Le mot «fassad» mis à toutes les sauces
Depuis la révolution, le mot corruption (fasSad) est mis à toutes les sauces. Trop souvent, sans preuves, on l’emploie à tout propos. On va même jusqu’à se substituer à la justice en désignant le coupable avant même d’avoir été jugé, par ses initiales, sa carrière, et plus rarement par son nom comme n’hésite pas à le faire une certaine presse. A croire que tout le peuple tunisien est devenu soit corrompu soit corrupteur. Il existe bien une instance ad hoc et une justice pour les traquer. Laissons-les travailler en toute sérénité.
Récemment, les inondations qu’ont connues certaines villes tunisiennes ont été l’occasion pour certains de reprendre cette antienne. On épingle tout particulièrement l’échangeur de l’hôpital du jour Mahmoud El Materi de l'Ariana. La machine des ragots s'est mise aussitôt en branle. Des accusations sans consistance sont lancées, insinuant une affaire de corruption, entraînant un aussitôt un démenti du ministère l’équipement. Pourquoi s’échiner après chaque inondation à trouver des carences techniques lesquelles masqueraient une affaire de corruption? Pourtant, partout dans le monde y compris dans les pays de développement, les intempéries dont les conséquences sont autrement plus graves que celles que nous connaîssons avec évacuation de quartiers entiers de leurs occupants et même des pertes humaines ne suscitent aucune réaction de ce genre ni dans la presse ni chez le citoyens. Pourquoi mettre en cause à chaque occasion et la compétence et la moralité de nos ingénieurs?
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