Ahmed Néjib Chebbi pour des élections conjointes présidentielles et législatives le 24 juillet
Le Premier Secrétaire du PDP, M. Ahmed Néjib Chebbi est favorable à "l'organisation conjointe des élections présidentielles et des élections de l'assemblée constituante". La désignation d'une Constituante et d'un président de la République directement par le peuple, a-t-il relevé, est de nature à créer une situation d'équilibre qui ne manquera pas de contribuer à clarifier la démarche politique et de renforcer les attributs de la stabilité dans le pays.
Reçu à sa demande par le Premier ministre du gouvernement provisoire, M. Béji Caïd Essebsi, jeudi, pour examiner la situation politique en Tunisie, notamment en prévision de l'élection de l'assemblée nationale constituante, il s'est déclaré satisfait de l'amélioration de la situation sécuritaire et sociale en Tunisie, "grâce à la démarche politique claire adoptée", faisant remarquer que ces performances sont bien "le fruit du gouvernement de M. Béji Caïd Essebsi".
Evoquant les attributions de l'assemblée nationale constituante après les élections du 24 juillet, M. Ahmed Néjib Chebbi a indiqué que l'assemblée aura toutes les prérogatives pour choisir le processus de réformes qui sera adopté par le pays au cours de la période transitoire, faisant remarquer que ses décisions auront un caractère contraignant, dans la mesure où l'assemblée constituera "la seule instance légitime du pays".
Au sujet des élections du 24 juillet 2011, le Premier secrétaire du PDP a réaffirmé la participation de son parti à cette échéance, dans toutes les circonscriptions électorales, avec des listes propres au parti.
Concernant l'institution du principe de parité dans les listes électorales de l'assemblée nationale constituante, M. Chebbi a fait état de son soutien à cette décision, précisant que "la sanction des listes ne répondant pas à cette condition ne doit pas être appliquée par leur exclusion ou leur interdiction de participer aux élections, mais en se contentant d'une simple amende financière".
Il a, par ailleurs, mis l'accent sur le rôle avant-gardiste de son parti dans le renforcement de la participation de la femme à la vie politique, en témoigne l'accession d'une femme au Secrétariat général du parti et la présidence par des femmes des groupes progressistes dans les régions.
Des femmes, a-t-il précisé, vont prendre les têtes de listes électorales du PDP lors des prochaines élections de l'assemblée constituante".
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Mr Chebbi n'a pas tiré les bonnes conclusions de la malheureuse experience du gouvernement auquel il a appartenu.Il continue à faire des amalgames.Alors je vais lui clarifier certains points.Primo:en république la légitimité est définie par la constitution.Or le 24 juillet nous n'aurons pas encore de constitution,par conséquent aucune institution ne peut se faire prévaloir d'une quelconque légitimité y compris l'assemblée constituante.Cette derniere peut tout au plus revendiquer une certaine representativité du peuple ce qui est complètement different de la légitimité.Secondo:la presidence de la république est une institution de l'etat avant d'être une fonction exercée par un homme ou une femme.Comme toute institution républicaine ses missions,ses attributions ainsi que se relations avec les autres institutions sont définies par la constitution.Or le 24 juillet en l'absence de constitution l'institution presidentielle est absente par consequent il n y a pas de fonction presidentielle à pourvoir par le suffrage universel.Tertio: en république démocratique l'equilibre des pouvoirs est assuré par la constitution.Toute notion d'equilibre sans réference à la constitution relève du rapport de force.Ce qui est complètement différent de l'équilibre entre les institutions de l'etat.Or le 24 juillet et en l'absence de constitution l'équilibre dont parle Mr Chebbi ne peut pas être assuré par une élection concomittante d'une Assemblée constituante et d'un President de la République car leur relation sera basée sur le rapport de force et non sur une constitution qui définit les missions et les attributions de chacun.Quatro:les dispositions du projet de code electoral ne garantissent pas la parité homme-femme à l'assemblée constituante.Mr Chebbi "confond"entre parité en candidatures et parité en élus.Devant tous ces amalgames et incohérences force est de constater que le chemin qui sépare nos partis politiques du sens de l'etat reste long.
En réaction à la proposition de Mr CHEBBI, je dirais qu'il nous faut un référendum pour décider démocratiquement du processus de transition démocratique qu'il nous faut. Après tout, cette histoire d'assemblée constituante a été imposée par des mouvements politiques qui ont récupéré le mouvement révolutionnaire. La constitution est toujours en vigueur et elle prévoit des élections présidentielles. Un président de la république élu par le peuple est quand même une situation plus équilibrée qu'un président désigné par l'assemblée constituante. Il faut absolument trouver un schéma démocratique qui puisse assurer l"équilibre des pouvoirs durant la phase transition. Un référendum sur le mode de transition démocratique est indispensable pour éviter les exclusions et les dérives autoritraires.
A ce point Mr. Chebbi est obnubilé par le rêve qui l'a toujours caressé de briguer la charge du président de la république qu'il a oublié que c'est à la constituante de définir d'abord quel régime politique sera adopté pour le pays et si le chef de l'Etat sera ou non élu au suffrage universel ?!
@ hatem jemaa : Je respecte votre lecture de l’article, mais je pense que la proposition de Mr Chebbi mérite d’être analysée loin des règlements de comptes politiques. Primo : l’assemblée constituante est garante de la définition des textes de lois nécessaires au bon fonctionnement des institutions de l’Etat en absence d’une constitution, y compris la fonction de président de la république. Secondo : l’assemblée constituante, dès son élection, élira à son tour un président de la république pour la gestion courante des institutions de l’Etat. Ce que propose Mr Chebbi, c’est que ce président, encore provisoire, soit élu directement par le peuple et on peut citer deux arguments: 1. Le gouvernement, même provisoire, doit avoir un minimum de légitimité pour trancher sur les revendications sociales et les problèmes de développement qui engagent l’Etat sur de forts investissements. 2. le mode d’élection choisi pour la constituante risque de former des coalitions qui inverseront le choix du peuple, car ce mode favorise les petites formations, qui peuvent se mettre en coalition après les élections.
Chebbi est une voix démocratique certaine dans ce nouveau paysage politique altéré par les surenchères et l’extrémisme.mais malheureusement,il paye aujourd'hui un excès d'engagement patriotique traduit par sa présence dans les gouvernement 1 et 2 de l'ancien premier ministre Ghannouchi. les séquelles laissées par les prédateurs politiques de la place marqueront sa carrière politique dans l'avenir
On voit bien Chebbi n’a pas retenue la leçon, il ne cherche que le pouvoir par tout les moyens, quelqu’un qui ne sait pas ce que c’est un budget, PIB, RPTH et veut se présenter a la présidence, c’est vraiment aberrant