Qui veut déstabiliser le ministère des finances ?
La nouvelle s'est répandue telle une traînée de poudre sur les réseaux sociaux et sur certains sites électroniques, mettant en émoi l'opinion publique: l'Etat tunisien serait dans l'impossibilité de servir les salaires de ses fonctionnaires pour le mois de mai.Nous pouvons imaginer l'inquiétude de centaines de milliers de tunisiens, face à une telle éventualité, signe de faillite de l'Etat. Ce n'est pas la première fois qu'on fait circuler ce genre d'information sur le net, mais lorsqu'on sait que le recours au marché financier international est devenu une impérieuse nécessité pour combler le déficit sans cesse accru du budget, faire courir la rumeur que le Fonds Monétaire International aurait renoncé à son engagement antérieur à soutenir financièrement la Tunisie, selon le programme prévu , a donné un certain crédit à l'information, et le tour est joué.
Slim Chaker, ministre des finances a dû monter au créneau pour apporter un cinglant démenti à ces informations insidieusement distillées: bien que l'état des finances publiques ne soit guère reluisant, l'Etat continuera à payer ses fonctionnaires.
Visiblement, de telles rumeurs procèdent d'une pernicieuse compagne visant à déstabiliser Habib Essid, le gouvernement et plus précisément le ministère des finances. Qui se tient derrière cette campagne ?
Ce mardi, le ministre des finances a été surpris en voyant le débat à l'ARP sur le projet de loi portant réorganisation du statut de la Banque Centrale de Tunisie achopper sur les vives critiques de l'opposition avant d'être adopté in extrémis. Fait curieux, des députés de la majorité appartenant notamment à Afek Tounes ont voté contre le projet. Slim Chaker a dû expliquer au Parlement que ce projet de loi devait être adopté avant la conclusion dans les prochains jours du prêt négocié avec le FMI, comme gage des réformes que le gouvernement s'est engagé à entreprendre.
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