Sur un ton plus coopératif, Alain Juppé entend faire confiance à Ennahda, « tout en étant vigilants »
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Les dirigeants français s'initient à la Realpolitik.Face au dérèglement du monde( Titre d'un livre d'Amin Maalouf)les élites occidentales essayent de revoir leur copie.
L'Occident, c'est bien sûr la supériorité technologique, mais au prix d'une perte des valeurs. C'est la corruption des moeurs, la disparition de la distinction naturelle des rôles entre les sexes : la chrétienne est une femme sans pudeur, mythe très ancien dans le monde islamique, mais qui alimente tous les fantasmes, et l'homme est buveur et violent. Et scandale, ces gens-là réussissent mieux que nous. En plus, ils se donnent en exemple. En utilisant leurs valeurs de Droits de l’Homme et de démocratie, ils déstabilisent les sociétés musulmanes, ils y introduisent les ferments de discorde et la destruction des traditions.
Que l'islam soit notre guide, nous tunisiens, c'est une palissade mais tout dépend quelle lecture de l'islam. L'islam est pour nous tunisiens une religion de compassion, de tolérance et d'amour pour l'autre, donc on ne peut plus compatible avec la démocratie puisque chacun est libre dans ses actes et n'a de comptes à rendre qu'à Dieu. J'espère qu'ennahdha a cette version de l'islam pour que nous tunisiens nous lui fassions confiance: c'est ça le plus important. Si en plus Mr Jupé veut lui faire confiance, pourquoi pas !
pourquoi les francais croient toujours qu ils ont le droit de se meler des affaires des autres ils doivent avoir honte les gouvernements francais ont toujours soutenus les dictatures pour leurs intrrets alors qu on nous laisse respirer on dit degage au dictature et de meme pour ceux qui les soutienne
@ Hassan. Ce que vous semblez dénoncer se désigne par développement pas uniquement technique mais aussi intellectuel. Cette société qui vous semble dégradée, fabrique votre voiture,vos médicaments, votre télévision et l'ordinateur que vous utilisez pour vous exprimer sans oublier qu'il est très probable qu'elle a joué un rôle déterminant (pas la France) pour qu'aujourd'hui vous et moi puissions s'exprimer comme on le fait. Sans oublier que des milliers de nos compatriotes se jettent dans la mer au péril de leur vie pour rejoindre ces pays qui ont eu l'intelligence de comprendre qu'il faut respecter les libertés individuelles pour se développer.
Qui ose nier que la France est plus développée que la Tunisie ? Mais ceci n'est pas une raison pour avoir un complexe d'infériorité à son égard !!!! L'issti3mar c'est fini. Maintenant on gère nos problèmes, en profitant certes .des expériences de certains pays plus rodés que nous dans la démocratie, les droits de l'homme... mais sans les considérer comme nos tuteurs
C'est très choquant de lire M. Hassan. Je trouve qu'il se trompe complètement, parcequ'il ne cite pas les vrais défauts de l'occident, mais des partis pris erronés hérités d' un passé colonial conflictuel.Le Japon ,par exemple, pour se développer, avait adopté les sciences de l'occident et même la langue anglaise comme véhicule de cette civilisation.Notre religion ouverte et tolérante,est basée sur l'échange des biens et des idées. Pensez aux caravanes de Khédija, menées par notre prophète Mohamed, pour commercer avec le "Cham" chrétien à l'époque.Le seul reproche que je ferais à l'Occident d'aujourd'hui, c'est de ne pas essayer de comprendre les sentiments des habitants de la rive sud de la méditerranée à l'égard du problème palestinien, d'épouser tjrs les thèses israéliennes et de ne pas rechercher l'étiologie de la montée salafiste ds la région.
@Belguessem.certe je comprend la façon dont vous inspire l'occident, Occident, maintenant. L’Occident, c’est en principe un concept géographique. Mais en fait l'Occident, c'est le monde des grandes découvertes techniques, médicales, scientifiques, de l'hygiène publique, de la mise au point d'armes de destruction de plus en plus massives. C’est évidemment le monde des grandes explorations, de l’impérialisme et du colonialisme. C’est le monde de l’orgueil prométhéen qui voit l’homme comme maître de lui-même et de l’univers. C’est donc le monde des idéologies totalitaires : fascisme, nazisme, communisme. Mais c’est aussi le monde des mœurs libérées, où la société doit être au service de l'épanouissement de l'individu, et non l'inverse. L’Islam, c’est par définition une religion. Elle a pénétré, de fait plusieurs bassins de civilisation, puisqu’elle va du cœur de l’Afrique à l’Extrême-orient et qu'elle embrasse des Arabes, des Turcs, des Perses, des Mongols, sans parler des Européens. Mais pour sa zone de contact et de conflit avec l’Occident, c’est plutôt de la civilisation arabo-islamique dont il est question, ou plus précisément arabo-turco-islamique, axée, donc, sur la Méditerranée et le Moyen-Orient. Si le mot arabe apparaît dans le terme, c’est moins dans son sens ethnique qu’en son sens culturel, car c'est la langue arabe qui a forgé la civilisation islamique, de 3l’Andalousie à la Perse, même si ses locuteurs étaient souvent iraniens, turcs ou berbères. Rappelons enfin que l’Islam n’est pas l’islamisme. Le premier est une religion, l’autre est une idéologie. Mais évidemment tout ceci se mélange dans le sentiment de peur actuel de l’Occident à l’égard de l’Islam.