L'hommage de l'UTICA à Hedi Djilani : parce qu'il savait écouter, parce qu'il savait déléguer
Cinq ans après avoir quitté la présidence de l’Utica, Hédi Djilani était de retour ce mardi 17 janvier dans ce siège ultramoderne dont il avait doté cette organisation pour recevoir l’hommage de ses pairs. Leur accueil chaleureux a dû lui mettre du baume au coeur, et effacer cette amertume d'avoir été lâché par les siens qu'il ressentait. Je ne vais pas m’attarder sur ses qualités, Mme Bouchammaoui s’étant acquittée fort bien de cette tâche. Pour éviter de tomber dans le piège de l'imagerie d'Epinal, je me contenterai de définir Si Hédi en deux mots : c'est quelqu'un qui a une grande capacité d'écoute et sait déléguer. Plus que tous les beaux discours, cela suffit pour situer le personnage.
J'ai souvenance d'une discussion avec lui quelques jours à peine après sa nomination à la tête de l'Utica à propos d'El Bayane.Il trouvait que les activités de la centrale patronale et des professionnels valaient plus que la portion congrue qui leur était consacrée dans leur journal et qu'il fallait une refonte totale d'El Bayane pour qu'il soit plus proche des professionnels à l'instar des organes de l'Ugtt et de l'Utap. Je n'étais pas d'accord et je le lui ai fait savoir. Il me laissa développer mon argumentation avant de me demander quelques éclaircissement, puis, après un temps de latence, me lancer «Rabbi maak, je te fais confiance». Depuis, il sera notre meilleur avocat auprès des professionnels. Pendant vingt ans, il ne s'immiscera jamais dans le choix des articles, ni dans leur contenu, se contentant parfois de quelques observations. Pendant vingt ans, il découvrira le journal en même temps que les lecteurs. Non par indifférence, mais parce que, précisément, il savait déléguer.
Merci Si Hédi de votre confiance.
H.B
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