Notes & Docs - 02.10.2011

Dix Grandes Idées : l'analyse du Pr Chedly Ayari

La Stratégie de Développement Economique et Social : Dix Grandes Idées pour la Prospérité et la Justice Sociale 2012-2016, que le Premier ministre, M. Béji Caïd Essebsi entend transmettre au futur gouvernement mérite examen approfondi. Nous avons demandé au Professeur Chedly Ayari, l’économiste et l’ancien ministre, de nous en livrer son analyse: instructive.

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6 Commentaires
Les Commentaires
khlifi - 03-10-2011 11:49

En guise de conclusion le Professeur Chedly Ayari écrit: « Au vu de toutes ces incertitudes, la stratégie de développement économique et social 2012-2016, élaborée par le gouvernement provisoire, et sur l’opportunité et la qualité de laquelle nous nous sommes longuement exprimé dans cette réflexion critique, ne devrait pas être perçue, autrement que comme un ‘blueprint’, un balisage de la quinquennie prochaine, qui a besoin d’être raffinée et réajustée, plus qu’un Plan de développement, au sens propre du terme. Une fois encore, nous saluons l’effort consenti et rendons hommage, une fois de plus, à la performance de la matière grise tunisienne, qui ne s’est jamais démentie. » Je me permets de demander au Gouvernement pourquoi il n’a cru bon de solliciter l’avis notamment du Professeur Ayari sur sa stratégie de développement économique et social. Bien plus, pourquoi ne pas avoir mis en place un comité technique ad hoc permanent regroupant nos sommités en la matière que l’Administration serait tenue de consulter à la condition que toutes les données actualisées en permanence soient communiquées à temps sur un site internet. Bien que « sûre » de ce qu’elle fait, grâce aux compétences qu’elle recèle, l’Administration n’a plus le droit de travailler seule surtout dans cette phase difficile que traverse notre économie. Mettons fin au cloisonnement au sein de l’Administration elle-même ( BCT comprise ) et rendons publiques nos données en allant plus loin de ce qu’exige de nous le FMI.

Mohamed Chawki Abid - 03-10-2011 15:53

Commentaire Protocolaire de Mr Chedly AYARI : ''Au vu de toutes ces incertitudes, la stratégie de développement économique et social 2012-2016, élaborée par le gouvernement provisoire, et sur l’opportunité et la qualité de laquelle nous nous sommes longuement exprimé dans cette réflexion critique, ne devrait pas être perçue, autrement que comme un ‘blueprint’, un balisage de la quinquennie prochaine, qui a besoin d’être raffinée et réajustée, plus qu’un Plan de développement, au sens propre du terme.'' Comme d'habitude, Professeur Chedly AYARI met les gants avant de faire tirer les oreilles aux Princes qui nous gouvernent..... [Les auteurs de la stratégie sous-examen soutiennent,en effet, que : ''Les 35 milliards de dinars d’emprunts internationaux sollicités des pays du G-8 permettraient «de mobiliser des ressources supplémentaires, nationales et internationales, publiques et privées, quatre fois supérieures, (1 fois en investissements directs étrangers et prêts extérieurs, et 3 fois en épargne nationale)» Déclaration du ministre des finances tunisien devant le Sommet du G-8, tenu à Deauville- France, 26-27 Mai 2011).''].... . Très élégance dans les propos du Pr Ch. Ayari. Enfin, il ajoute: ‘‘Le pari pris par les auteurs de ce schéma de financement sur l’effet d’entraînement, ou l’effet multiplicateur, ou l’effet de levier, d’un soutien financier éventuel des pays du G-8 au niveau demandé, indépendamment de sa quantification (de 1 à 4), procède d’une série d’anticipations,…’’.

Salima H - 04-10-2011 07:49

Décidément, Professeur Chedly Ayari a l’art de ménager les deux parties : il critique le Plan Jasmin sans vexer l'Auteur mais sans induire en erreur le Tunisien. ‘‘Certes, le nouveau seuil de 47 MdD à fin 2016, quoique raisonnable (40% du PIB’2016), constitue, malgré tout, une hausse de 135% par rapport fin 2010, et ne manquera pas, non plus, d’exercer des pressions fortes sur les finances publiques tunisiennes, du fait des charges de remboursement du principal et des charges y afférentes. Toutefois, si la croissance économique anticipée est au rendez-vous, ce surplus d’endettement extérieur sera financièrement soutenable. Si jamais elle ne l’est pas, il ne le sera pas. En réalité, le problème de l’endettement extérieur pourrait se poser à un tout autre niveau, beaucoup plus préoccupant.’’

SFAR RACHID - 04-10-2011 11:46

Bravo Si Chedly j'ai lu avec plaisir le texte inrégral de votre brillante et très pertinente analyse, je partage entièrement vos judicieuses remarques et observations en espèrant que le futur gouvernement de notre pays après les élections du 23 octobre sache en tirer profit. Il y va de l'avenir et de la stabililité de notre pays.Rachid SFAR

Mohamed Fakhfakh - 04-10-2011 19:13

Pr Chedly AYARI nous a livré dans sa brillante analyse ses commentaires et recommandations en vue de perfectionner le Plan Jasmin. "Si jamais une ou plusieurs des hypothèses sur lesquelles le taux d’endettement extérieur ciblé ne se réalisait pas : moins d’épargne nationale que prévu ; moins d’IDE que prévu; ou/et moins d’investissement privé tunisien, alors 2 grands scénarios seraient possibles :" "Scénario 1 : le gouvernement maintient le programme global d’investissement (125 Milliards Dinars) et ne change rien dans les priorités de base de la stratégie de développement tracée. Alors, le gap ne pourrait être comblé que via un recours plus substantiel à l’emprunt extérieur (d’où dépassement des 47 milliards ciblés), ou/et aux ressources budgétaires moyennant une hausse de la pression fiscale ou /et un recours à l’emprunt intérieur. Un certain nombre d’écrous qui maintiennent le schéma de croissance préconisé sauteront fatalement : les taux d’endettement extérieur et public et le taux du déficit budgétaire. Le caractère « d’économie d’endettement » de l’économie tunisienne s’accentuera aussi." C'est le Scénario Grec "Scénario 2 : le gouvernement décide d’ajuster à la baisse son programme d’investissement, et réaménage les cibles et les priorités fixés (notamment le taux de croissance). L’impact sera négatif : économique, social (emploi notamment)." Retour à la case de départ. Je rejoins Mr Rachid SFAR en émettant le souhait que le Prochain Gouvernement puisse l'utiliser à bon escient.

Mhamed Hassine Fantar - 06-10-2011 09:41

Leaders a très bien fait de solliciter le Professeur Chedly ayari pour l'exégèse des dix grandes idées que le Premier ministre,M. Béji Caïd Essebsi propose au futur gouvernement.C'est un vrai délice pour un profane comme moi de le commentaire d'un savant où le savoir se conjugue avec l'expérience pratique.Merci, cher professeur! C'est un plaisir et de voir clair.

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