L'UA à la croisée des chemins : comment la Tunisie peut favoriser la montée des nouvelles forces
Addis-Abéba – De l’envoyé spécial de Leaders - « Les Africains ne sont pas en train de changer de maîtres, ils sont leur propre et unique maître ». Lorsque le Dr Moncef Marzouki, invité à prononcer le discours de clôture du 18ème sommet de l’Union Africain, monte à la tribune mardi à 1 heure du matin, la salle attendait chacun de ses mots. Le tournant est pris par l’organisation panafricaine, l’ensemble du continent aussi. Depuis 10 heures du matin et malgré quatre tours, les 54 chefs d’États et de délégations n’avaient pu départager les deux candidats en lice pour la présidence de la Commission de l’Union, le gabonais Ping et la sud-africaine, Zuma. La majorité des 2/3 des voix requise était impossible à réaliser, d’où la décision de maintenir la direction actuelle de l’Union provisoirement jusqu’au prochain sommet, prévu en juin prochain au Malawi.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
C'est La Tunisie qui a donné à l'Afrique son nom. Les Carthaginois faisaient des échanges commerciaux avec l'Afrique sub-saharienne depuis au moins le cinquième siècle avant J.-C. et par mer(Périple d'Hannon) et par terre, à travers le Sahara grçâce aux Garamanthes.Le Maghrèb arabe entretenait des liens solides avec les royaumes d'Afrique dans les domaines économiques.Sa présence était soutenue par de multiples activités culturelles dont les traces se sont avérées pérennes. Il suffirait d'invoquer Tombouctou et sa prestigieuse bibliothèque. Le discours du Président de la République,Dr. Marzouki doit être suivi de faits dans la diplomatie et dans le secteur de l'enseignement unversitaire et de la recherche scientifique.Souhaitons que ce ne soit pas un feu de brousse ni un feu de paille.
Quelle position devait prendre la Tunisie vis-á-vis de tous ces dictatures africaines? Pourrait on fermer les yeux á l'égart de toute les aberrations politiques dans leurs pays? Ou plutot fermer les yeux et faire en sorte de n'avoir aucune influence sur leur comportement. Apres tout, quelle role pourrait on jouer dans la gouvernabilité des grandes issus africaines Mr Marzouki en est il conscient de ces questions!! je n'y pensais pas.
Notre pays devrait renforcer sa présence en Afrique par la consolidation des echanges dans tous les domaines avec les pays africains ainsi qu'á travers le placement de nos experts dans ces pays. Nos hommes d'affaires devraient également changer de mentalité et s'engager davantage dans le continent noir qui regorgent de richesses et de matières premières. Les possibilités d'écoulement de nos produits sont énormes et nous ne devons pas lésiner sur les moyens pour conquérir les marchés africains qui sont l'objet de toutes les convoitises. Enfin, les dirigeants Tunisiens ne devraient point s'ériger en donneurs de leçons en matière de démocratie et de respect des droits de l'homme. De nombreux pays africains ont depuis longtemps connu l'alternance démocratique et organisent regulièrement des élections libres et transparentes (Botswana, Ghana, Zambie, Namibie, Malawi, etc.) Notre pays vient de commencer une nouvelle ère de démocratie, de justice et d'égalité et il est encore tot pour nous de commencer á dicter á nos frères africains ce qu'il faut faire ou ce qu'il ne faut pas faire.