Sarkozy : la France pour une transition pacifique et exemplaire en Tunisie
" La France souhaitait "une transition pacifique et exemplaire" en Tunisie, afin qu’"une démocratie solide et durable s’instaure" dans ce pays, a rapporté le porte-parole du gouvernement français, M. François Baroin, citant les propos tenus par le président NIcoals Sarkozy, pendant le Conseil des ministres réuni mercredi matin à l’Elysée.
"La non-ingérence et le soutien à la liberté et à la démocratie, a-t-il d déclaré, demeurent au cœur de notre politique étrangère. Les circonstances mettent parfois ces deux principes face à face. Tel a été le cas avec les événements qui viennent de se dérouler en Tunisie."
"La France exprime une position fidèle à ses valeurs, conforme aux intérêts des Français, attachés à un espace méditerranéen de paix et de développement. La France et tous les Français sont profondément heureux de voir la liberté et la démocratie s’établir dans ce pays ami avec lequel nos liens historiques et humains sont si forts."
"Notre souhait le plus cher est que cette évolution se fasse sans drame supplémentaire et que les Tunisiens, après avoir mis fin avec courage et dignité à un régime qu’ils rejetaient, trouvent le chemin d’une transition pacifique et exemplaire, afin qu’une démocratie solide et durable s’instaure en Tunisie."
"Tout ce que nous pourrons faire pour accompagner cette évolution, dans l’immédiat et à plus long terme, nous le ferons, selon ce que les Tunisiens souhaiteront".»
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LA FRANCE ET BEN ALI Comme d’autres despotes avant lui, le président tunisien Ben Ali a lâchement choisi le salut dans la fuite. La révolte sociale, devenue enivrante « révolution de jasmin », a eu raison des ultimes et pitoyables subterfuges du dictateur et de sa famille. Ainsi les imprévisibles convulsions de l’histoire tiennent-elles souvent à peu de chose. Il aura suffit du tragique suicide par le feu d’un jeune marchand de fruits de Sidi Bouzid, houspillé par la police, pour déclencher un irréversible mouvement de libération populaire. Rien n’était donc plus illusoire que ce calme qui régnait en Tunisie. Rien n’était plus fragile que ce pouvoir autoritaire et corrompu qui tenait sous le joug une population trop paisible. Et cela jusqu’à cette fièvre éruptive. Qu’on nous permette d’insister sur un point : Cette victoire d’un peuple courageux sur un régime tyrannique, les Tunisiens ne la doivent qu’à eux-mêmes. Ils l’ont obtenue dans le sang, sous le regard incroyablement « neutre » de la France qui, enfin, se dit aujourd’hui « aux côté du peuple tunisien dans cette période décisive ». Voilà ou mènent la complaisance et les petites lâchetés de la « realpolitik ». Mieux aurait valu mettre notre « ami Ben Ali » en garde avant qu’il ne soit trop tard. Les droits de l’homme ne doivent pas être inconciliables avec les impératifs politiques et commerciaux. En attendant, chacun se répand aujourd’hui sur les méfaits d’un « Etat quasi mafieux « ou la famille Ben Ali, devenue subitement infréquentable, a accaparé les richesses et spolier le pays. Cela a tout de même duré 23 longues années, marquées par un silence dont la France doit avoir honte. Mes sincères condoléances à toutes les victimes de cette révolution , et, que Dieu les accueillent dans son paradis, j’ai vécu ces événements toute la semaine du 09 au16/01/2011, c’est magnifique de voir la colère de tout un peuple avide de liberté et de justice, vive la Tunisie et vive la république. Omar B.
