Le Comité d'éthique médicale planche sur la transplantation d'organes
Le Comité national d’éthique médicale a consacré sa XVIe conférence annuelle à la transplantation d’organes. Cette rencontre académique tenue ce week-end à la Faculté de médecine de Tunis a permis d’aller au fond des choses en ce qui concerne le fondement du don volontaire d’organes, l’encadrement juridique, le principe de consentement pour tout prélèvement post-mortem, ce qu’en dit la religion et, plus généralement, le point de la situation en la matière.
Comme l’explique dans sa conférence introductive le président du Comité national d’éthique médicale, Pr Saadeddine Zmerli, le choix qui s’est porté sur le thème de la transplantation d’organes n’était pas le fruit du hasard, tant le sujet reste d’actualité.
28 ans après la première greffe d’organes en Tunisie, réalisée sans soutien légal et 22 ans après la promulgation de la loi réglementant cette pratique, dit-il, le nombre annuel de transplantations a peu évolué. Le don d’organes devant répondre aux besoins grandissants des patients en attente de greffe est loin d’être résolu.
Si, concernant la transplantation entre vivants, la loi a permis la protection du donneur et du receveur et attribué une définition restreinte du don d’organes, a ajouté Pr Zmerli, le consentement présumé qui devait favoriser le prélèvement d’organes sur une personne décédée a vu son utilisation limitée par la famille usant de son droit de s’y opposer. D’où une moyenne annuelle des greffes à partir de donneurs en état de mort cérébrale qui stagne désespérément.
Il a souligné à ce propos que la situation des patients en attente de greffe est rendue dramatique par la pénurie d’organes et a fait de la greffe d’organes un problème de santé publique et un problème de société, d’où la nécessité d’une campagne d’explication et de sensibilisation.
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