Interview Chiboub : la Justice donne finalement raison à Attounissia
Le tribunal de première instance de l’Ariana a débouté le chargé du contentieux de l'Etat de sa requête pour l’interdiction de la diffusion d’une interview de Slim Chiboub sur Attounssia TV. 24 heures auparavant, la même juridiction statuant en référé avait enjoint à la chaîne de ne pas diffuser ce document tourné à Abou Dhabi où réside le gendre de l’ancien Président.
Ce nouvel arrêt constitue un énorme rebondissement dans cette affaire, puisque l’interview pourra désormais être sur antenne. Se disant prêtes à braver l’interdiction, au nom de la défense de la liberté d’expression, deux autres chaînes, en l’occurrence Al-Hiwar Attounisi de Tahar Ben Hassine, et le service arabe de la chaîne publique française France24, s’étaient dit disposées à diffuser l’entretien.
L‘affaire, en tout cas provoque un énorme buzz sur les réseaux et alimente la controverse sur les plateaux de télévision entre partisans et hostiles au principe même qu’un ancien membre du premier cercle du président déchu puisse s’adresser directement au public tunisien. Le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, avait pour sa part dénoncé l'interview comme «un prélude à une réhabilitation planifiée des symboles de l'ancien régime».
Selon Moez Ben Gharbia, l'interview sera diffusée jeudi prochain, sur Attounissya probablement dans le cadre de l'émission "Ettassia masaan".
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Le fait d'avoir pu interdire cette émission, ne serait ce qu'une seconde, montre bien que notre justice actuelle reste "polluée", par des survivances du régime passé! En outre, c'est une indication supplémentaire de la nécessité, plus que jamais, d'instituer d'urgence, une commission indépendante de la justice, matérialisant la séparation des pouvoirs, symbole d'une démarche vers la démocratie et la liberté d'expression, dans le cadre de la loi.
C'est une lueur d'espoir, de voir peut être que la Justice en Tunisie va devenir indépendante.
Jbali est le dernier a avoir le droit de denoncer l'emsission craignant qu'elle soit un prelude a une rehabilitation puisque lui a pris son diner avec des symboles de l'ancien regime.
De quel droit ils m'interdisent de voir ce que je veux? De quel droit la justice ou l'Etat ou une autre queconque force m'empêcherait de voir, de lire ou d'écouter une production donnée? suis-je toujours vu comme un mineur pour décider à ma place et de ma "consommation"? Ettounissia a le droit de diffuser ce qui lui paraît opportun pour sa chaîne et moi je suis libre de regarder les émissions qui je veux... Arrêtons de prendre les gens pour des enfants ou des imbéciles... arrêtons la censure et la Tunisie ira certainement mieux car mieux informée.
