Une étude sur les Tunisiennes qui ont rejoint les groupes terroristes : leur nombre, leur âge, leurs motivations

Combien de Tunisiennes ont-elles rejoint les rangs des groupes terroristes et notamment daech ? Il  y a quelques mois, le ministère de la femme avait avancé  le chiffre de 700. 182 a rectifié  le ministère de l’Intérieur. Celui-ci vient de donner de plus amples informations sur ces femmes-terroristes. D’abord leur âge : entre 16 et 45 ans, dont six mineures, c’est-à-dire moins de 18 ans. Quant à celles qui sont interdites de voyager dans les foyers de tension,  leur nombre  oscille entre 7 et 12 en moyenne chaque mois, sans compter les épouses de terroristes qui ont rejoint leurs maris sur les divers fronts Il a été également constaté une plus grandes participation des femmes aux opérations terroristes notamment dans le mont Chaambi et dans le gouvernorat de MonastirD après avoir été confinées dans des tâches ménagères ou servi d’objet de plaisir pour les terroristes  (le fameux jihad Ennikah).  

Comment ont-elles été radicalisées ? Selon une étude réalisée récemment, l’adhésion  des Tunisiennes à ces groupes sont motivées dans 32,4% des cas par des raisons idéologiques, dans 6% par des raisons sentimentales et majoritairement (53,6%) par des raisons sociales. A cet égard,  le milieu familial (le mari, le père, la mère),  les réseaux sociaux (40% des sites favorables aux extrémistes religieux sont dirigés par des femmes dont l’âge se situe entre 18 et 25 ans) et les mosquées jouent  un rôle déterminant.

Selon le professeur Abdellatif Hannachi, professeur d'histoire politique contemporaine et immédiate, l'élément déclencheur de l'adhésion des Tunisiennes aux mouvements terroristes a été une fatwa émise par Abou Jaafar Hattab membre de la commission charaïque d'Ansar Echaria en Tunisie (brigades Okba ibn Nafaa) autorisant les femmes à émigrer vers lespays  impies, même sans «Mohrem»  et donnant droit au butin de guerre à parts égales avec l'homme.