Plastivaloire ou comment réussir l'IDE en Tunisie
Point de grand discours, mais un exemple concret et des chiffres convaincants. Patrick Fideling, PDG du groupe Plastivaloire a présenté une étude de cas instructive de partenariat industriel tuniso-français gagnant-gagnant. Son groupe, spécialisé dans les composants en plastique (des pièces pour TV/Hi-Fi, Automobile, Electroménager, Loisirs, Médical…) compte 16 sites de production en France, dans d’autres pays européens (Pologne, Roumanie, etc.) et en Chine. Il emploie 2500 salariés et totalise un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros.
Le choix de la Tunisie lui a été inspiré par un impératif et réussi grâce à une conviction couplée avec le renforcement de la compétitivité. L’impératif, c’est celui d’accompagner ses clients sur leurs sites de productions là où ils s’installent dans d’autres pays. Dans le cas de la Tunisie, il se faisait fort de s’y implanter, en co-traitance, en proximité de Sagem Communication.
Sa conviction, c’est de sceller un partenariat solide avec une entreprise locale, et ce fut précisément le cas avec les industries plastiques de Slim Zarrouk. Retraçant le parcours de l’entreprise qu’il a créée en octobre 2004 à Sousse, il a cité quatres leviers majeurs qui sont à la base de la réussite du projet. D’abord, la facilité des démarches (guichet unique), mais aussi, la qualification des ressources humaines (aux normes et compétences françaises), les incitations diverses, la maîtrise de l’inflation et le potentiel de croissance.
Le best cost
" De 3 clients principaux en 2004, nous en sommes aujourd’hui à une bonne dizaine. Quant à la compétitivité, notre site de référence en Europe centrale affichait en 2004 un coût avantageux de moins 20%. Cette performance est désormais battue par notre unité tunisienne ".
Avides de connaitre les expériences effectives et les pratiques au quotidien, les candidats à l’investissement en Tunisie et au partenariat s’en trouvent bien instruits et ne manqueront pas d’aller à la rencontre de Patrick Fideling et Slim Zarrouk, à l’issue de la présentation, pour prolonger les discussions. Un autre témoin de ces success stories, Amine Aloulou, président d’Oxia, ne manquera pas lui, de souligner : " attention, la Tunisie n’est pas le pays du low-cost, mais du best cost ".
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