Hommage à ... - 04.05.2009

Aly Essalem

A 80 ans, Aly Essalem, s’est éteint à l’hôpital Salpetrière à Paris. Toujours discret, toujours raffiné, jusqu’au dernier soupir. Le Club Hannibal, sa deuxième famille, a rappelé en quelques lignes bien ciselées, les qualités de cet historien atypique qui a mis à profit sa carrière dans des postes consulaires et diplomatiques, pour s’adonner à sa passion des arts, du patrimoine et des pièces anciennes.

Sa vie reste toujours peu connue. Rares sont ceux, en effet, parmi les siens, qui arrivent à en saisir les multiples facettes. Né à Nefta, le 6 juillet 1928, Ali Essalem y fera ses études primaires avant de suivre, après le décès de son père, sa mère venue s’installer à Tunis. Il fréquenta alors, successivement, la Zitouna, puis le Lycée Carnot et l’Ecole des Beaux-Arts de Tunis. Paris, avec ses musées et ses artistes, Montparnasse et Saint-Germain, l’attire. Le voilà donc dans la ville lumière s’abreuver d’arts et de lettres, se spécialisant dans l’histoire et l’archéologie.

A l’Indépendance de la Tunisie, il rejoint les Affaires Etrangères et ira de poste en poste, de Tripoli à Bruxelles, gardant pour havres Nefta, Carthage et Paris. La culture n’ayant pas de frontières, il se laisse séduire par la radio, produisant des émissions de qualité jusqu’à être appelé par RTL en France. Mais, son amour premier et unique, il le dédie au patrimoine archéologique, aux monnaies anciennes et aux pièces de collection.

Un expert très consulté

Au fil des ans, sa passion pour l’archéologie se nourrit d’érudition. Pas un ouvrage , pas une grande exposition ne lui echappent, pas une grande collection de pièces rares ne lui est inconnue. Jusqu’à ce qu’il devienne un véritable expert, consulté de partout. Petit à petit, il enrichit sa collection de véritables pépites.

Lors de la dernière réunion du Club Hannibal présidé par M. Sadok Chaabane, au musée de Carthage, il était arrivé avec une pièce de monnaie portant l’effigie d’Hannibal. Discrètement, il la sort de sa poche, enveloppée dans un papier soyeux et la montre aux présents en se contenant de dire qu’il vient de la dénicher auprès d’un collectionneur étranger. Sans la moindre fanfaronnade, sans se mettre en avant. Son ami de toujours, le Professeur M’hammed Hassine Fantar, lui apporte plus d’éclairage sur ce petit trésor et ne cesse de partager avec lui cet amour pour le patrimoine.

Elégant, la voix murmurante et le ton calme, il a laissé, en s’éteignant, dimanche 22 mars 2009, un souvenir inoubliable. Toujours dans la discrétion, ravi à l’affection de tous.
 

 

 

 

 

 

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1 Commentaire
Les Commentaires
TRIGUI - 05-05-2009 21:36

C'est excellent comme hommage.Mais,il faut l'étendre à d'autres figures.

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