L'association "Vérité et justice" pour Farhat Hached en action
Le fondateur martyr de l’UGTT sera au Palais Bourbon, à Paris, siège de l’Assemblée nationale française, où l’association «Vérité et justice pour Farhat Hached» organisera un important colloque dédié au leader syndicaliste à l’occasion du 60e anniversaire de son assassinat. La manifestation organisée à l’invitation de trois députés français connus pour leur engagement en faveur des victimes du colonialisme sera présidée par M. Houcine Abbassi, Secrétaire général de l’UGTT.
Diverses communications figurent au menu de cette rencontre. Il sera notamment question des « trois cas emblématiques des responsabilités des services français dans les assassinats de militants anticoloniaux ». Mais aussi de l’enlèvement de Mehdi Ben Barka, ainsi que de rélexions sur les démarches juridiques relatives aux crimes coloniaux. L’essentiel des travaux sera cependant focalisé sur Farhat Hached.
L’assassinat de Farhat Hached avait été commis, sous le couvert de l’organisation terroriste terroriste «la Main rouge», par une branche du service français du SDECE qui, depuis sa création en janvier 1946, dépendait directement du président du Conseil, Antoine Pinay à l’époque. 60 ans après, ce crime pèse encore sur la conscience collective des Tunisiens. Le colloque interpellera les autorités françaises sur le rôle du gouvernement de l’époque et demandera l’ouverture de toutes les archives relatives à ce crime. Il soulèvera aussi les questions posées par les déclarations, en décembre 2009, à la chaîne de télévision Al Jazeera d’un citoyen français qui avait revendiqué son appartenance à cette organisation et affirmé : «si c’était à refaire, je le referais» et estimé l’assassinat de Farhat Hached «légitime».
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J'ai écrit dans ma biographie d'Edgar Faure, pas étrangère à son véritable artisan côté français de l'indépendance tunisienne (bien plus en fait que Mendès-France) que celui-ci était convaincu que la Résidence de France n'était pas étrangère à son assassinat par la main rouge. C'est ce qui ressort de ses archives personnelles. Toutefois, il ne faut pas en déduire automatiquement une responsabilité du pouvoir. l'étude de l'indépendance du Maroc et de la Tunisie montre que le Quai d'Orsay, les résidences générales proches des colons, certains milieux (Maréchal Juin ntamment)n'hésitaient pas à désobéir au pouvoir politique y compris au Président du Conseil, pour poursuivre une politique jusqu'au boutiste et empêcher d'agir les esprits éclairés comme Faure, Mendès, Roger Stéphane.... L'Etat était gêné par des groupes d'intérêts et la bêtise bureaucratique de gens refusant toute évolution, parfois prêts à tout.
L'UGTT a du pain sur la planche. Elle s'en sortira grâce à l'appui soutenu de toute la Nation. C'est là que réside la force de cette prestigieus organisation, étant fondée par le martyr Farhat Hachad pour la liberté,la dignité, l'égalité la démocratie et le travail.Soyons tous, hommes et femmes autour de lUGTT.