La diplomatie tunisienne a 60 ans : le souvenir des grandes batailles diplomatiques est encore vivace
Après l’indépendance et les forces de sécurité intérieure et à quelques jours de l’Armée, la diplomatie tunisienne fête son soixantenaire.
44 jours à peine après l’indépendance, notre pays recouvrait un attribut essentiel de sa souveraineté. Le 3 mai 1956, Habib Bourguiba, Grand vizir du Bey signait le décret portant création du ministère des AE.
Le premier ministre des Affaires étrangères qui n'était autre que Habib Bourguiba a occupé le poste pendant un an avant de le confier au Dr Sadok Mokaddem qui s'emploiera avec des jeunes cadres tunisiens à posé les jalons de la diplomatie tunisienne pour qu'elle devienne un instrument efficace au service des intérêts supérieurs du pays.
Pendant les premières années de l'indépendance, la jeune diplomatie tunisienne a joué un rôle déterminant dans la consolidation de l'indépendance nationale et le soutien à la cause algérienne. On se souvient des grandes batailles diplomatiques gagnées avec si peu de moyens lors du bombardement de Sakiet Sidi Youssef qui a été à l'origine de la chute de la IVe République française puis des évènements de Bizerte grâce notamment à l'apport de Mongi Slim, qui sera le premier africain à occuper le poste de président de l'Assemblée générale de l'ONU en 1961. On n'oubliera pas non plus, le vote du Conseil de sécurité contre Israël en octobre 1985, lors du bombardement de Hammam Chott. C'était la première fois que les Etats Unis s'abstenaient d'user de leur droit de veto pour empêcher le condamnation de l'Etat hébreu. Le titulaire du portefeuille de l'époque s'appelait Béji Caïd Essebsi.
Cette célébration doit être une occasion d'honorer les diplomates, consuls et agents administratifs des AE tunisiens en poste tout en associant dans le même hommage les anciens diplomates qui en soixante ans ont su défendre les intérêts de la Tunisie à l'étranger et encadrer nos expatriés. Ayons aussi une pensée émue pour les pionniers qui on doit pour avoir porté haut l'étendard de la diplomatie tunisienne. Ce soixantenaire doit être fêté dans toutes nos ambassades et dans tous nos consulats pour en tirer les leçons pour l'avenir.
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Regardons l'avenir ! La diplomatie est un gigantesque méandre ou les positions changent continuellement selon le changement des intérêts des différents pays. Nos amis d'autre fois sont malheureusement nos ennemis et les circonstances actuelles nous poussent à traiter avec des pays qui n'étaient pas dans notre cercle le plus proche. Alors regardons là ou il ya notre intérêt et bâtissons notre avenir.
Je suis bien placé pour savoir qu’avoir raison trop tôt, c’est avoir tort. Arrêtez de parler de Bourguiba ; passez à autre chose.