Affaire Sidi Dhrif : Ben Ali et son épouse écopent chacun de 35 ans de prison et d'une amende de 91 millions de dinars
Le verdict dans la première affaire du procès Ben Ali dite affaire de Sidi Dhrif dans laquelle sont impliqués le président déchu et son épouse vient de tomber : Ben Ali et son épouse écopent chacun de 35 ans de prison et d'une amende de 91 millions de dinars (50 MD pour Ben Ali et 41 MD pour son épouse). L'examen de la seconde affaire dite affaire du palais de Carthage relative aux stupéfiants est reporté au 30 juin à la demande de la défense.
La série de procès (93 affaires) intentés contre Ben Ali, son épouse et leur clan avait démarré ce matin au Palais de justice de Tunis et plus précisément au tribunal de première instance de Tunis présidé par Touhami El Hafi en présence des avocats commis d’office par l’Ordre National des Avocats, du bâtonnier Me Abderrazak Kilani, d’un certain nombre de ses confrères et de citoyens et en l’absence du président déchu et de son épouse en fuite. Le président commence par donner lecture de l’acte d’accusation de l’affaire 23004 dite du palais Sidi Dhrif dans laquelle sont impliqués Ben Ali est son épouse. Ils sont accusés de détournements de fonds et biens publics et de vol. Il donne ensuite la parole au représentant du ministère qui prononce dans son réquisitoire.
L’avocat commis d’office, Me Abdessattar Messaoudi ne prononce pas de plaidoirie n’y étant pas autorisé selon l’article 141 du code de procédure pénale qui l'interdit pour les inculpés en fuite, mais il est autorisé à présenter uniquement à présenter des observations au niveau de la forme, il en profite pour faire un plaidoyer pro domo, niant notamment toute relation avec le président déchu et soulignant l’importance d’un procès équitable.
Après une pause d’un quart d’heure, le président enchaîne avec la deuxième affaire portant le numéro 23005, dite affaire du palais de Carthage : elle porte sur la détention de stupéfiants, la possession d’armes à feu et la non déclaration de détention de pièces archéologiques. Les avocats commis d’office, Mes Khémili, Ben Mahfoudh et Béji ont demandé le report de l’affaire afin de pouvoir prendre connaissance des données de l’affaire. La séance est levée à 13 heures pour les délibérations et l’annonce du verdict dans la première affaire et l’examen de la demande de report pour la deuxième.
Notant que des incidents ont émaillé le début du procès, notamment les appels d’avocats présents dans la salle déniant aux accusés le droit d’être défendus et des bruits divers, ce qui a conduit le président à menacer de faire évacuer la salle.
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très intéressant
Bravo, c'est une première en Tunisie et dans le monde arabe la justice a démontré son indépendance et cette condamnation est la goutte et le reste va venir. IN CHALLAH.
C'est une excellente chose qu'une démocratie naissante commence par des procès organisés dans le strict respect de la loi. Mais cela ne doit pas détourner l'Etat d'user de tous les instruments de la justice internationale pour ramener au pays tous les accusés en fuite.
C' est une grande Premiere ..... on a confiance a la nouvelle nee. la justice Tunisienne (,elle a prouver,sa loyalite' a travers la nouvelle forme de liberte 'de jusitce ..... Grace ,bien sur a la revolution de fierte' .Nous les Tunisiens, Dans un peut de temps ,nous pourrons enseigner aux autres . La demokratie a la facon de la Petite Grande Tunisa . Ma chere Tunisie je t;aime toujours.(immigrand T,double nationalite' depuis 47 ans).RFA .