sera établie en fonction de critères détaillés dans les termes de références de l’appel international (cliquer ici) publié ce jeudi 14 janvier par le ministère du Développement, de l’Investissement et de la coopération internationale.
L’avis (cliquer ici)s’adresse aux banques d’affaires en groupement avec des sociétés spécialisées dans les domaines de la communication, du marketing et d’organisation de conférences internationales, justifiant chacun d’une expérience durant les 10 dernières années d’au moins trois missions spécifiques en la matière.
Le document des termes de références peut être téléchargé à partir des sites web de l’Observatoire national des marchés publics et de l’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur (FIPA), ou retiré directement au bureau d’ordre central du ministère.
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Je crois qu’il est inutile de revenir aux dysfonctionnements et aux infractions ayant entaché ce dossier fracassant, si les autorités compétentes refusent de faire leur boulot. Il est clair que le temps était assez large pour émettre l’AOI assorti de toutes les garanties de transparence. Il est évident que la consultation restreinte s’est étrangement transformée en un marché de gré à gré, en infraction par rapport aux procédures de passation des marchés publics. Laissons de côté toutes ces justifications exotiques données par le Ministre du Développement. A présent, nous sommes face à un cas typique portant sur l’imagination de l'avenir du pays et des moyens requis pour le décollage économique promis. Le gouvernement croit que la sélection d'une banque d’affaires l’aidera à bien commercialiser ses projets planifiés auprès des investisseurs étrangers. Pourquoi pas ? Mais quelle est la nature de ces projets d’investissement que nous entendons commercialiser? Avons-nous dressé les schémas des grands projets ciblés et procédé à une évaluation de leur viabilité économique? S’agit-il de projets d’infrastructures générales tels que définis habituellement au titre II du budget de l’Etat? Auquel cas nous n’aurions pas besoin de gaspiller les finances publiques pour financer de telle missions sans valeur ajoutée. Où bien, s’agit-il de projets ‘‘propulseurs’’ contribuant à la reconfiguration de l’économie nationale, à l’atténuation de la disparité régionale et sociale, ainsi qu’à l’émergence de pôles d’amorçage de projets induits? Auquel cas, il faudrait les dérouler dans le cadre d’un débat national en vue de susciter les ajustements et les recommandations inhérents. Souvenons-nous des grands projets ‘‘industrialisants’’conçus et réalisés par les lieutenants de Habib Bourguiba au lendemain de l’indépendance : El-Fouledh, SNCPA, SIAPE, NPK, SOCOMENA, SOFOMECA, Centrales thermiques, Grandes Fermes de mise en valeur, Barrages et lac collinaires, ICM, STIA, Port de Rades, etc…. Pour ne pas tourner en rond, inspirons-nous des projets pharaoniques identifiés par le gouvernement Égyptien dont les retombées socioéconomique de leur réalisation a été clairement démontrées: doublement du canal de Suez, capitale moderne alimentée à l’énergie solaire, centrale nucléaire électrique, centrales CSP, verdissage du désert, etc...