Pourquoi Matteo Renzi ne viendra pas à la Conférence de Tunis sur l’Investissement

Rome – Correspondance particulière pour Leaders. « Non sans regret », Rome a confirmé que le premier ministre italien, Matteo Renzi ne conduira pas la délégation de son pays à la Conférence internationale sur l’Investissement qu’organise la Tunisie les 29 et 30 novembre courant. «Très préoccupé par la réussite du référendum auquel il a convoqué les Italiens la fin de la semaine même, le dimanche 4 décembre, il ne peut envisager un déplacement à l’étranger, ne serait-ce que si près et pour une matinée » explique à Leaders une source autorisée. Il délèguera un "super ministre" pour le représenter, nous dit-on.

Soucieux de stabiliser le gouvernement dont la moyenne d’âge est de près d’une année, et de « densifier les débats parlementaires », Renzi entend faire approuver par référendum, quitte à quitter le pouvoir, une importante réforme constitutionnelle. Deux grandes mesures seront soumises aux Italiens : un scrutin à deux tours à forte composition majoritaire, lorsqu’il s’agit de retirer la confiance au gouvernement et un Sénat réduit des deux tiers en moins avec un champ législatif plus limité.

« L’absence de Renzi lors de la Conférence de Tunis n’affecte en rien tout l’intérêt que porte l’Italie pour sa voisine et partenaire de longue date, la Tunisie », tient à souligner la même source. En témoignent notamment les visites officielles qu’effectueront à Rome, successivement le chef du gouvernement Youssef Chahed, début décembre et le président Béji Caïd Essebsi, en février prochain. Sauf grand chambardement provoqué par des résultats surprise du référendum.