Ouided Bouchamaoui: Tout se sait, tout s’apprend à Washington
Le prix Nobel de la Paix 2015 était très sollicité à Washington DC, tout au long de l’intense semaine qu’elle y avait passée, mi-avril. Ouided Bouchamaoui devait jongler avec un agenda fort chargé. Il y avait d’abord les Réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI, avec tant de conférences, de séminaires et de rencontres, mais aussi des entretiens avec des décisionnaires de haut niveau, des prises de parole devant des think tanks significatifs et des interviews avec d’influents médias. Mme Bouchamaoui était notamment l’invitée d’honneur du Rafik Hariri Center for Middle East pour un déjeuner-débat modéré par Damon Willson, Executive vice-president de l’Atlantic Council. Elle a également pris la parole en guest-speaker lors du Washington Trilogue organisé par la Bertelsmann Foundation, répondant aux questions notamment d’Anne Applebaum, célèbre éditorialiste au Washington Post. Tout en plaidant la cause de la Tunisie démocratique en quête d’essor pour son économie et de prospérité pour son peuple, Ouided Bouchamaoui a longuement interrogé ses interlocuteurs quant à leur perception du pays et leur appréciation de ses perspectives.
Interview express
Invitée à Washington DC comme Nobel Peace Prize laureate, j’ai exposé le processus démocratique en Tunisie, ce qui a été fait et surtout ce qui reste à faire.
Les attentes de la population, la sécurité dans la région ainsi que les prochaines élections. J’étais très surprise par la maîtrise de ce qui se passe en Tunisie de tous les petits détails (les deux congrès de Nida, l’ascension d’Abir Moussi, etc).
L’image est très positive vu que tout le processus a réussi principalement grâce à la société civile.
Mes différents interlocuteurs, que ce soit aux Réunions de printemps que dans les think tanks ou les médias, sont conscients des défis qui nous attendent : les réformes économiques, le déficit budgétaire, le taux de chômage élevé.
Ils sont également admiratifs de la position de la femme en Tunisie et attendent avec impatience le vote de la loi relative à l’héritage!
Afin d’étendre l’image positive du pays, il y a lieu d’un échange plus fréquent dans les deux sens en plus des politiques. La communication doit être bien étudiée avec un planning clair et une coordination. La société civile doit être plus présente, les jeunes, les femmes ainsi que ceux qui ont réussi.
Ma participation aux Réunions de printemps où ont convergé plus de 5 000 hauts décisionnaires et personnalités influentes de 189 pays membres de la Banque mondiale et du FMI, a été très enrichissante. J’ai particulièrement aimé la qualité des études et rapports présentés, la pertinence des débats engagés et le croisement d’idées innovantes. J’ai vraiment beaucoup aimé, beaucoup appris, rencontré des personnalités très intéressantes de tous bords!
Je souhaiterais que pour les prochaines réunions, il y ait plus de députés, plus de jeunes et plus de journalistes!
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