News - 14.02.2011

Donald Kaberuka, président de la BAD : cessez de culpabiliser les institutions financières qui ont soutenu des peuples et non des régimes

« Monsieur le Président, vous étiez bien au courant de toutes les malversations et de la corruption en Tunisie. Pourtant, vous avez continué à accorder des crédits qui nous accablent. Vous avez contribué à l’endettement de la Tunisie. » Le Président de la BAD, le Dr Donald Kaberuka, a été prompt à répondre énergiquement aux reproches qui lui étaient lors de la conférence de presse, donnée lundi après-midi au siège de la BAD à Tunis. « Nous avons soutenu le système financier et non des banques, un pays et non un régime, le peuple, dans des projets qui lui profitent directement, à travers l’infrastructure, l’éducation  ou la santé. A la BAD, nous n’élisons pas les dirigeants et nous ne faisons pas de politique. Notre mission et de contribuer au développement. A ce titre, nous n’avons pas le droit de refuser de financer un peuple parce qu’il est mal gouverné. Nous ne devons pas le pénaliser deux fois, d’abord par la mauvaise gouvernance qu’il subit et la deuxième en le privant de ressources indispensables à son progrès économique et social. »

Pour Kabéruka, la BAD se concentre sur deux aspects fondamentaux, le développement économique et la bonne gouvernance. Son architecture de fonctionnement déploie un dispositif renforcé pour s’assurer que les fonds décaissés servent effectivement à l’exécution des projets financés. « Jamais dans l’histoire de la BAD, des dirigeants n’ont pu détourner directement, des financements de la Banque.Mas, nous nous employons à consolider davantage notre contrôle. Cessez alors de culpabiliser les institutions financières qui soutiennent le développement et non des régimes. »

Evoquant les priorités de la Tunisie, il a indiqué qu’elles portent sur une aide budgétaire pour faciliter des décaissements rapides, le soutien au développement des régions où la pauvreté se fait le plus ressentir, l’encouragement de la bonne gouvernance pour accompagner le processus de transition, et la poursuite des projets d’infrastructure, jugés prioritaires. Le montant que la BAD peut mettre à la disposition de la Tunisie se situe selon les besoins entre 500 et 1000 millions de dollars, et reste à ajuster aux demandes qui seront formulées.

Lire aussi: Comment la BAD entend soutenir la Tunisie: l'analyse de Donald Kaberuka
 

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1 Commentaire
Les Commentaires
Gafrej Raoudha - 15-02-2011 09:47

Nou remercions nos patenaires techniques et fianciers pour leur implication dans l'aide des peuples et non des gouvernements. Siplement, en tant qu'expert dans le domaine de l'eau, je saisis cette occasion pour demander à la BAD de vérifier la nécessité du dessalement d'eau de mer n Tunisie, car il y' a d'autres alternatives pour ramener de l'eau vers le centre et le sud du pays. Il faudra vérifer les etudes d'impacts sur l'environnement qui doivent intégrer les couts de dégradations de l'environnement. Pour plus d'explication veille consulter www.lapresse.tn du 21 janvier rubrique société.

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